Article de Bertrand Fragonard, Céline Marc
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 282-300.
Mots clés : Enfance-Famille, Politique familiale, Aide financière, Famille, Jeune enfant, Travail des femmes, Garde des enfants
La puissance de l’aide apportée aux familles lors des premières années de la vie de leurs enfants est une constante de notre politique familiale sur les soixante-dix dernières années. En fin de période, l’aide publique atteint 1 100 euros par mois et par enfant de moins de trois ans. Cette politique a incontestablement soutenu notre natalité et contribué à la croissance en facilitant l’emploi féminin. Cet investissement d’1,5 point de produit intérieur brut (PIB) est donc un bon placement social, démographique et économique.
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Article de Karine Briard
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 149-168.
Mots clés : Enfance-Famille, Emploi, Travail des femmes, Mère, Travail à temps partiel, Garde des enfants, Mode de garde, Jeune enfant
Quels sont les ressorts et les freins à la décision des mères de réduire, d’arrêter ou de poursuivre leur activité professionnelle dans les premières années de l’enfant ? Les motifs donnés par les mères d’un enfant de moins de trois ans témoignent du dilemme auquel elles sont confrontées entre le souhait de s’en occuper et préserver leur vie professionnelle, économiser des frais de garde et conserver un salaire. La stabilité de l’emploi, le statut, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’études apparaissent déterminants dans le maintien en activité, mais ni des horaires contraignants ni la situation de couple ne distinguent les femmes ayant choisi de s’arrêter des femmes en activité. La question de la garde des enfants se pose pourtant différemment pour ces dernières selon qu’elles sont seules ou en couple : le recours à un mode de garde, formel ou non, est l’unique alternative qu’ont les femmes seules pour disposer de souplesse horaire sans réduire leur temps de travail, alors que le conjoint peut assurer le relais dans la garde pour les femmes en couple. En particulier, des horaires décalés ou irréguliers de la mère favorisent la garde parentale et la participation des pères.
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