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Chômage et santé fragilisée : dynamiques des parcours de travail et de santé et processus de reconstruction de soi – Une recherche-action

Article de Dominique Gelpe, Dominique Lhuilier, Anne Marie Waser

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2022, pp. 107-125.

Mots clés : Santé-Santé publique, Parcours professionnel, Santé mentale, Emploi précaire, Chômage, Recherche-action, Bien-être, Santé publique, Pair aidant, Expérimentation, Atelier, Empowerment, Risques psychosociaux

La santé des personnes au chômage dépend non seulement des effets de la privation d’emploi et des facteurs favorisant ou non l’accès à un emploi, mais aussi des trajectoires de santé et de travail en relation réciproque. Notre recherche-action, dans une visée qualitative et diachronique, étudie les formes de cette interrelation travail/santé telle que les chômeur·euse·s en reconstituent l’histoire au sein d’entretiens ou au cours d’un accompagnement en atelier collectif. Elle se penche également sur les dynamiques favorisant ou empêchant, au chômage, un travail de santé qui restaure les processus visant « l’aller mieux », en quête d’un certain bien-être physique, psychique et social. Nous dégageons trois types de parcours « travail et santé » caractérisés par une santé « sacrifiée », une santé se dégradant dans un contexte de précariat et une santé fragilisée sur fond de désinsertion professionnelle chronique, données complétées de l’étude de parcours de dégradation ou de restauration de la santé au chômage. Avec les parcours accompagnés en atelier, nous montrons comment des réinsertions professionnelles sont possibles en donnant une place centrale aux activités et aux ressources collectives construites par des personnes à la santé fragilisée.

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De la politisation des questions de santé à la mobilisation politique des usager·ère·s précaires. Les ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé de la Case de santé à Toulouse

Article de Laurence Boulaghaf

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 159-178.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Atelier, Autonomie, Médiation, Précarité, Éducation populaire, Émancipation, Socialisation, Accès aux soins, Prévention sanitaire, Citoyenneté, Implication personnelle, Suivi médical, Empowerment, Toulouse

Dans le cadre d’un appel à projet du ministère des Solidarités et de la Santé, le centre de santé de premier recours la Case de santé à Toulouse a initié des ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé animés par des médiateur·trice·s en santé. Accueillant des usagers et usagères cumulant souvent les facteurs de précarité, ces ateliers véhiculent une vision globale de la santé prenant en considération ses différents déterminants. Reposant sur le partage des expériences et des ressources des usagers, les différents cycles se déploient autour d’outils issus de l’éducation populaire. Conçus comme des vecteurs d’émancipation et de socialisation politique, leur appropriation diffère suivant les trajectoires et les dispositions, c’est-à-dire les façons d’être, de faire, souvent largement inconscientes, des individus.

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Devenir médiateur de santé-pair : faire de l’expérience des troubles psychiques une source d’empowerment ?

Article de Agathe Franchini, Aurélie Maurice

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2021, pp. 169-194.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiateur, Médiation, Santé mentale, Expérience, Formation professionnelle, Empowerment, Professionnalisation, Pair aidant, Rétablissement, Stigmatisation, Handicap psychique

Les « médiateurs de santé-pairs » (MSP) sont des professionnels, ex-usagers de services de santé mentale, ayant choisi de mettre à profit leur expérience personnelle d’un trouble psychique pour aider des personnes elles-mêmes concernées à avancer dans leur parcours de rétablissement. Dans le cadre d’une formation professionnelle associant une licence Sciences sanitaires et sociales (à l’Université Sorbonne Paris Nord) et un exercice sur le terrain, les MSP sont sélectionnés sur la base de leur savoir expérientiel, plutôt que sur celle de leur parcours scolaire et professionnel. Porteurs du stigmate plus ou moins visible du handicap psychique, les MSP sont tout de même de ceux qui « s’en sont sortis ». Ce travail propose ainsi d’étudier les logiques de domination et les dynamiques identitaires qui définissent leur « parcours d’empowerment ». À l’aide d’une enquête qualitative par entretiens, une analyse illustrée de portraits types révèle des dynamiques de parcours d’empowerment singulières mais toutes marquées par des déterminants sociaux, au sein desquelles la formation et le retour à l’emploi peuvent participer au pouvoir d’agir des personnes.

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Agir vers son rétablissement avec un handicap psychique : un parcours de reconnaissance(s)

Article de Elodie Gilliot, Sarah Jones, Nicolas Chambon, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 189-210.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Rétablissement, Reconnaissance, Psychiatrie, Législation, Empowerment, Stigmatisation, Image de soi, Intégration, Pair aidant

Cet article propose de documenter comment la perspective novatrice du concept de rétablissement se déploie aujourd’hui dans le champ du handicap, que ce soit dans une perspective de recherche, de soutien ou d’existence, thématisant sur ces différents plans la question de la reconnaissance. Il s’appuie sur les données recueillies au sein d’une recherche mixte (quantitative et qualitative) pluridisciplinaire (sciences humaines, sociales et médicales) destinée à explorer les parcours et facteurs de rétablissement des personnes vivant avec des troubles psychiatriques sévères, ciblant parmi cette étude les personnes ayant choisi d’évoquer la reconnaissance de leur handicap et les impacts associés. Après avoir situé le principe de rétablissement et quelques-uns de ses apports dans les conceptions et pratiques de la santé mentale, une réflexion, pour partie expérientielle, est proposée sur les différentes étapes que peuvent être amenées à traverser les personnes concernées par un handicap psychique, tant pour se reconnaître elles-mêmes que pour être reconnues. Une dernière partie explore la manière dont les diverses formes de reconnaissance du handicap (sociale, administrative, psychique…) peuvent soutenir, ou au contraire entraver, le pouvoir d’agir des personnes qui œuvrent en direction d’un mieux-être personnel, leur rétablissement.

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« Quelqu’un qui m’a conduit à merveille » : le rôle-modèle comme figure émancipatrice des systèmes de handicap et de genre dans deux trajectoires éducatives

Article de Elena Pont

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2021, pp. 145-165.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Travailleur handicapé, Handicap moteur, Récit de vie, Parcours professionnel, Empowerment, Genre, Réadaptation, Masculinité, Formation professionnelle, Norme sociale, Suisse

Nous avons mené, en Suisse romande, une recherche sur la reconstruction des trajectoires éducatives et professionnelles de personnes paraplégiques. Les récits de vie livrés par dix informateurs et informatrices, cinq femmes et cinq hommes, indiquent qu’ils et elles élaborent des modèles d’expérience d’empowerment, ou de reprise de pouvoir sur un parcours de vie contraint, face aux traitements assurantiels qui les orientent vers une palette limitée d’emplois jugés « possibles » pour elles/eux. Les récits révèlent que le modèle d’empowerment de la figure vicariante (un·e rôle-modèle, une personne dont le parcours constitue un exemple de réussite), permet aux informateurs et informatrices de choisir des trajectoires éducatives ou professionnelles qui contrecarrent les assignations assurantielles. L’objectif est ici de montrer que la figure vicariante contribue au développement, chez les informateurs et informatrices, de leur autonomie et des identités sexuées qui la soutiennent. Les trajectoires de formation d’une informatrice et d’un informateur sont mises en regard. Elles montrent que dans leur réhabilitation éducative, la figure vicariante, leurs auto-attributions sexuées et leurs représentations de genre sur les mondes de la formation et du travail, ont joué des rôles décisifs.

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Le travail social entre impuissance et confrontation à l’action humanitaire : le cas des familles hébergées à l’hôtel par le 115 en situation d’insécurité alimentaire

Article de Hélène Leroy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 157-173.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Action humanitaire, Hôtel social, Accueil d'urgence, Aide alimentaire, Enquête, Alimentation, Cuisine, Vulnérabilité, Vie quotidienne, Budget, Empowerment

Mme P. vit avec son mari dans un hôtel de Seine-Saint-Denis. Ensemble, ils ont deux petites filles. Je rencontre madame et ses enfants un après-midi ensoleillé des vacances scolaires, à l’hôtel.
La famille vit ici depuis sept mois, dans une chambre de 25 m2 dotée d’un coin cuisine et d’une salle de bains, d’un grand lit où elle dort avec son mari et son bébé, et d’un petit matelas pour leur fille aînée. Madame P. dit y être bien, mieux que les trois précédentes années qu’elle a passées dans différents hôtels, avec des chambres plus petites et sans cuisine. Mme P. est camerounaise, arrivée en France à 15 ans avec ses parents, elle est réfugiée politique et son mari vient d’obtenir son premier titre de séjour. C’est lors de sa première grossesse qu’elle s’est retrouvée sans logement : « Chez moi, une fille enceinte ne peut pas rester chez ses parents, c’est comme ça ». Le 115 lui a rapidement trouvé une place d’hébergement en urgence, elle se dit chanceuse, n’a pas trop attendu, c’était il y a bientôt 4 ans. Mme P. et sa famille sont considérées comme étant sans logement personnel, et sont hébergées dans le dispositif hôtelier du 115 comme plus de 45 000 personnes en Île-de-France.

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L’action communautaire des biffins, un défi pour le travail social

Article de Olivia Mercier, Elisabetta Bucolo

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 137-155.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Commerce, Empowerment, Pauvreté, Solidarité, Groupe, Émancipation, Précarité, Insertion sociale, Économie

Le travail social fait l’objet de critiques qui soulignent ses carences et le besoin de repenser l’action sociale dans la mesure où elle est susceptible de priver les personnes de leur force de proposition et d’initiative. Un ensemble de pratiques citoyennes propose un changement de paradigme et s’inscrit dans le sillage de l’action communautaire. Il s’agit de démarches d’action collective qui relèvent d’une logique d’empowerment par la valorisation des ressources des personnes, des groupes, des communautés. C’est une action politique, levier pour le pouvoir d’agir des plus pauvres et des exclus, capable d’appuyer le déploiement de formes inédites d’organisation et de solidarité issues de collectifs citoyens qui viennent questionner le travail social. Cependant, l’action communautaire reste difficile à cerner car elle agit dans plusieurs domaines et s’exprime sous différentes formes. Pour cette raison, nous nous sommes intéressées à une pratique spécifique, celle des biffins en Île-de-France, de l’Association de marché écologique individuel organisé de la récupération (AMELIOR). Elle favorise une forme d’insertion renouvelée, ainsi non seulement les biffins s’auto-organisent mais ils revendiquent des droits dans une visée d’émancipation par l’occupation d’espaces socio-économiques dont ils sont généralement exclus. Nous questionnerons ainsi l’impact de l’action communautaire des biffins sur les pratiques et le cadre du travail social.

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L’intervention sociale à l’épreuve d’une préoccupation pour la santé mentale. Mobilisation du rétablissement et politique de logement d’abord

Article de Nicolas Chambon, Elodie Gilliot, Mathilde Sorba

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 97-116.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Intervention sociale, Santé mentale, Accompagnement social, Logement, Empowerment, Rétablissement, Souffrance psychique, Prise en charge, Accès aux soins, Care, Expérimentation, Vulnérabilité, Posture professionnelle

Cet article problématise les effets d’une perspective de « rétablissement » sur les pratiques d’accompagnement social, notamment dans le cadre de la politique de « logement d’abord ». La préoccupation pour la santé mentale (négative comme positive) des personnes bénéficiaires de l’accompagnement est alors centrale. L’approche du rétablissement induit de s’intéresser aux capacités, savoirs, choix, désirs, volontés, droits et environnement des personnes confrontées à des difficultés. Elle nécessite un décloisonnement entre les champs du sanitaire, du médico-social et du social et conduit les intervenants de ce dernier champ à devoir être en mesure d’évaluer les effets de leurs interventions sur les personnes. Sur notre terrain d’enquête, l’accompagnement en multiréférence, l’attention aux forces et aux compétences et l’adoption de dispositions professionnelles particulières sont alors autant de principes qui visent à redonner du pouvoir d’agir aux personnes, qu’elles soient intervenantes ou bénéficiaires.

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« Je ne veux pas organiser les femmes ». Travail social féministe et pouvoir d’agir

Article de Auréline Cardoso

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 73-95.

Mots clés : Travail social : Métiers, Féminisme, Violence conjugale, Travail social, Empowerment, Militantisme, Association, Accompagnement social, Expertise, Valeur, Posture professionnelle, Genre, Hébergement

S’appuyant sur une ethnographie de trois mois menée au sein d’une association féministe gérant un service d’accueil de femmes victimes de violences, cet article propose d’interroger le potentiel transformateur du travail social féministe mis en œuvre dans cette association. Il s’intéresse aux processus d’empowerment et de conscientisation que les professionnelles de l’association tentent d’impulser chez les femmes qu’elles accueillent, ces dernières étant le plus souvent éloignées des idées et du militantisme féministe. Une première partie présente le travail social féministe, en s’attachant à mettre en lumière son inscription dans le travail social comme son opposition à certaines de ses pratiques. Les deux parties suivantes, plus ethnographiques, donnent à voir le travail de conscientisation en direction des femmes accueillies, et les effets de celui-ci en termes de pouvoir d’agir individuel. Il s’agit de montrer comment certaines valeurs du travail social féministe peuvent entrer en contradiction avec la mise en œuvre d’un réel travail de mobilisation des femmes accueillies, qui nécessiterait pour les professionnelles d’adopter une posture « d’avant-garde » qu’elles rejettent.

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L’organisation des soins en psychiatrie

Article de Daniel Bénamouzig, Valérie Ulrich

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2016, pp. 7-285.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Soin, Psychiatrie, Législation, Politique sanitaire, Santé mentale, Contrainte, Dépense, Hospitalisation d'office, Internement psychiatrique, Droit, Symptôme, Étudiant, Prise en charge, Migration, Précarité, Accès aux soins, Traumatisme, SESSAD, Autisme, ARS, Enquête, Durée, Réinsertion sociale, Réinsertion professionnelle, État dépressif, Empowerment

Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.

Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.

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