Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 10 sur un total de 23

Votre recherche : *

C’est quoi un bon Français ?

Article de Cédric Enjalbert, Alexandre Lacroix, Victorine de Oliveira, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 156, février 2022, pp. 40-63.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité sociale, Identité culturelle, Citoyenneté, Élection, Nation, Nationalisme, Naturalisation, Entretien, Rite, Prénom, Acculturation, Groupe d'appartenance, France

Ce n’est sans doute pas un hasard si le candidat Éric Zemmour s’est fait notamment remarquer par une polémique sur les prénoms : la France traverse une crise d’identité, dont le vote d’extrême droite – créditée d’un tiers des suffrages au premier tour de la prochaine élection présidentielle – est l’un des symptômes. En France, la citoyenneté est en principe une abstraction, un contrat entre la nation et l’individu, sans contenu ethnique ni religieux. Mais cet égalitarisme abstrait est attaqué de toutes parts : à droite, parce qu’il nous couperait de nos racines ; à gauche, parce qu’il serait trop peu attentif aux différences réelles. La France est-elle condamnée à refaire ses papiers ?
Mais pour aborder la question avec le sourire, faites d’abord un test : quel (bon) Français êtes-vous ? Voyez-vous la France comme un ensemble de traditions ou un projet ? Comme une terre où l’on a ses racines ou comme un port d’où l’on peut voyager ?
Depuis 2006, lors du processus de naturalisation, ceux qui aspirent à devenir des citoyens français passent une sorte d’entretien, au cours duquel ils doivent démontrer leur maîtrise de la langue et de la culture françaises. Sur le terrain, ça donne quoi ? Nous avons recueilli des témoignages sur ce rituel pas seulement symbolique, analysé par la philosophe italienne Teresa Pullano.
En voulant revenir à la loi napoléonienne de 1803, qui empêche les parents de choisir librement le prénom de leurs enfants et oblige à piocher dans le calendrier, Éric Zemmour n’a pas seulement provoqué une polémique : il a dévoilé l’essence de son projet politique, qui vise à un assimilationnisme intégral. Analyse.
La réalisatrice Alice Diop a refait, trente ans après, l’expérience de l’écrivain engagé François Maspero sur la ligne du RER B, dont le trajet passe à travers toutes les classes sociales et toutes les appartenances culturelles : elle nous explique ce que cette immersion lui a appris sur l’universalité de l’être humain.
Ex-PS, ex-LREM, le député du Val-d’Oise Aurélien Taché analyse la montée de la politique identitaire en France dans son récent essai Nativisme. Nous l’avons confronté à la philosophe Marylin Maeso, spécialiste d’Albert Camus, afin qu’ils nous donnent leur vision de l’état actuel de l’universalisme républicain.

“Nous sommes des analphabètes du sexe”

Article de Manon Garcia, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 153, octobre 2021, pp. 64-69.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Consentement, Femme, Pouvoir, Désir, Féminisme, Viol, Sexualité

Cette jeune philosophe a décidé d’intégrer pleinement la pensée féministe dans le champ de la philosophie. Elle s’inscrit dans le mouvement de l’éthique « méliorative » qui vise à améliorer les pratiques grâce à la clarification des concepts. Après la question de la soumission, elle explore dans son dernier essai celle du consentement et invite les hommes et les femmes à nouer une nouvelle « conversation sexuelle ».

Pourquoi on s'énerve ?

Article de Elsa Godart, Maxime Rovere, Gloria Origgi, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 150, juin 2021, pp. 44-69.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Colère, Agressivité, Pulsion, Relation enfant-parents, Risque, Société, Technologie numérique, Neurosciences, Frustration, Transport, Débat, Schopenhauer (Arthur)

Dans un monde idéal, l’épisode de la pandémie et des confinements successifs aurait dû nous servir à prendre du recul, à gagner en sérénité. Et pourtant… ne sentez-vous pas comme une tension dans l’air ambiant ? N’a-t-on pas l’impression, dans la rue ou sur les réseaux sociaux, que les gens ont envie d’en découdre ? Le télétravail et la raréfaction de la vie sociale n’ont-ils pas rendu les rapports humains moins fluides, voire carrément survoltés ?
Que ce soit leurs enfants ou la technologie qui les mette en boule, les philosophes Elsa Godart, Maxime Rovere, Gloria Origgi et Yves Citton racontent qu’ils s’énervent comme tout le monde !
Pourtant, dans l’histoire de la philosophie, c’est la colère qui a ses lettres de noblesse. La colère de Dieu, celle d’Achille sont des passions nobles… Que nous révèle l’énervement sur notre civilisation ?
Peut-être cela : qu’elle carbure à l’électricité et à la fatigue, comme le démontre le philosophe Tristan Garcia.
Pour en savoir plus sur les mécanismes de l’énervement, nous sommes allés à la rencontre des chercheurs en neurosciences Catherine Belzung, Olivier Koenig et Albert Moukheiber. Bizarrement, ils nous disent que s’énerver ne sert à rien – au moins du point de vue physiologique !
S’il y a bien un philosophe qui a perdu son sang-froid, c’est Arthur Schopenhauer, qui a précipité sa voisine dans les escaliers et a dû lui payer une pension à vie. Folie ou aboutissement logique de son système, fondé sur la volonté ?
Quelques journées en immersion dans le métro ou à essayer de traverser des pistes cyclables ont permis à notre journaliste Michel Eltchaninoff d’écrire un reportage informé sur la rage des transports.
Ils ont de l’estime mutuelle, et pourtant… ils ont failli s’énerver ! Tel est le tour étonnant qu’a pris notre dialogue entre la réalisatrice et comédienne Agnès Jaoui et le philosophe Raphaël Enthoven, qui divise la Twittosphère.

Luce Irigaray : "Le désir naît d’une différence plus que d’une similarité"

Article de Luce Irigaray, Octave Larmagnac Matheron

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 149, mai 2021, pp. 68-73.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Homme, Femme, Féminisme, Différence, Recherche en sciences sociales

Elle est l’une des grandes figures du féminisme et une penseuse influente pour toute une génération. Moins connue en France qu’à l’étranger, où elle a fait carrière, la philosophe Luce Irigaray n’a cessé de réfléchir à la coexistence entre hommes et femmes. Elle retrace une vie consacrée à penser l’agencement de nos différences.

Liberté, égalité, identités - Comment reconnaître nos différences ?

Article de Martin Legros, Vincent Descombes, Catherine Malabou, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 147, mars 2021, pp. 48-71.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Identité, Identité sexuelle, Différence, Discrimination, Concept, Origine, Genre, Religion, Recherche en sciences sociales, Groupe d'appartenance, Norme sociale, Nation

Nous vivons à l’âge des revendications identitaires. Les communautés, les religions, le sexe et le genre se sont invités dans le débat politique de toutes les démocraties du monde – provoquant un effet de déstabilisation accentué en France, où la République se veut aussi universaliste qu’aveugle aux particularismes. Comment empêcher que ces débats s’enveniment ou tournent au dialogue de sourds ?

Catherine Kintzler : “Le dépaysement offert par le savoir est un appel d’air, une renaissance”

Article de Catherine Kintzler, Cédric Enjalibert

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 146, février 2021, pp. 66-71.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Laïcité, Philosophie

Philosophe de terrain, Catherine Kintzler est passionnée de rugby et d’opéra. Mais elle est aussi l’une des grandes voix de la laïcité. L’entendre, alors que le projet de loi contre le séparatisme doit arriver à l’Assemblée nationale en février, permet de raison garder sur un sujet brûlant.

Plaidoyer pour la nuance (quand tout le monde veut en découdre)

Article de Alexandre Lacroix, Michel Eltchaninoff, Cédric Enjalbert, et al.et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 145, décembre 2020-janvier 2021, pp. 40-64.

Mots clés : Communication, Passion, Violence, Respect, Consensus, Réseau social, Opinion, Insulte, Liberté d'expression

Un plaidoyer pour la nuance ? Ce ne serait pas un peu mou, prudent, exagérément rationaliste ou centriste, à une époque comme la nôtre, où tout le monde veut en découdre ? Où chacun choisit son camp et n’adresse plus la parole à ceux d’en face ? C’est avec ce préjugé et avec l’air du temps que nous allons batailler tout au long de ce dossier, en soutenant pour commencer que la défense de la nuance est d’abord un pari sur la nature de la réalité.

De la fin de la démocratie en Amérique

Article de Cédric Enjalbert, Lionel Shriver, Romain Huret, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 143, octobre 2020, pp. 38-61.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Démocratie, Vie politique, Information, Violence, Inégalité, Racisme, Etats Unis d'Amérique

Le mardi 3 novembre 2020 aura lieu la 59e élection présidentielle des États-Unis. Le slogan de Donald Trump, qui joue sur la peur d’un effondrement économique et de la généralisation des émeutes, est Keep America Great. Celui du candidat démocrate, Joe Biden : Build Back Better, « Reconstruire en mieux ». En effet, une partie de l’opinion publique du pays espère rebâtir le rêve américain, celui d’une démocratie qui intègre des migrants venus du monde entier, portée par la foi en son propre destin… Mais l’Amérique est-elle encore à la hauteur de cet idéal ?

Michael J. Sandel : “La tyrannie du mérite est à l’origine de la révolte populiste”

Article de Michael J. Sandel, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 143, octobre 2020, pp. 64-69.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Démocratie, Inégalité, Justice

C’est un diagnostic puissant sur la crise de la démocratie auquel aboutit l’une des grandes figures de la pensée politique américaine, Michael J. Sandel. Il met en effet en cause la méritocratie, qui permet aux gagnants de considérer que leur position est un dû et renvoie aux perdants l’idée qu’ils sont responsables de leur destin. En guise de remède, il invite à une politique du bien commun centrée sur la dignité du travail.

Le goût de la vie

Article de Alexandre Lacroix, Yseult Rontard, Cédric Enjalbert, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 140, juillet 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Plaisir, Qualité de la vie, Rite, Vie quotidienne, Crise, Attachement, Philosophie

Après l’épreuve du confinement et de la maladie, nous avons eu envie de nous demander à quoi tient le goût de la vie. En commençant par une question élémentaire : lorsqu’il ne se passe pas grand-chose, en l’absence de bonnes nouvelles et de source de satisfaction exceptionnelle, existe-t-il un simple plaisir d’exister ? C’était la conviction, très débattue, d’Épicure mais aussi d’Aristote.
Entre le bonheur, le plaisir et la joie, il ne faut pas nécessairement choisir. Cependant, ces trois affects donnent naissance à des philosophies bien différentes. Une carte pour s’orienter.
Comment les rituels magnifient-ils le quotidien ? De la tasse de café à la transpiration due à une activité sportive, des mots croisés en couple à la méditation, six philosophes contemporains évoquent leur habitude la plus précieuse.
Les épreuves, les séparations, les deuils… en un mot le négatif vient-il exacerber en nous l’attachement à la vie ? Ne se sent-on jamais exister aussi intensément qu’après une traversée des ténèbres ? C’était la grande idée des romantiques, que commentent pour nous Catherine Malabou, Dorian Astor, Vincent Delecroix ou encore François Jullien.
Et si le goût de la vie était politiquement incorrect et subversif ? Autour de cette question, la poète et essayiste d’inspiration surréaliste Annie Le Brun et Philippe Mangeot, ex-militant d’Act Up Paris qui a cosigné le scénario du film 120 battements par minute, ont noué un dialogue encourageant chacun à maintenir intacte la flamme de la jeunesse et de la révolte.