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Une recherche qualitative sur le devenir père au cours des quatre trimestres de la grossesse : travail de la pensée et processus phobique

Article de Laurent Castonguay, Raphaële Noël

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 1, janvier-juin 2023, pp. 125-147.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Paternité, Recherche, Homme, Pensée, Émotion, Méthode qualitative, Phobie, Entretien

Cet article présente les résultats d’une recherche doctorale qualitative visant à formuler une théorie des processus psychiques impliqués dans la transition à la paternité (TÀP). La méthodologie emploie un devis longitudinal et se réfère à la Méthode de la Théorisation Enracinée (traduction de la grounded theory). Trente-deux entretiens de recherche, conduits auprès de huit hommes devenant pères et trente-deux auprès de leur conjointe, aux trois trimestres de la grossesse de même qu’un mois après la naissance de leur enfant, ont été analysés. Les principaux résultats de recherche s’attachent à décrire et à comprendre le travail de la pensée qui marque la TÀP à partir du choc de l’annonce de la grossesse jusqu’à la constitution d’un bébé imaginé, en passant par l’intensité affective de la période périnatale. Cet article propose ainsi un modèle du travail de la pensée de la TÀP, lequel est discuté sous l’angle spécifique de l’instauration d’un processus phobique caractérisé.

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Le révérend Bayes, la phénoménologie et les bébés

Article de Jonathan Chesnel, Marion Hendrickx

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 37-57.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Nourrisson, Développement cognitif, Statistiques, Phénoménologie, Subjectivité, Perception, Émotion, Psychologie du développement, Autisme, Bayes (Thomas), Stern (Daniel)

L’article voudrait montrer qu’il n’est pas possible de s’interroger sur le vécu du bébé pendant les premières semaines de vie en observant seulement son comportement. Les données des sciences cognitives bayésiennes et la phénoménologie nous offre une perspective bien plus pertinente sur le vécu du nourrisson pendant cette période. Cette double approche permet de se représenter le vécu perceptif du nouveau-né comme probablement foisonnant et risquant d’être magmatique. Il est alors possible de s’interroger sur ce qui permet la sortie progressive de ce magma perceptif. L’autre apparaît de ce fait organisateur-de-soi-et-du-monde avant d’être régulateur de soi (pour reprendre une expression de Stern, 1989). Nous montrerons enfin que si l’autre est organisateur-de-soi-et-du-monde, cela a des conséquences sur la façon dont on peut considérer le chemin de l’enfant pour distinguer les émotions les unes des autres et pour différencier ses émotions par rapport à celles d’autrui. La perception du bébé n’est peut-être pas sans rappeler certaines caractéristiques de la perception des sujets avec autisme – ce que Pellicano et Burr (2012) ont appelé des hypo-priors. Même si bien sûr, du fait du holding, quand les parents et les enfants vont suffisamment bien, il ne saurait être question d’une phase autistique normale (Mahler, 1967).

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Groupe d'écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents

Article de Claire Viardot, Alice Titia Rizzi, Jonathan Lachal, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 173-207.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Écriture, Adolescent, Émotion, Hospitalisation, Corps, Groupe thérapeutique, Analyse de contenu, Méthodologie

Groupe d’écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents. Cet article s’intéresse à un groupe thérapeutique d’écriture émotionnelle destiné à des adolescents hospitalisés. Nous avons analysé les productions de 131 patients sur une durée de six mois. Notre méthode est qualitative, utilisant l’« interpretative phenomenological analysis ». Explorant les récits d’expériences des patients et la manière dont ils écrivent et décrivent leurs émotions, nos résultats permettent de rendre compte de l’évolution de leur narrativité. L’hôpital et le temps d’hospitalisation sont utilisés comme des moyens de médiation dans la recherche du semblable et du différent. Les écrits nous montrent les différentes tentatives de maitrise émotionnelle ou à l’inverse les débordements qui sont l’un comme l’autre à comprendre comme une lutte contre la dépendance affective et l’impossible indépendance. La place du corps et ce qu’il représente pour le patient est centrale dans la description du vécu émotionnel au cours de l’hospitalisation. Enfin, les investissements et contre investissements groupaux nous éclairent sur la manière dont les patients abordent le temps de soin. Ces résultats nous permettent de saisir comment se rejoue le processus de séparation-individuation pour l’adolescent, au cours de l’hospitalisation, et comment le groupe d’écriture permet la mise en place d’un processus thérapeutique par le traitement des émotions.

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