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Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 189-196.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Césarienne, Urgence, Relation soignant-soigné, Relation enfant-parents, Traumatisme, Image mentale, Anxiété
Nous soutenons ici l’hypothèse que la naissance d’un bébé, et singulièrement la césarienne réalisée en urgence, est l’occasion de vivre une expérience régressive, résonnant avec les vécus primaires du sujet. Les expériences archaïques vécues par les parturientes durant l’enfance sont alors reconvoquées et la césarienne risque d’être vécue comme un moment de détresse. La position parentale soignante de l’équipe obstétricale peut toutefois permettre que la césarienne soit l’occasion d’une illusion positive, ce qui soutient l’intégration psychique de cet événement. À défaut, une rencontre ultérieure avec un soignant, inscrit dans une préoccupation soignante primaire, peut permettre d’apaiser la détresse. C’est ce que nous étudierons à travers trois vignettes cliniques.
Article de Aurore Plat, Bernard Golse, Marion Griot
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 169-188.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfant handicapé, Annonce du handicap, Développement sensoriel, Parentalité, Relation enfant-parents, Subjectivité, Fratrie, Traumatisme, Handicap moteur
À partir d’observations cliniques, nous nous interrogeons sur ce que nous montrent certains enfants porteurs de handicap moteur diagnostiqué en période périnatale, et leur famille. La complexité du lien est mise en perspective avec le traumatisme que peuvent représenter l’annonce du handicap et les difficultés de séparation/individuation chez ces enfants et leurs parents. Les champs du développement perceptif, de la sensorialité et du pulsionnel sont également abordés à la faveur de l’accès de ces jeunes à leur subjectivité. Le corps, le psychisme et la parole se lient. Le travail thérapeutique et pluridisciplinaire par leur contenance et leur fonction tierce pourraient étayer ces processus de parentalité et de subjectivation.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 3-36.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, État limite, Trouble de la personnalité, Traumatisme, Relation enfant-parents, Attachement, Développement, Psychologie du développement, Mécanisme de défense
Le diagnostic d’un trouble de la personnalité limite dans l’enfance s’avère controversé. Dans une perspective développementale de la psychopathologie, Pine (1974, 1986) a proposé la notion de l’enfant borderline-en-devenir. Il suggère que ce dernier soit caractérisé par la survenue de traumas dans le contexte relationnel à la figure de soins, ce qui aurait altéré sa capacité à s’engager dans un développement normal et entraîné l’utilisation de mécanismes défensifs permettant d’assurer sa survie psychique. Les propositions de Pine trouvent des résonances avec les écrits contemporains. Elles sont ainsi revisitées au travers des concepts tels que les traumatismes relationnels précoces et l’attachement. L’intégration des résultats empiriques issus des recherches scientifiques actuelles à la théorie de Pine permet de proposer un modèle explicatif de l’enfant borderline-en-devenir.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents
Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.
Traumatismes et perversions des relations parents-enfants. Thérapeutes d’enfants, nous sommes amenés à rencontrer de jeunes patients pris dans une relation perverse avec leurs parents, qui les utilisent comme des objets pour leur propre survie psychique. Travailler avec l’hypothèse des traumatismes subis par ces parents, ou leurs aïeux, peut nous permettre de garder notre liberté de penser et notre créativité, dans ces situations délétères. Des exemples tirés de la mythologie grecque et de la clinique en seront donnés : le thérapeute doit percevoir les affects gelés chez le patient, dire les mots qui n’ont jamais été inscrits, et transformer ainsi la catastrophe en histoire racontable, dont le refoulement sera enfin possible. Les pistes de travail pratiques indiquées, tant chez les parents que chez les enfants, sont appuyées sur les théories analytiques, systémiques, et sur les recherches neurophysiologiques sur lesquelles s’étayent l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing).