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Où va la politique de jeunesse en France ?

Article de Tom Chevalier, Sébastien Grobon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 53-77.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Crise économique, Jeune, Vulnérabilité, Économie politique, Réforme, Inégalité, RSA, Formation, Citoyenneté, Europe

La crise économique a accru les difficultés économiques et sociales des jeunes, et plus particulièrement de ceux qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (Neets). Afin de prévenir et accompagner ces situations de vulnérabilité, plusieurs réformes ont été mises en place ces dernières années et sont également projetées dans de nombreux rapports. Dans cet article, nous présentons un état des lieux problématisé de ces propositions et réformes à la lumière de l’analyse comparée des régimes d’État-providence et de leurs effets sur les inégalités entre jeunes. Dans un premier temps, nous présentons une typologie des régimes d’accompagnement des jeunes vulnérables en Europe, tout en soulignant les obstacles au changement de l’action publique. Dans un second temps, nous mobilisons ce cadre théorique afin d’identifier trois « trajectoires de réformes » renvoyant à trois stratégies distinctes de lutte contre les inégalités : une trajectoire d’actualisation du régime existant visant d’abord à lutter contre la pauvreté des jeunes ; une trajectoire de dualisation des politiques de jeunesse se focalisant sur une redistribution monétaire verticale entre les familles ; et une trajectoire de changement de régime afin de promouvoir un droit à la formation tout au long de la vie dans la perspective d’une stratégie d’investissement social.

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D’une politique de défamilialisation à des pratiques de refamilialisation : les ressources des jeunes saisies par la Garantie jeunes

Article de Julie Couronné, Marie Loison Leruste, François Sarfati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 79-96.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Revenu, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Prestation sociale, Mission locale pour l'emploi, Famille, Aide sociale, Individualisation, Pauvreté

À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois missions locales, cet article analyse les représentations et les usages de l’allocation mensuelle versée dans le cadre de la Garantie jeunes. Il s’agit d’un dispositif d’insertion sociale et professionnelle à destination des « jeunes Neets vulnérables ». Le propos porte à la fois sur les positions et sur les pratiques des acteur·trices, qu’il s’agisse des professionnel·les (conseiller·es d’insertion et directions de mission locale) ou des destinataires.
La Garantie jeunes relève du principe d’activation et les ressources économiques versées dans son cadre sont un encouragement à la mise en action des destinataires. L’article met en évidence une tension entre défamilialisation et refamilialisation qui caractérise l’usage que font les jeunes de l’allocation. Alors que ce dispositif est construit sur le principe de la défamilialisation de l’aide sociale, son appropriation par les jeunes révèle au contraire un usage familial très fort, dévoilant ainsi des « transferts familiaux inversés ». Néanmoins, l’allocation qu’ils et elles perçoivent à titre individuel, les conforte aussi comme individus. Individus en capacité de contribuer au collectif familial.

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Les étudiants et leurs parents face à l’exercice d’activités rémunérées en cours d’études : quatre portraits de familles

Article de Vanessa Pinto, Tristan Poullaouec, Camille Trémeau

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 97-118.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Jeune, Aide financière, Parents, Classe sociale, Emploi, Insertion professionnelle, Valeur sociale, Famille monoparentale

En France, dans un contexte où l’obtention d’un diplôme est nécessaire pour accéder à un emploi qualifié et où les injonctions à l’entraide intergénérationnelle sont très fortes, les études font l’objet d’une mobilisation parentale importante, notamment sur le plan financier. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 50 enquêtés – des étudiants et leurs parents ayant répondu à l’enquête nationale sur les ressources des jeunes –, l’article analyse comment se décline cette aide parentale selon les milieux sociaux, comment la participation de l’étudiant au financement de ses études est conçue et quels sens sont donnés aux études et à l’emploi étudiant. À travers quatre portraits de familles socialement diversifiées, il tente ainsi de replacer au sein de l’économie globale des rapports familiaux les études et les activités rémunérées des enfants et de les éclairer par la trajectoire de chacun des parents, leurs rapports au travail et les valeurs transmises à leurs enfants. Les familles adhèrent donc de manière très inégale en fonction de leurs trajectoires et de leurs ressources à la vision, promue par certains discours publics, du travail étudiant comme solution au financement des études et à l’insertion professionnelle des diplômés.

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Soutenir le jeune et son projet : les logiques éducatives parentales à l’épreuve de l’insertion professionnelle

Article de Nicolas Charles, Marie Clémence Le Pape, Mickaël Portela, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 119-142.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Étudiant, Classe sociale, Jeune, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Parents, Éducation, Responsabilité, Échec, Projet, Expérimentation, Séparation

L’injonction faite aux jeunes en France de suivre des études sans marquer d’arrêt, les menant à s’insérer sans attendre sur le marché du travail, et conditionnant leur intégration sociale et professionnelle sur le long terme, souvent qualifiée de logique du « placement », a fait l’objet de nombreuses recherches. Faisant un pas de côté, cet article cherche à mieux appréhender cette mécanique sociale, souvent étudiée à travers les représentations des jeunes ou l’angle des politiques sociales, en analysant les logiques éducatives des parents. L’article montre que la vision parentale de la jeunesse varie grandement selon l’enjeu, et oscille notamment entre une certaine insouciance sur les questions relationnelles et une inquiétude plus marquée quant à l’insertion professionnelle. En croisant rhétoriques et pratiques éducatives parentales, l’article souligne quatre logiques éducatives visant à répondre à cette injonction à « trouver sa place » – la confiance scolaire et institutionnelle ; l’encadrement stratégique ; l’expérimentation en confiance et l’expérimentation encadrée – qui varient largement notamment selon l’origine sociale des parents. L’article conclut sur une particularité des parents par rapport aux institutions scolaires et sociales, celle de porter personnellement le poids de la responsabilité quand survient une forme d’échec de leurs enfants.

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Le domicile familial comme ressource ? Expériences de recohabitation dans les transitions vers l’âge adulte

Article de Emmanuelle Maunaye, Virginie Muniglia, Emilie Potin, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 143-166.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Relation enfant-parents, Jeune, Aide financière, Classe sociale, Cohabitation, Logement, Solidarité, Autonomie

À travers une typologie des expériences de recohabitation, cet article interroge la mobilisation du domicile familial comme ressource dans les trajectoires résidentielles des jeunes adultes. Il met en évidence les rapports entretenus à la norme d’entraide familiale et celle d’intégration juvénile, analysée à partir des représentations qu’ont les jeunes du devenir adulte ainsi que de la compréhension du sens qu’a le domicile parental au moment de la recohabitation. Si ces expériences traduisent une tendance à la normalisation du soutien prolongé des parents à l’égard de leurs enfants, elles révèlent également le caractère profondément inégalitaire de cette ressource. Les expériences de recohabitation dépendent, en effet, à la fois de capacités matérielles des familles, mais aussi de modèles différenciés de transition à l’âge adulte, les expériences les plus positives (« le rebond », « la continuité ») étant majoritairement vécues par des jeunes issus des classes moyennes et supérieures, les expériences les plus négatives (« le retour », « le renoncement ») par des jeunes issus des classes populaires.

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Les ressources de la proximité. Capital d’autochtonie et engagements locaux des jeunes femmes d’origine populaire et rurale

Article de Sofia Aouani, Sophie Orange, Fanny Renard

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2019, pp. 167-189.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Femme, Classe sociale, Milieu rural, Insertion professionnelle, Revenu, Territoire

Cet article propose de mobiliser le concept de « capital d’autochtonie » pour éclairer les formes de soutien et les types de ressources sur lesquels s’appuient les jeunes femmes d’origine populaire et rurale dans leur accès à l’âge adulte. Le capital d’autochtonie va permettre à ces jeunes femmes de compenser l’absence ou la faiblesse des capitaux culturels et/ou économiques nécessaires à l’insertion professionnelle ou à l’accès à la propriété. En venant combler les décalages entre les titres scolaires et les postes occupés, ou encore en contribuant à offrir aux jeunes femmes des marges de liberté et de résistance face à l’assignation domestique au sein du couple ou aux rapports hiérarchiques dans l’emploi, les ressources locales apparaissent comme des conditions de possibilité de la conciliation entre différents impératifs sociaux qui pèsent sur ces jeunes femmes, et notamment les normes de l’emploi et de la maternité. Mais, s’il permet de pallier l’absence ou la faiblesse des capitaux centraux dans l’accès à certains marchés (emploi, immobilier, matrimonial, etc.), le capital d’autochtonie ne permet pas de compenser intégralement ce déficit.

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Créer un manga en classe à l'aide d'un environnement numérique

Article de Sandra Nogry, Mélanie Bellanger, Muriel Prévot Carpentier, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 2, avril-juin 2019, pp. 155-180.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Psychologie du développement, Enfant, École primaire, Créativité, Technologie numérique

Bruner (1996) a souligné l’importance de l’élaboration de récits pour le développement de l’enfant et l’intérêt de mettre en place cette pratique dans le cadre scolaire, éventuellement soutenue par un environnement numérique. Cette étude vise à mieux comprendre comment un tel environnement numérique prend place parmi les instruments utilisés par les élèves au cours de l’activité narrative et comment il influe sur la construction du récit. Dans cette étude de cas, une analyse de l’activité des élèves en situation fondée sur l’approche instrumentale (Rabardel, 1995) est réalisée. Celle-ci montre que l’environnement numérique motive l’enseignante à proposer une activité narrative, oriente les choix des élèves, mais n’est utilisé que dans l’étape de mise en forme du récit élaboré. Il fait partie d’un système d’instruments plus large dans lequel le langage mais aussi les gestes assurent des fonctions de médiation centrales dans l’activité narrative ; celles-ci font l’objet d’une analyse détaillée. Cette étude s’inscrit dans le programme de recherche ergonomie pour l’enfant qui se fonde sur les théories et méthodes propres à l’ergonomie afin d’étudier les rapports des enfants aux outils numériques. À l’issue de l’analyse, des recommandations pour la conception d’outils numériques qui soutiennent le développement de la créativité des enfants sont proposées.

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L'éducation à l'alimentation dans le trouble du spectre de l'autisme

Article de Anne Claude Luisier, Annick Clerc Bérod, Moustafa Bensafi, et al.

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 2, avril-juin 2019, pp. 201-222.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Éducation à la santé, Alimentation, Odorat, Comportement, Enfant

Comme tous les enfants, les enfants et les adolescents avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) doivent développer des compétences pour peu à peu gérer leur alimentation. Ils rencontrent de grandes difficultés dans la construction alimentaire. Cet article présente la mise en œuvre et le déroulement d’une procédure de familiarisation à l’alimentation auprès de 49 enfants avec TSA âgés de 4 à 12 ans. Les résultats montrent l’intérêt d’utiliser certains principes didactiques comme l’échange dialogique et le respect de la zone prochaine de développement. La procédure, ainsi que les principes didactiques retenus permettent au professionnel d’élargir sa compréhension du fonctionnement de l’enfant et d’adapter les activités qu’il lui propose.

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Un programme d'intervention pour améliorer la compréhension de métaphores dans le Trouble du Spectre de l'Autisme

Article de Sergio Melogno, Maria Antonietta Pinto

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 2, avril-juin 2019, pp. 223-239.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Métaphore, Développement cognitif, Acquisition du langage, Enfant handicapé

Les auteurs analysent le cas d’un enfant de 10 ans 3 mois, conventionnellement appelé F, avec trouble du spectre de l’autisme (TSA), sans déficience intellectuelle. F possédait des habiletés langagières de base adéquates en compréhension (vocabulaire et grammaire) et en production, mais des carences dans l’utilisation pragmatique du langage, dans les fonctions exécutives et la cognition sociale. L’étude décrit un programme qui visait à améliorer la capacité de F à comprendre la métaphore, domaine où l’enfant présentait quelques faiblesses, telles que mesurées par deux tests, l’un centré sur des métaphores sensorielles, et l’autre, sur des métaphores psychologiques. Ce programme offrait une gamme d’activités basées sur l’enseignement de stratégies pour analyser les métaphores sous la forme canonique « X est Y », et d’autres exercices d’abstraction des traits sémantiques des mots. Au post-test, F montre des progrès nets dans les métaphores sensorielles, et des progrès plus limités dans les métaphores psychologiques. Les auteurs discutent ces résultats à la lumière du profil cognitif et neuropsychologique de l’enfant et s’interrogent sur les pistes d’approfondissement que cette étude peut ouvrir.

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L'étudiant dyslexique présente-t-il encore des difficultés de production textuelle à l'écrit ?

Article de Audrey Mazur Palandre

Paru dans la revue Enfance, vol. 71, n° 2, avril-juin 2019, pp. 241-263.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Dyslexie, Expression écrite, Dysorthographie, Étudiant

Dans cet article, les analyses d’une étude sur la production textuelle des étudiants dyslexiques sont présentées. Les productions écrites d’étudiants dyslexiques (âge moyen : 21,7) et contrôles (âge moyen : 21,8) sont analysées afin de voir s’il existe des différences entre ces deux populations quant à la gestion de (1) l’orthographe et (2) de l’empaquetage syntaxique. En effet, lors d’analyses antérieures sur les mêmes populations, les étudiants dyslexiques se déclarent en difficultés lorsqu’il s’agit de rédiger un texte. Un bilan orthophonique et neuropsychologique, qui a été fait passer à cette même population avant les tâches de production textuelle, confirme que les étudiants dyslexiques ont encore des difficultés avec l’orthographe, la lecture et qu’ils présentent un fonctionnement attentionnel atypique. Pour cette présente étude, il a été demandé aux étudiants dyslexiques et contrôles de produire un texte narratif et un texte expositif à l’écrit et à l’oral. Les versions écrites, qui ont été collectées via le logiciel Eye and Pen©, ont été codées dans CLAN. Les résultats révèlent que, si les étudiants dyslexiques et contrôles font les mêmes types d’erreurs et encodent leur message par le biais de structures syntaxiques similaires, les étudiants dyslexiques font significativement plus d’erreurs que les contrôles, que ce soit concernant l’orthographe lexicale et grammaticale ou dans les structures syntaxiques elles-mêmes.

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