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Article de Pascal Nguyên, Fabrice Auddino, Jade Lang, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 139-157.
Mots clés : Enfance-Famille, Transfert, Contre-transfert, Psychanalyse, Thérapie familiale, Groupe, Outil, Épistémologie, Libre association
L’intervention que reprend cet article porte sur un cadre-dispositif singulier de thérapie familiale basé sur l’épistémologie psychanalytique groupale. Ce cadre est singulier dans la mesure où il a été tenté d’articuler un travail entre groupe de thérapeutes et néo-groupe. La réflexion développée ici s’origine dans la clinique des auteurs : lorsqu’ils parlent en groupe d’une famille, la règle d’association libre les amène fréquemment à évoquer une autre famille rencontrée précédemment en séance. Quelle est la nature et la fonction de cette résonance ? L’article pose l’hypothèse d’un nouveau contre-transfert : le contre-transfert transfamilial. Une vignette clinique permet d’illustrer le cheminement qui a conduit les auteurs à y aboutir.
Durant les confinements de mars et novembre 2020 liés à la covid-19, les familles ont vécu dans un quasi huis clos, suscitant une double interrogation : comment les liens intrafamiliaux ont-ils été impactés ? Selon quelles modalités les fonctions supports de l’enveloppe psychique familiale ont-elles pu rester opérantes dans ce contexte de proximité familiale inédite ? L’article, sur la base d’entretiens de recherche individuels auprès de chaque membre d’une même famille et d’un entretien avec la famille au complet, complété par la réalisation de l’épreuve de spatiographie projective familiale, décrit comment, dans un tel contexte, se jouait la permanence de la fonction contenante de l’enveloppe psychique familiale.
Afin d’accompagner les frères et sœurs d’enfants handicapés, des dispositifs groupaux se développent depuis quelques années dans les services médico-sociaux. L’auteure, psychologue clinicienne, présente ici le fonctionnement d’un groupe fratrie destiné à des enfants de 4 à 10 ans, et plus particulièrement l’utilisation du dessin dans ce cadre. Par le croisement d’éléments théoriques et l’apport de situations cliniques, une réflexion est menée sur l’intérêt du dessin et du récit de celui-ci dans la relance des processus narratifs chez les enfants. Ces capacités de liaison ainsi soutenues permettent, le plus souvent, de contrer les effets traumatiques de la survenue du handicap dans la famille. Ceci permet d’appréhender l’un des facteurs de l’effet thérapeutique de ce dispositif.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 267-286.
Mots clés : Enfance-Famille, Mutisme, Handicap mental, Jeune en difficulté, Accompagnement, Activité, Groupe, Projet individualisé, Thérapie, Entretien, Famille, Fratrie, Réseau, Approche systémique
Accompagner une jeune qui présente un mutisme sélectif demande beaucoup de temps, de patience et d’engagement de la part des intervenants et nécessite la mise en place d’un projet d’accompagnement autour de quatre axes principaux : une participation de la jeune à des activités de groupe, un accompagnement thérapeutique individuel, des entretiens de famille et/ou de fratrie et une concertation avec le réseau. Ce processus offre des perspectives intéressantes.
Paru dans la revue Dialogue, n° 224, juin 2019, pp. 95-112.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Supervision, Analyse de la pratique, Famille, Équipe, Groupe, Approche clinique, Institution, Psychanalyse, Balint (Michael)
La problématique familiale peut être un risque ou une possibilité de travail en supervision d’équipe ou en analyse de la pratique. L’auteur s’appuie sur sa pratique clinique groupale. Il indique d’abord le risque du « familialisme » qui consiste à réduire l’institution à une famille ou à interpréter sans écart le problème des professionnels selon leur histoire personnelle. Il montre au contraire l’importance de considérer la place des familles des personnes accueillies dans l’institution car elles font partie des alliances et des organisateurs institutionnels. Après avoir indiqué comment ces deux dispositifs d’analyse sont centrés sur la professionnalité à l’instar d’un groupe Balint, il montre comment l’attention et les associations de points de vue des participants permettent de transformer le « négatif » de la problématique familiale des accueillis lors de la « construction de cas ».
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 37-48.
Mots clés : Enfance-Famille, Soutien à la parentalité, Groupe de parole, Psychanalyse, Psychisme, Groupe, Émotion, Parents
L’engouement récent pour la pratique de « groupe de parole pour les parents », né avec le développement des politiques et des dispositifs d’aide à la parentalité, conduit à s’interroger sur les principes épistémologiques qui peuvent utilement orienter les modalités de mise en œuvre et d’animation de telles instances cliniques. L’expérience que l’auteur en a depuis désormais plus de vingt ans à Parentel légitime qu’il rende compte d’une expérience originale en la matière et des enseignements qu’on peut en tirer. Il apparaît que, situés au carrefour de la prévention et du soin, les groupes de parole pour les parents mettent en scène efficacement, pour autant que l’on veuille bien correctement le prendre en compte, les enjeux fondamentaux de la fonction parentale. Là encore, la psychanalyse peut orienter une pratique clinique, mise en œuvre par des psychologues, en tant qu’elle prend en compte la dimension intersubjective, c’est-à-dire sociale, de la psychè.