Article de Antoine Perier, Daniel Marcelli
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 19-36.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Chirurgie, Identité, Sexualité, Accompagnement, Identité sexuelle
La dysphorie de genre étant de plus en plus présente dans nos consultations, les demandes d’aide médicale à la réassignation de genre, hormonale et/ou chirurgicale, vont probablement croître. Si l’identité de genre, le choix d’objet sexuel, ne relèvent pas uniquement et exclusivement d’un processus physiologique prédéterminé, conserver, pour chaque être humain, sa liberté de choix impose d’en accepter la condition, à savoir le doute, si pénible et douloureux soit-il. Dans une perspective de soin, il nous apparaît important d’être attentif à la manière dont l’adolescent envisage les diverses actions à entreprendre et la possible douleur à affronter. La tension entre « souffrance psychique/douleur corporelle », source ou non d’hésitation, peut être un paradigme utile à aborder dans l’échange avec l’adolescent/te en désir de transition.
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Article de Christophe Gauld
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 115-122.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Identité
Chez l’adolescent, le diagnostic de dysphorie de genre est délicat, car il se trouve dans une période de bouleversement hormonal, de changements physiques et d’inconfort psychique. La prise en charge pédiatrique, endocrinologique, voire chirurgicale va dépendre de ce discernement diagnostique. La confirmation diagnostique de l’incongruence de genre est d’autant plus importante qu’elle va pouvoir conduire à un suivi individualisé et personnalisé. Nous avons ainsi tenté de déceler comment comprendre cette intrication de cadres nosologiques dans la période de l’adolescence. La prudence s’impose lorsque l’incongruence de genre se révèle être associée à une personnalité ou un trouble psychiatrique, dont l’instabilité peut induire une confusion chez les soignants. La relation de cooccurrence entre trouble psychiatrique et dysphorie de genre, d’un point de vue clinique (et non statistique), semble être particulièrement délicate à démêler. Une réflexion prudente peut cependant permettre d’apporter une information adéquate, un diagnostic précis et un suivi personnalisé.
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