Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 4 sur un total de 4

Votre recherche : *

Vulnérabilité des professionnels, vulnérabilité des familles. Éthique et responsabilité en protection de l’enfance

Article de Khalid Boudarse

Paru dans la revue Dialogue, n° 241, septembre 2023, pp. 79-94.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Éthique, Morale, Valeur, Norme sociale, Vulnérabilité, Estime de soi, Protection de l'enfance, Responsabilité, Culpabilité, AEMO, Travailleur social, AED, MJIE, Posture professionnelle, Philosophie, Ricoeur (Paul)

En visant une modélisation conceptuelle, cet écrit théorique aborde la vulnérabilité du professionnel de la protection de l’enfance à travers le prisme de son éthique. Dans une dynamique socioculturelle parfois trouble, ce professionnel fait face à la vulnérabilité des familles mais aussi à la sienne propre. Nous soutenons qu’il est fragilisé par un contexte qui altère fortement le déploiement du triptyque qui forme la base de ses actions socio-psycho-éducatives – orientation scolaire spécialisée/soins psychiques/placement. Comment alors s’estimer soi-même comme personne et comme professionnel en évaluant ses actions à l’aune d’une visée éthique pour le moins contrariée par des normes porteuses de nouveaux idéaux ? L’auteur conclut l’article en soulignant le risque de culpabilité que le professionnel peut endosser, à tort. Il plaide enfin pour une éthique à la fois prescriptive, armée de concepts philosophiques, et réflexive, enrichie par les rugosités du terrain, afin d’aborder de front les nouveaux antagonismes qui s’emparent du champ de la protection de l’enfance.

Accès à la version en ligne

Toute-puissance et impuissance dans les mesures d’aide éducative : une mainlevée problématique

Article de Claire Autant Dorier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 201-225.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Assistance éducative, Intervention à domicile, Expérimentation, Enquête, Droits des usagers, ASE, Relation équipe éducative-famille, AED, Juge des enfants, Protection de l'enfance, AEMO, Responsabilité

L’article rend compte d’une enquête menée au sein d’une association exerçant des mesures d’assistance éducative à domicile qui expérimente un dispositif renforcé afin de faire avec les usagers et de développer leur capacité d’agir. Partant d’un questionnement sur la traduction de la demande, celle-ci révèle des situations problématiques de mainlevée où il est mis fin à la mesure alors que les besoins demeurent et qu’une demande s’exprime. La reprise d’un cas met à jour un procès réciproque en (in)capacité : l’équipe éducative pointe la toute-puissance de la mère qui « met en échec » la mesure, tandis que celle-ci reproche aux instances éducatives d’être « incapables » d’aider son fils. La mainlevée signe alors l’impuissance des travailleurs sociaux à agir. Cette situation donne à voir comment les décalages dans les représentations et attentes respectives comme dans les temporalités et logiques d’action provoquent de la résistance et du décrochage. Le texte pose la question de l’effectivité des droits des familles dans leurs rapports avec les services de l’aide sociale à l’enfance et de l’efficacité du dispositif d’assistance éducative. Au-delà du pouvoir discrétionnaire des professionnels, les traductions et décisions prises interrogent la pertinence des politiques sociales et les conditions de leur mise en œuvre à l’échelle locale.

Accès à la version en ligne

Du risque ordalique au vertige mobilisateur : effets de la pratique d’activités physiques de pleine nature chez des jeunes en difficulté (suivis en action éducative en milieu ouvert)

Article de Bastien Méric, Yan Bour, Thierry Long

Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 109-114.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Conduite à risque, Délinquance juvénile, Activité physique, Plein air, PJJ, Sport, Intégration, Morale, Projet éducatif, Protection de l'enfance, AEMO, Éducation spécialisée, Travail social, Reconnaissance

Une étude sur les effets des activités physiques de pleine nature (APPN) sur la modification des prises de risques chez des jeunes en difficultés. Une méthodologie qualitative alliant récits de vie et entretiens semi-directifs auprès de jeunes pris en charge par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Les participants ayant connu un suivi par les APPN (Trophée sport aventure) affichent un changement positif dans leurs conduites. Elles sont transformées de conduites ordaliques et destructrices en conduites structurantes et maîtrisées.

Accès à la version en ligne

Production des connaissances sur les processus participatifs comme finalité de la recherche

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 61-76.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Protection de l'enfance, AEMO, Information, Écrit professionnel, Méthodologie

La recherche présentée dans cet article a été conduite pendant plus de trois années dans le champ de la protection de l’ enfance en France, avec les professionnels exerçant les mesures d’ assistance éducative sous le mandat judiciaire (Action éducative en milieu ouvert – AEMO) et avec les représentants d’ ATD Quart Monde. En se basant sur cet exemple, cet article contribue à la réflexion sur les finalités des recherches participatives qui, en l’ occurrence, constituent la production de connaissances sur les processus de recherche engagés. Les processus de recherche influencent la légitimité et l’ appropriation possible des savoirs produits par tous les participants. Cela implique de mettre en discussion les questions cliniques liées à la pratique professionnelle et la pratique de la recherche, ainsi que les questions éthiques liés à l’ asymétrie des places et au pouvoir de et sur la recherche. La posture du chercheur dans ce contexte est loin d’ être neutre. Le chercheur apparaît comme l’ acteur d’ interface qui à la fois organise le processus et participe pleinement à ce processus, dans une articulation des savoirs qui, ensemble, alimentent la totalité de connaissances produites par la recherche participative.

Accès à la version en ligne