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L'objet de notre travail est de proposer une approche spatiale du bien-être à l'école sur la base d'une enquête de victimation et de climat scolaire. Une focalisation sur les vestiaires d'EPS permet d'examiner un lieu singulier qui échappe la plupart du temps au regard et à la vigilance de l'adulte. Mille quarante-neuf élèves, issus de 13 collèges ont été interrogés. Les résultats montrent qu'il y a bien des lieux propices aux manifestations de violence au sein du collège selon le point de vue des élèves. Les victimations dans les vestiaires apparaissent singulièrement élevées dans cet espace et en particulier les moqueries, le voyeurisme, les bagarres collectives ou encore les dissimulations d'objets.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 55, n° 1, janvier-mars 2014, pp. 127-162.
Mots clés : Enseignement, Réforme, Inégalité, Évaluation, Niveau scolaire, Réussite scolaire, POLOGNE
La Pologne est le seul pays européen à avoir réformé récemment et profondément la structure de son système d'instruction obligatoire. L'un des principaux volets de la réforme de 1999 fut notamment de prolonger d'un an la scolarité au sein de l'enseignement général de tronc commun et ainsi de repousser à l'âge de 16 ans le premier palier d'orientation. Notre examen de l'expérience polonaise, à partir des évaluations PISA de 2000, 2003, 2006 et 2009, donne un éclairage nouveau sur les effets de l'école unique. Nos analyses suggèrent que la réforme a permis une augmentation du niveau scolaire des élèves et que l'allongement d'une année du tronc commun a entrainé une réduction des inégalités sociales d'acquis scolaires entre les élèves parvenus en fin de scolarité obligatoire. La diminution globale de ces inégalités semble essentiellement provenir de l'homogénéisation des conditions d'apprentissage au sein des établissements du tronc commun prolongé jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire. L'expérience polonaise laisse ainsi penser que les changements induits par le prolongement de l'école unique dans les méthodes d'instruction employées par les enseignants et dans les relations entre élèves ont été bien plus profitables aux élèves peu performants et socialement défavorisés qu'ils n'ont été désavantageux aux élèves favorisés.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 37, n° 1, pp. 27-50.
Mots clés : Stage, Prison, Sanction pénale, Éducation, Prévention de la délinquance, Innovation, Responsabilité, Détenu, Adaptation, Enquête, Entretien, Pédagogie, Justice, Évaluation, Système, Sociologie
Le législateur a consacré depuis 2003 un nouveau type de sanction pénale, sous la forme de « stages », dont l'objectif est d'articuler éducation, prévention et sanction. Ces innovations pénales sont présentées comme un moyen d'adapter qualitativement les sanctions aux infractions de petite et moyenne gravité. A partir d'une étude quantitative et qualitative, cet article vise à mettre en évidence les tensions entre cette finalité pédagogique et des pratiques judiciaires centrées sur la gestion des flux, la systématisation et l'accélération à moindre frais de la réponse pénale..
Depuis un demi-siècle, on mesure la délinquance à l'aide de données de plus en plus éloignées du seul champ pénal. L'article montre comment les enquêtes françaises en santé publique contribuent à la connaissance du rapport des jeunes à la violence. Certaines de ces enquêtes renseignent sur la part des jeunes parmi les auteurs d'agressions, mais surtout, elles élargissent à des violences que les enquêtes de victimation classiques ne saisissent pas dans l'estimation de la surexposition des moins de 25 ans. L'article en analyse les raisons et les rapporte aux spécificités de la violence physique dans cette classe d'âge.
Article de Romuald NORMAND, Tom POPKEWITZ, Jean Michel CHAPOULIE, Romuald NORMANDet al.
Paru dans la revue Education et sociétés (revue internationale de sociologie de l'éducation), n° 30, pp. 5-129.
Mots clés : Sociologie, Éducation, Influence sociale, Gouvernement, Représentation sociale, Individu, Recherche en sciences sociales, Évaluation, Établissement scolaire, Management, Traitement statistique, Politique sanitaire, Réforme, Assurance maladie, Épidémiologie, Santé publique, Conscience de soi, EUROPE, FRANCE, ROYAUME UNI DE GRANDE BRETAGNE ET D'IRLANDE DU NORD, ETATS UNIS D'AMERIQUE, URSS
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 32, n° 4, pp. 467-477.
Mots clés : Psychothérapeute, Pratique professionnelle, Supervision, Approche systémique, Méthode, Outil, JEU DE ROLE, REPRESENTATION, Image mentale, Évaluation, RELATION THERAPEUTIQUE
Comment aider les supervisés à réfléchir à leur pratique professionnelle ? Je souhaite présenter deux dispositifs à savoir le jeu de rôle et le sculpting. Le jeu de rôle consiste à confronter les participants ou protagonistes à des scènes, situations ou scénarios similaires à ceux de leur futur rôle. Le sculpting, relevant de ce qu'on appelle les « objets flottants », met l'accent sur la métaphore et la prise de conscience grâce à des expériences supprimant le rôle prédominant de la parole. Le sculpting consiste à modeler les protagonistes d'une situation en fonction de la représentation qu'on a de leur relation les uns vis-à-vis des autres. J'expliquerai pourquoi deux sculpting sont toujours demandés au supervisé. Un exemple alimente le propos. Je termine l'article en précisant les limites de ces dispositifs, des perspectives d'évaluation et propose des pistes d'amélioration ainsi qu'une conclusion.
La note de vie scolaire instaurée en France à la rentrée 2006 dans les collèges est en lien avec la lutte contre la violence à l'école. Les débats à son propos sont révélateurs des tensions actuelles autour des principes de justice entre des professionnels (enseignants, conseiller principal d'éducation, chef d'établissement) qui doivent s'accorder sur la manière d'attribuer la note. Outre les difficultés classiques de l'évaluation, la note de vie scolaire rencontre des obstacles particuliers demandant des arbitrages au cas par cas qui, tout en étant symptomatiques de la tendance actuelle à trouver des réponses locales et personnelles aux problèmes scolaires, peuvent fragiliser le dispositif même.