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Livre de Serge Paugam, édité par Seuil, publié en 2023.
Mots clés : Lien social-Précarité, Solidarité, Groupe, Attachement, Lien social, Socialisation, Inégalité, Réseau, Vulnérabilité, Mouvement social, Famille, Quartier, Marginalité, Durkheim (Emile), Amérique Latine, Japon, France, Etats Unis d'Amérique
Hier comme aujourd’hui, l'individu ne peut vivre sans liens. Il passe sa vie à s'attacher - ou à se rattacher après une rupture - à sa famille tout d'abord, aux proches qu'il s’est choisis par nécessité, par amour ou amitié, à sa communauté ethnique ou religieuse, à ses collègues de travail ou à ses pairs, aux personnes qui partagent les mêmes origines géographiques, sociales ou culturelles, et bien entendu aussi aux institutions de son pays. Autrement dit, l’être humain est anthropologiquement solidaire. Ses attaches lui assurent à la fois la protection face aux aléas du quotidien, et la reconnaissance de son identité et de son existence sociale. Dans le sillage de Durkheim, Serge Paugam définit l’attachement social comme le processus d’entrecroisement de ces différents types de liens. En redonnant à cette notion une assise à la fois théorique et empirique, cet ouvrage fondamental, nourri de dix ans de recherche internationale, éclaire les multiples manières qu’ont les individus et les groupes de faire société. Il montre que ces liens libèrent le plus souvent, mais peuvent aussi fragiliser ou oppresser, se rompre ou se compenser. Leurs forces et leurs faiblesses sont inégales selon les classes sociales et elles varient selon les normes que chaque société se donne. Au terme d’une enquête comparative inédite à l’échelle mondiale (dans trente-quatre pays), Serge Paugam renouvelle ainsi la réflexion sur le développement social, les inégalités, les luttes et les formes de résistance à l’oppression. Et il interroge finalement l’ambition universaliste lorsque les frontières de la solidarité humaine s’élargissent à l’échelle de la planète.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 538-539, mars-avril 2021, pp. 103-129.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pair aidant, Accueil d'urgence, Exclusion sociale, Réfugié, Intervention sociale, Savoir, Expérience, Insertion par l'économique, Atelier et chantier d'insertion, Épidémie, Travail d'équipe, Solidarité, CHU Mouzaïa, Armée du Salut, CHRS Buzinval, Ile de France
N'y a-t-il pas un paradoxe à penser, dans notre secteur, la pair-aidance sous l'angle de l'Utilité Economique, Sociale et Solidaire, alors même que ses mécanismes idéologiques sont largement tributaires de principes Ethiques associés à la reconnaissance et à l'affirmation des droits des personnes ? Voire de leur autodétermination ? Tout en juxtaposant le parcours de soin de la personne concernée et de son rétablissement. Autrement dit, la pair-aidance a-t-elle un coût (sachant que ce coût ne peut être réduit à la seule dimension économique)? De quelle valeur parle-t-on? Est-elle mesurable ? Comment rendre compte de cette complexité ?
Livre de Didier Daeninckx, Patrick Boucheron, édité par Verdier, publié en 2019.
Mots clés : Société, Littérature, Écriture, Vie politique, Économie, Environnement, Droits de l'homme, Guerre, Armée, Sport, Ouvrier, Grève, Contestation, Solidarité, 19 ème siècle, 21ème siècle
Écrites au cours des quarante dernières années, les 76 nouvelles qui composent Le Roman noir de l’Histoire retracent, par la fiction documentée, les soubresauts de plus d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française.
L'évolution des mobilités, l'élargissement des espaces de travail et la transformation des modes de vie ont-ils une incidence sur la famille et les liens qui la constituent ? Comment se définit aujourd'hui une famille supposément éclatée en différents lieux ? Sous l'effet des mobilités et des migrations, la dispersion géographique des individus et leurs choix de localisation supposent, pour chacun, des arbitrages complexes, au centre desquels la proximité ou l'accessibilité du réseau familial prend toute sa place.
Comment rendre compte et comprendre le fonctionnement de la famille à distance ? Au-delà du ménage, le groupe familial se définit comme un ensemble dont les différents membres ne résident pas nécessairement, et pas toujours, sous le même toit. Il se déploie sur un territoire aux contours variés. Distance, proximités et frontières administratives et internationales impriment des dynamiques particulières aux relations familiales.
La multirésidence ou le fait de vivre sous plusieurs toits différents, l'entretien des liens des migrants avec la famille d'origine, les relations avec les parents âgés, la vie de couple sans cohabitation, la pratique du télétravail ou la mobilité de groupes professionnels (personnels navigants par exemple), sont autant de manifestations du fonctionnement à distance de la famille qui, en s'adaptant à ces nouvelles contraintes, invente de nouvelles solidarités.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 47-79.
Mots clés : Travail-Emploi, Salarié, Chômeur, Assurance chômage, Travail à temps partiel, Allocation de chômage, Solidarité, Prestation sociale
Les demandeurs d’emploi qui travaillent, c’est-à-dire qui sont inscrits à Pôle emploi tout en exerçant une activité rémunérée, sont de plus en plus nombreux. Le dispositif d’activité réduite leur permet, lorsqu’ils sont indemnisables par l’assurance chômage, de cumuler partiellement salaire d’activité et allocation chômage. Cet article vise à éclairer la diversité des trajectoires de ces demandeurs d’emploi, pour mettre en lumière les différents rôles que remplit de facto ce dispositif phare de l’assurance chômage, initialement conçu comme un tremplin vers l’emploi.
Une typologie empirique des trajectoires des demandeurs d’emploi en activité réduite (construite par optimal matching) dévoile dans un premier temps sept visages, ou sept modes de recours à l’activité réduite. Pour deux trajectoires issues de cette typologie, l’interaction entre l’activité réduite et les dispositifs de solidarité (revenu de solidarité active – RSA ; prime d’activité ; allocations logement) est ensuite simulée. Le cumul entre allocations et revenu d’activité permet d’améliorer nettement le revenu global mensuel des individus étudiés, avec une forte substitution entre dépenses d’assurance chômage et de solidarité (de 40 % à 60 %). Le recours croissant à l’activité réduite interroge ainsi la frontière entre assurance chômage et solidarité.
Paru dans la revue Retraite et société, vol. 3, n° 78, janvier 2017, pp. 91-116.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Retraite, Personne âgée, Solidarité, Relation familiale, Intergénérationnel, Mobilité géographique, Mobilité sociale, Revenu, Précarité, Classe sociale
L’allongement du temps de la vieillesse place un nombre croissant de retraités en situation d’aider à la fois leurs ascendants et leurs descendants sur une période plus ou moins longue. En fonction du degré de sécurisation socio-économique de ces derniers, cette situation combine différemment l’injonction à l’autonomie et la nécessaire dépendance qui caractérisent la famille contemporaine. Se rapportant à 13 entretiens parmi les 25 réalisés, un premier type idéal concerne des retraités dont l’ascension sociale, au moment de l’entrée dans la vie adulte, a été enclenchée par une mobilité géographique vectrice de stabilité d’emploi et de progression des revenus. Dans leur emploi du temps, l’aide accordée de concert aux ascendants et descendants ne compromet pas la pratique revendiquée d’activités pour soi. Regroupant les 12 autres entretiens, le second type a trait à des retraités dont les ascendants et surtout les descendants sont confrontés, à proximité, à des formes diverses de précarité. Pour faire face aux occupations et préoccupations qui en découlent au quotidien, ces retraités aux faibles revenus activent alors d’autres ressources matérielles et relationnelles. Ainsi, l’aide aux siens dans le temps de la retraite des personnes enquêtées – toutes issues des classes populaires – ne s’envisage et ne s’organise pas de la même manière ni avec la même latitude selon que la trajectoire sociale de la lignée familiale est ascendante ou demeure de position basse.
Livre de Bertrand Dubreuil, édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Service civique volontaire, Jeune, Typologie, Récit de vie, Témoignage, Banlieue, Quartier, Implication personnelle, Citoyenneté, Insertion professionnelle, Environnement social, Sociabilité, Niveau scolaire, Motivation, Solidarité, Accueil, Équipe, Relation professionnelle, Épanouissement, Expérience, Responsabilité, Projet de vie, Projet professionnel, Entretien
Aujourd'hui, dans les quartiers périphériques de nos villes, de nombreux jeunes poursuivent des missions dans le cadre d'un service civique. Ils y intervienent en faveur de la solidarité, de l'éducation populaire, du lien social. Ils sont accueillis et accompagnés par des structures qui les associent à leur action. Ce service civique est conçu comme une forme de volontariat et doit permettre de soutenir les jeunes dans la construction de leur avenir tant citoyen que professionnel. Comment vivent-ils cette expérience ?
Livre de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti, et al., édité par Ed. du Seuil, publié en 2017.
Mots clés : Pauvreté, Représentation sociale, Classe sociale, Mixité sociale, Quartier, Enquête, Ghetto, Ordre social, Sécurité, Solidarité, Richesse, Paris, Delhi, Sao Paulo
Les pauvres suscitent-ils aujourd'hui, chez les riches, une répulsion similaire à celle que le peuple inspirait aux bourgeois au XIXe siècle ? Autrement dit, les démunis sont-ils encore considérés comme une classe dangereuse, immorale et répugnante ? En interrogeant le refus de la mixité résidentielle manifesté par les catégories supérieures, telle est la question frontale que pose cet ouvrage, issu d'une grande enquête comparative sur les perceptions de la pauvreté et des inégalités dans les beaux quartiers de trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi.
A partir d'entretiens approfondis, il montre que la quête d'entre-soi des habitants des ghettos dorés n'est pas seulement motivée par une recherche de prestige et de qualité de vie, mais également par des représentations des pauvres qui les incitent à s'en protéger. Comment parviennent-ils à justifier leurs stratégies d'évitement et de relégation des catégories défavorisées, ainsi qu'à légitimer l'ordre local qu'ils s'efforcent de perpétuer ? Au-delà de la peur de la criminalité et de l'insalubrité apparaît la crainte des élites d'être en quelque sorte contaminées par des modes de vie jugés culturellement indésirables ou moralement nuisibles.
A travers les mécanismes du séparatisme social, ce sont les conditions de possibilité de la solidarité que cet essai explore.
Saviez-vous qu'un bébé de 1 an, qui vient juste d'apprendre à marcher, se porte spontanément au secours de quelqu'un qu'il voit en difficulté ? Saviez-vous que, lors d'une catastrophe naturelle, il n'y a pratiquement pas de pillages et de violences, mais beaucoup d'altruisme et de solidarité ? Saviez-vous que notre cerveau contient des zones de satisfaction qui s'activent lorsque nous sommes généreux et des zones de dégoût qui s'activent lorsque nous sommes confrontés à une injustice ? Et si, contrairement à ce qu'on a longtemps affirmé, la violence et l'égoïsme, qui existent incontestablement, ne correspondaient pas à notre nature profonde ? Une synthèse lumineuse de plusieurs centaines d'études qui bouleversent notre vision de l'être humain dans des domaines aussi variés que la psychologie de l'enfant, la psychologie sociale, la neurobiologie, l'économie expérimentale ou l'anthropologie.