Documentation sociale

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Quelle place faut-il faire aux animaux en sciences sociales ? : les limites des réhabilitations récentes de l'agentivité animale

Article de Dominique GUILLO

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 135-163.

Mots clés : Animal, Sciences humaines et sociales, Science, Discours, Anthropologie, Sociologie, Représentation sociale, Culture

Les recherches socio-anthropologiques qui visent à réhabiliter l'idée d'une agentivité animale s'appuient sur un noyau d'arguments récurrents : jusqu'à un passé récent, les sciences sociales auraient indûment rangé les animaux du côté des choses, parce qu'elles auraient souscrit au modèle de l'animal-machine imposé par la modernité à travers la frontière que celle-ci dresserait entre la nature et la culture (Philippe Descola), entre les humains et les non-humains (Bruno Latour), en particulier les animaux (Animal Studies). L'objectif du présent article est de montrer, tout d'abord, que cette thèse est historiquement inexacte. À leur naissance, les sciences sociales reconnaissent une subjectivité forte à beaucoup d'animaux et établissent une continuité avec l'homme. Et loin d'être la conséquence d'une inscription dans la modernité - et de son discours par excellence, celui de la science - , le succès du thème de la frontière entre nature et culture est, tout à l'inverse, la conséquence d'un ferme rejet des sciences dures, en particulier de la biologie, par les sciences sociales du XXe siècle. Ce retour sur le passé permet de montrer, ensuite, que ces réhabilitations récentes de l'agentivité animale reconduisent en réalité une autre frontière - entre les sciences sociales et les sciences de la vie - et maintiennent ainsi les vieux dualismes philosophiques qui lui sont associés. Ce faisant, elles contribuent à fermer une voie qui promet d'être particulièrement féconde pour documenter l'agentivité animale : un dialogue sans réductions croisées des sciences sociales avec les sciences de la vie.

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Contribution à l'histoire des débats sociologie/psychanalyse Westermarck - Durkheim et Freud face à « l'horreur de l'inceste »

Article de Bertrand PULMAN

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 4, octobre-décembre 2012, pp. 623-649.

Mots clés : Inceste, Théorie, Sociologie, Psychanalyse, Débat, Inconscient, Culture, Interdit, Transgression, Désir, Loi, Statut social, Sciences humaines et sociales, WESTERMARCK (EDWARD), DURKHEIM (EMILE), FREUD (SIGMUND)

En 1891, le sociologue finlandais Edward Westermarck publie The history of human marriage, considéré comme l'un des textes fondateurs des études modernes sur la famille dans la mesure où il rompt nettement avec certains présupposés évolutionnistes. Dans cet ouvrage, Westermarck affirme que la prohibition de l'inceste provient d'une aversion innée pour les rapports sexuels entre les personnes ayant vécu ensemble depuis leur prime jeunesse. Très vite, cette affirmation a été contestée, notamment par Emile Durkheim et Sigmund Freud. Il en a résulté une importante discussion, constituant l'une des matrices des débats sociologie/psychanalyse. Nous restituons ici le déroulement et la configuration de cette controverse, pour en dégager ensuite les principaux enjeux : la signification inconsciente de la crainte de l'inceste, la dimension culturelle de la prohibition, le statut social de la transgression. Ceci conduit à souligner les différences dans le traitement de la thématique de l'inceste, non seulement entre les sciences sociales et la psychanalyse, mais aussi à l'intérieur des sciences sociales, entre la sociologie et l'anthropologie. L'aspect nécessairement transférentiel d'une telle problématique est mis en relief.

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L'indivualisation des valeurs chez les étudiants

Article de Jacques HAMEL, Gabriel DORE, Christian METHOT, et al.

Paru dans la revue Education et sociétés (revue internationale de sociologie de l'éducation), n° 30, pp. 167-182.

Mots clés : Étudiant, Sociologie, Médecine, Valeur sociale, Réussite sociale, Culture, Conscience de soi

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La population musulmane de France : de l'ombre à la lumière ?

Article de Claude DARGENT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 2, avril-juin 2010, pp. 219-246.

Mots clés : Islam, Traitement statistique, Sociologie, Enquête, Évolution, Pratique religieuse, Indicateur, Culture, Immigration

Quelle que soit la source utilisée, à la fin des années 1990, les musulmans de France sont curieusement peu nombreux dans les enquêtes sur échantillon - et de manière peu compatible avec les évaluations nationales alors proposées. En revanche, à partir du tournant du siècle, leur poids augmente régulièrement, et à un rythme rapide. On peut voir la superposition de deux effets : la progression rapide de l'islam en France, essentiellement dans la population issue de l'immigration, mais aussi le recul de la sous-déclaration auparavant caractéristique de cette religion. Ce constat pose néanmoins la question de la signification de cette référence à l'islam, dont on doit se demander si elle n'est pas essentiellement culturelle plutôt que religieuse. La fréquentation de la mosquée et l'affirmation explicite d'une croyance que mesurent les enquêtes de l'Observatoire interrégional du politique démentent cette vision. Plus généralement, après d'autres, ces données contredisent certaines théories de la sécularisation qui semblent décidément devoir être reformulées.

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La résistance créatrice

Article de Christine CASTEJON, Dominique EFROS, Yves SCHWARTZ, et al.

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 7, printemps 2009, 250 p..

Mots clés : Résistance, Concept, Subjectivité, Norme sociale, Travail, Sociologie, Transgression, Changement, Film, Littérature, Personnage, Psychosociologie, Grève, Action collective, Entreprise, Valeur, Droit d'asile, Prise en charge, Syndicalisme, Militantisme, Parents, Enseignant, Relation, Coopération internationale, Mécanisme de défense, Culture, Individu, Communauté, Influence sociale

Une nouvelle adolescence

Article de Olivier GALLAND

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 819-826.

Mots clés : Sociologie, Recherche en sciences sociales, Analyse de contenu, Identité, Culture, Groupe, Autonomie, Relation enfant-parents, Autorité, Négociation, Adolescent, SINGLY (FRANCOIS DE), PASQUIER (DOMINIQUE)

Plusieurs ouvrages consacrés à l'adolescence, avec des points de vue assez différents, ont paru récemment. Cette note critique présente le débat sur la place et l'interprétation sociologique de l'adolescence contemporaine ouvert par ces publications...

Adaptations politiques et culturelles des sociétés a forte criminalité

Article de David GARLAND

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 31, n° 4, pp. 375-403.

Mots clés : Répression, Sociologie, Criminalité, Déviance, Délinquance, Prévention de la délinquance, Peur, Justice, Droit pénal, Changement social, Contrôle social, Culture, EVITEMENT

The Culture of Control procède à une étude historique des changements et des adaptations sociales, pénales et politiques intervenues au cours de la période allant des années 1960 aux années 1990, période qualifiée de «postmodernité». Les causes de ces transformations sont à chercher dans des forces structurelles sous-jacentes (l'arrivée de la modernité tardive, la liberté du marché, des politiques conservatrices, etc.) qui ont abouti à la reconfiguration de la justice pénale, du type welfare à un type nettement plus répressif, mais aussi à des changements sociaux et comportementaux. Ainsi les gouvernements des pays occidentaux, soutenus par leurs opinions publiques, ont développé des politiques pénales répressives, à l'instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, alors même que se structure, au sein de ces sociétés, un «complexe du crime».

Lecture et télévision : les transformations du rôle culturel de l'école

Article de Philippe COULANGEON

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 48, n° 4, pp. 657-691.

Mots clés : Sociologie, Lecture, Télévision, Méthode pédagogique, École, Éducation, Enseignement, Socialisation, Modèle, Jeune, Média, Culture, Démocratie, Culture de masse, Statistiques

Les données sur les générations scolarisées dans les années 1980-1990 suggèrent un recul de la lecture et un renforcement de la place de la télévision... Ces évolutions peuvent être lues comme le signe d'une perte d'autorité culturelle de l'école aussi bien comme le signe d'une réduction des clivages culturels au sein des générations de la massification scolaire...

Vers une sociologie des relations avec la nature (note critique)

Article de François HERAN

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 48, n° 4, pp. 795-806.

Mots clés : Sociologie, Milieu naturel, Culture, Environnement, Société, Recherche en sciences sociales, DESCOLA (PHILIPPE)

"Par-delà nature et culture" de Philippe DESCOLA traite de façon ambitieuse et novatrice des relations des humains à leur environnement naturel. Cette "anthropologie de la nature" adresse de nombreuses questions aux sciences sociales et invite même à en repenser les fondements...Un sociologue ouvre le débat.

Ndividualisme et violence : modernisation extrême ou re-traditionalisation de la société ? une comparaison interculturelle

Article de Susanne KARSTEDT

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 29, n° 3, pp. 273-284.

Mots clés : Violence, Délinquance, Déviance, Analyse comparative, Indicateur, Méthode, Recherche en sciences sociales, Sociologie, Culture, Différence, Individu, Société, FRANCE, ALLEMAGNE

Susanne Karstedt fait le pari, dans une comparaison internationale de diverses corrélations, de l'influence des variables lourdes sur les indices de violence mortelle disponibles dans divers pays. Représentative de la très forte influence en Allemagne de ce type d'instrument de recherche, elle-même reflet de l'exportation vers l'Allemagne des grandes enquêtes standardisées américaines, cette contribution montre d'une certaine manière le refus toujours vif en Allemagne d'abdiquer le projet durkheimien de mobilisation des grands répertoires de données administratives aux fins de validation d'hypothèses culturalistes. Or, ici, l'emploi historicisé des variables permet précisément de donner corps à une hypothèse culturaliste médiatisée par les dimensions sociales au fondement des sociétés comparées.