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Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XIX, n° 49, printemps 2014, pp. 21-301.
Mots clés : Savoir, Management, Gestion, Projet, Innovation, Formation, Classification, Agriculture, Urbanisme, Développement durable
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 215-227.
Mots clés : Projet, Croyance, Implication personnelle, Accompagnement, Médiation, Philosophie
Le projet, comme virtualité, a besoin du crédit de celui qui s'y engage pour explorer sa pertinence. Il ne s'agit pas tant de « se faire croire » qu'on a découvert ce qui nous convenait le mieux que d'être persuadé que cela vaut la peine d'être tenté, pour vérifier la légitimité de ce qui est projeté, pour décider de sa pertinence, de son ajournement ou de son abandon : on croit pour voir si on continue à être persuadé, et ce croire est aussi le temps de la mise à l'épreuve du projet. Notre hypothèse, c'est qu'il y aurait, dans la relation d'accompagnement au projet, une certaine réciprocité du croire et une circulation du persuader avec l'accompagnateur, dont le rôle, délicat, consiste à la fois à éprouver la solidité du croire de l'accompagné en son projet et à lui permettre d'aller aussi loin que nécessaire dans sa mise en oeuvre, pour voir si cette dernière entretient la conviction que le projet mérite d'être mené.
Article de Henri BERGERON, Patrick CASTEL, Etienne NOUGUEZ
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 2, avril-juin 2013, pp. 263-302.
Mots clés : Partenariat, Projet, Obésité, Prévention sanitaire, Sociologie
Cet article entend apporter une contribution à la littérature sur le rôle des entrepreneurs dans le changement social et institutionnel. Après avoir décrit les figures de « l'entrepreneur-passeur » et de « l'entrepreneur-traducteur », déjà clairement identifiées en sociologie, les auteurs proposent une troisième figure, celle de « l'entrepreneur-frontière », défini tout à la fois comme acteur à la frontière d'univers cloisonnés, objet-frontière et garde-frontière. L'étude de la genèse d'un programme français de prévention de l'obésité infantile conduit à identifier certains de ses promoteurs comme des entrepreneurs-frontières. L'article montre que ces promoteurs ont multiplié les présentations de soi pour se fondre dans un univers institutionnel traversé par de multiples frontières et conflits. Adoptant le point de vue symétrique des partenaires du programme, les auteurs montrent que leur enrôlement a reposé sur une série de projections et d'appropriations sélectives concernant l'identité des promoteurs du programme et les actions développées.
Le « Collage de la Famille Symbolique » est un outil de stabilisation centré sur les compétences, conceptualisé par Hélène Dellucci (sous presse). Pour des personnes souffrant de liens d'attachement et d'identification nocifs, il permet de constituer un étayage par la construction d'un lien d'attachement alternatif. La personne parvient ainsi à se référer à un ensemble de figures symboliques, parmi lesquelles des ressources sont présentes, et trouve ainsi des éléments ressources face à ce qui lui pose problème. Cet outil permet un travail sur les valeurs, les projets et les choix existentiels, ainsi que la possibilité de créer de nouveaux réseaux neuronaux et une habitude alternative (Isebaert, 2005). De par le « collage » permettant un travail avec la dimension iconique (cerveau des émotions), et de par le dialogue intérieur créé avec la représentation (cohérence entre le cerveau gauche et le cerveau droit), celle-ci devient suffisante pour nourrir le besoin vital d'attachement et ainsi retrouver une stabilité sur le plan relationnel.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 13, printemps 2012.
Mots clés : Aide sociale, Protection de l'enfance, Projet, Contrat, Projet individualisé
La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance créé un projet pour l'enfant. Ce document s'inscrit dans un mouvement plus large de contractualisation de l'action sociale qui a pour principaux objectifs d'assurer une individualisation des prises en charge et la participation des usagers aux mesures qui les concernent. Dans ce cadre, le projet pour l'enfant doit permettre un accompagnement individualisé de l'enfant tout en assurant la participation des parents à la prise en charge chaque fois que cela s'avère possible. L'avènement de la contractualisation, et notamment du projet pour l'enfant, pose des problématiques juridiques nouvelles liées au sens et au contenu de ces documents.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 13, printemps 2012, pp. 209-225.
Mots clés : Réforme, Diplôme, Éducateur spécialisé, Programme d'enseignement, Idéologie, Management, Projet, Expertise, Relation éducative, Accompagnement social, Sujet, Subjectivité, Sciences humaines et sociales, Formation, Travailleur social
Après s'être répandu dans le secteur public, le management vient contribuer à la rénovation du secteur social et médico-social. Les réformes des formations des métiers du travail social rendent compte de cette évolution appréhendée ici à partir de l'exemple des formations au diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (dees). Elles tendraient à minorer les questions relatives au positionnement professionnel (et à l'analyse des pratiques) portées traditionnellement par le travailleur social de base au profit de l'expertise (ingénierie sociale) et de la méthodologie de projet. L'approche managériale ainsi envisagée ne se contenterait pas de redéfinir l'acte éducatif dans une version plus individualisée et décontextualisée (au détriment de l'accompagnement social) en provenance d'un sujet plutôt métaphysique. Elle le ferait en réfutant les sciences humaines (disparition des références à elles dans la formation qui les rend facultatives) et surtout en ignorant le « sujet concret », celui qui se construit dans son rapport à l'extériorité, à son environnement et à l'autre. Une telle perspective ne peut qu'interroger le sens de la formation et le devenir même du travail social.