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Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 1, pp. 27-37.
Mots clés : Adoption, Famille d'accueil, Famille naturelle, Identité, Abandon, Biographie, Violence, Souffrance, Ambivalence, Deuil
Lorsque la violence apparaît dans les familles adoptantes, nous pouvons émettre l'hypothèse selon laquelle le processus d'abandon continue d'agir. Il s'insinue dans les relations familiales, mettant en danger le processus d'adoption. Dans notre clinique, nous laissons alors la place aux «invisibles» envahissants: il s'agit des parents biologiques de l'enfant adopté s'il était resté avec ses parents biologiques (donc s'il n'avait pas été abandonné) et de l'enfant adopté s'il était né directement de ses parents adoptifs. Un travail d'exploration des relations à ces différents invisibles permet l'élaboration des identités croisées et des ambivalences croisées. Il libère ensuite la voie au processus d'adoption.
La perte subite d'un(e) enfant provoque parfois des bouleversements familiaux. Le deuil de cet enfant est facilité par la mise en place de rituels thérapeutiques. Deux modèles de rituels sont présentés à partir d'exemples de suivis individuels et familiaux. Ils permettent d'activer le deuil pathologique et de préciser la place des vivants et des morts à partir d'une séparation initialisée par la thérapeute et finalement, collaborée avec l'ensemble de la famille endeuillée.
L'auteur propose une réflexion autour des processus affiliatifs en thérapie et décrit deux objets psychothérapeutiques autour du concept de réducteur de variété, objets qu'il nomme objets-miroir.