Article de Josiane STOESSEL RITZ
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 20, pp. 121-133.
Mots clés : Échange, Vie quotidienne, Société, Évolution, Économie, Responsabilité, Individu, Communauté, Régulation sociale, Compétence sociale, Temps, Contrat d'insertion par l'emploi, Agriculture
Dans nos sociétés post-modernes, la compréhension de ce qui fait société passe par l'interrogation des pratiques de la vie quotidienne. Plus autonomes et responsables, les individus sont engagés dans des pratiques d'échanges et de renouvellement d'accords tacites qui les relient dans l'action. Le production du bien commun se dégage des processus transactionnels qui régulent la vie quotidienne dans une économie de pratiques. La transaction sociale comme paradigme s'enracine dans une théorie de l'action par l'engagement réciproque des acteurs pour le vivre ensemble.
Article de Rose Anna FOLEY
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 77-87.
Mots clés : Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Hôpital, Médicament, Éthique, Responsabilité, Mort, Conscience, Autonomie, Temps, ETHNOGRAPHIE
L'accompagnement des mourants proposé par les soins palliatifs se fonde sur l'autonomie du patient impliquant un discours ouvert autour de la mort qui approche. Afin de déployer leur offre à l'hôpital, les professionnels des soins palliatifs souhaitent formaliser l'entrée dans la phase palliative de manière à ce qu'elle soit mieux anticipée et coordonnée, mais aussi plus explicite pour le patient. Ce « passage » soulève des enjeux importants, notamment au niveau de la collaboration interprofessionnelle entre une équipe mobile de soins palliatifs et ceux de « première ligne » d'un hôpital, tout en nécessitant un accompagnement « renforcé » du patient autour de l'annonce de la fin de vie. Dans cet article, nous nous intéressons de près à certains traitements (opiacés, sédatifs utilisés lors de sédations palliatives) dans la mesure où leurs prises génèrent des tensions et des négociations importantes dans l'accompagnement de la fin de vie. Plus précisément, les usages détournés de ces substances - permettant d'accélérer, de repousser ou encore d'altérer la fin de vie - nous renseignent sur ce que l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital implique respectivement pour les patients, leurs proches, ainsi que pour les professionnels de la santé. Le rapport aux opiacés et aux sédatifs, agissant sur le temps qui reste, laisse entrevoir les dilemmes et difficultés qu'occasionne l'accompagnement d'une fin de vie conscientisée et responsable prônée par les soins palliatifs.
Article de José PINILLA
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 19, pp. 105-112.
Mots clés : Travail social, Travailleur social, Temps, Innovation, Influence sociale, Système, Enfermement, Action collective
Au fil de mes vingt-cinq ans de vie professionnelle dans le travail social, à la fois dans le milieu associatif et le secteur public, j'ai observé certaines dérives dans les pratiques et les comportements de certains professionnels. Une manière de s'installer dans une certaine forme de routine peu compatible avec la souplesse relationnelle et cognitive nécessaire dans cette profession de l'humain. Une de mes étudiantes écrivait dans son mémoire : « A force de remplir les papiers on "fonctionne" et on a tendance à oublier le côté humain du travail social. » Sur base d'une approche empirique, j'ai été amené à déterminer trois formes spécifiques de syndrome : le glandeur, le technocrate, et le couillon. Sans oublier de situer l'acteur dans le système auquel il participe.