Documentation sociale

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Réponses 1 à 10 sur un total de 50

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Identité et appartenance : le systémicien à l'entrecroisement du personnel et de l'interpersonnel dans les liens humains

Article de Michel DELAGE

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 375-395.

Mots clés : Identité, Concept, Psychologie, Approche systémique, Groupe d'appartenance, Individu, Société, Famille, Attachement, Identité sexuelle, Filiation

L'identité est un paradoxe où se conjuguent l'unique et le multiple. L'examen des différentes dimensions de l'identité consiste à la considérer d'un point de vue de l'action, du point de vue de la narration et du rapport dialogique entre l'individu et ses appartenances. Ce dernier point de vue oblige en même temps à préciser une articulation entre nature et culture. L'identité est à l'interface entre l'espace social et l'espace du soi. Dans l'espace social, certaines invariances définissent des appartenances primaires, tandis que des appartenances secondaires introduisent la possibilité de changement. Cela suppose une certaine flexibilité entre les deux types d'appartenance, c'est l'espace du soi qui permet cette flexibilité. L'espace du soi est étudié d'un point de vue développemental. La manière dont il se construit dans les interactions précoces conduit à considérer quatre éléments socles : l'image du corps, la qualité des attachements, le sexe, la filiation. Aujourd'hui, ces différents éléments sont plus ou moins déstabilisés par les variations du contexte culturel. Il en résulte des fragilités identitaires. Les thérapeutes familiaux sont souvent conduits à aborder ces fragilités et à viser des consolidations à travers les liens intersubjectifs

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Le deuil : trop ou trop peu d'appartenance(s) ? Perspective de l'approche narrative

Article de Charlotte CRETTENAND, Rodolphe SOULIGNAC

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 429-437.

Mots clés : Deuil, Attachement, Souffrance psychique, Discours, Représentation sociale, Récit de vie, Mémoire

La manière officielle d'envisager le processus de deuil est contenue dans des phrases telles que : « il faut l'oublier », « tourner la page », « aller de l'avant », « dire au revoir »... Ces énoncés suggèrent que ce qui fait souffrir dans le deuil, c'est le trop d'appartenances, la difficulté à se détacher, à se libérer de ces liens qui nous font souffrir. La « psychologie populaire » nous apprend au contraire que beaucoup de gens font leur deuil en investissant une relation très forte avec la personne décédée. Ce qui les aide, c'est justement le maintien de l'appartenance et non pas sa dissolution. L'approche narrative envisage le processus de deuil comme une occasion de dire « bonjour à nouveau » plutôt qu'une obligation de dire « au revoir »

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Espaces familiers et identité ; quand l'espace propre est hanté...

Article de Michèle GENNART, Marco VANNOTTI

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 439-450.

Mots clés : Attachement, Espace, Mémoire, Perte, Corps, Habitat individuel, Symbolique, Identité, Relation, Maladie psychosomatique

La maison d'enfance est un espace intimement empreint de l'ambiance des liens familiaux. La « terre natale » ou la « patrie » sont des espaces à la fois matériels, géographiques et intérieurement marqués du sceau des liens de parenté. Que se passe-t-il pour le soi en devenir lorsque ces formes de « chez soi » se perdent ou sont détruites ? Quelles en sont les répercussions sur cette première forme d'espace propre qu'est le corps ? Une situation clinique nous amène à apprécier dans quelle mesure la maison peut fonctionner comme une sorte d'enveloppe du soi, dont la perte vient toucher les assises psychosomatiques du sujet. Articulant la pensée systémique et l'approche phénoménologique, les auteurs se questionnent sur les bonnes raisons qui nous conduisent, nous les humains, à nous attacher aux lieux et aux murs qui nous protègent et participent du sens de notre existence

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Difficultés d'autonomisation du jeune adulte : devenir « Tanguy » comme solution aux exigences paradoxales d'une culture de l'auto-engendrement et de l'auto-entreprise ?

Article de Isabelle DURET, Sandra LEGENDRE

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 4, pp. 451-461.

Mots clés : Jeune, Autonomie, Projet de vie, Cohabitation, Parents, Attachement, Groupe d'appartenance, Famille, Relation familiale, Thérapie familiale

Dans une société de responsabilité de soi, un adulte est un individu qui doit impérativement se trouver un projet et agir par lui-même et pour lui-même. Voilà le cadre culturel dans lequel apparaissent depuis quelques années les « Tanguy », c'est-à-dire ces jeunes adultes qui tardent à s'autonomiser. Les auteurs défendent l'idée que ceux-ci manifestent, comme agi par une certaine sagesse du corps, un rééquilibrage vis-à-vis de leur besoin d'appartenance en regard des impératifs culturels contemporains

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Liens d'attachement à l'adolescence : une inscription dans le temps et dans l'espace de la famille et de la société

Article de Isabelle HABETS

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 3, pp. 311-327.

Mots clés : Attachement, Adolescent, Insécurité, Conduite à risque, Relation familiale, Société, Thérapie familiale, Approche systémique

Lorsque l'adolescent éprouve, grâce aux liens d'attachement secure issus de son enfance, un sentiment de sécurité, de confiance en soi et envers les autres, il est porté par le désir de découvrir le monde et il sait que sa vie n'a pas de prix et qu'elle vaut d'être vécue. Mais lorsque les liens d'attachement qu'il a tissés dans l'enfance sont insecure, quand le sentiment d'insécurité domine et s'accompagne d'un manque de confiance en soi et envers les autres, comment l'adolescent parvient-il à s'inscrire dans la vie et à investir le monde qui l'entoure ? Cet article envisage l'hypothèse du développement de conduites à risque comme une tentative de légitimer son existence et de trouver sa place tant dans la famille que dans la société.

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L'inquiétante discontinuité. Effets de la déficience visuelle maternelle dans les premières interactions mère-bébé

Article de Christelle GOSME, Christelle VIODE BENONY, Marluce LEITGEL GILLE, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVII, n° 2, pp. 681-715.

Mots clés : Handicap visuel, Mère, Relation enfant-mère, Interaction, Attachement

" Entre septembre 2004 et juin 2011, nous avons, dans le cadre du Projet PILE (Programme International pour le Langage de l'Enfant) mené à l'Hôpital Necker Enfants Malades et en lien avec le SAPPH de l'Institut de Puériculture de Paris, réalisé une étude portant sur les liens mère-enfant dans un contexte de handicap visuel maternel. Un suivi longitudinal et prospectif de 12 dyades de mères avec une déficience visuelle et leur bébé a été réalisé de l'âge de 3 mois de l'enfant à l'âge de 4 ans. Parmi les outils utilisés pour mener cette étude, une analyse des interactions précoces a été réalisée à 3, 6, 9 et 15 mois avec la CIB (Ruth Feldman, 1997) pour évaluer, entre autres, la sensibilité maternelle ainsi que la qualité des interactions mère-bébé. Les résultats montrent que les mères présentent une sensibilité maternelle de moins bonne qualité que celle des mères d'un groupe témoin notamment parce que certains signaux du bébé leur échappent ou parce qu'elles se montrent moins rapides pour y répondre lorsqu'elles les perçoivent. Néanmoins, on peut souligner en faveur des mères avec une déficience visuelle un plus grand recours au toucher affectueux et du côté des enfants de mères avec une déficience visuelle, davantage d'initiatives dans l'échange. Dans ce contexte de handicap visuel maternel, les bébés se trouvent confrontés à des styles interactifs différents marqués principalement par une différence de rythme : celui de leur mère avec une déficience visuelle et celui du tiers voyant, ce qui n'est pas sans poser question pour l'accès à l'intersubjectivité de l'enfant. Les résultats de notre étude montrent également la nécessité d'accompagner et de soutenir ces mères dans leur maternalité." [présentation de l'auteur]

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Le blues post-natal : un marqueur du lien intersubjectif

Article de Sarah BYDLOWSKI, Laurence VAIVRE DOURET, Christophe LALANNE, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVII, n° 1, pp. 5-62.

Mots clés : Naissance, Dépression post-partum, Relation enfant-mère, Attachement, Psychologie du développement

Malgré l'intérêt suscité par le blues du post-partum dans la littérature scientifique, celui-ci reste un phénomène encore mal délimité sur le plan clinique et nosographique. Notre objectif était d'en préciser les contours cliniques en comparant des femmes traversant ce phénomène à des femmes sans blues, et de préciser les différences éventuelles de styles interactifs mère-bébé et leurs conséquences sur le développement premier de l'enfant. Le suivi longitudinal de la naissance aux deux mois de vie de l'enfant a concerné 22 dyades mère-bébé. Nos résultats font ressortir deux groupes distincts de femmes présentant un blues : des mères au blues « habituel » correspondant aux descriptions classiques, et des mères au blues « triste », mais non cliniquement déprimées. Le blues post-natal pourrait témoigner du travail psychique participant à l'élaboration intérieure de « l'événement naissance », dans la mesure où son absence, de même que son caractère exclusivement triste, signe une fragilité du pare-excitation et des capacités de contenance maternelle. Surtout, nous montrons que certaines compétences précoces du nouveau-né, notamment l'organisation du réflexe main-bouche à l'examen de Brazelton, sont le fait exclusif des bébés dont la mère présente un blues habituel. Cette acquisition d'une capacité d'auto-réconfort par le nouveau-né constitue une compétence particulière d'organisation et de coordination tant sur le plan psychomoteur que sur le plan tonico-postural, mais, c'est son association aux qualités psychiques maternelles qui constitue un fait nouveau. Le repérage de cette compétence permet de mettre en valeur la dimension précoce de l'échange émotionnel entre mère et enfant probablement présente dès la vie in utero. Enfin, dans notre population, la présence d'un blues habituel et d'un réflexe main-bouche dès la naissance garantit des interactions mère-bébé à huit semaines ajustées et accordées. Inversement, les échanges mère-bébé à deux mois sont marqués par la dysharmonie en cas de blues triste et d'absence de compétence main-bouche au Brazelton. Le blues pourrait donc constituer un marqueur du lien intersubjectif mère-bébé et intervenir dans l'évolution neuropsychomotrice de l'enfant.

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Psychopathologie - attachement et devenir des enfants de mères présentant un trouble de personnalité borderline/état-limite : une revue de la littérature

Article de Marie Camille GENET, Bernard GOLSE, Emmanuelle DEVOUCHE, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVII, n° 1, pp. 259-329.

Mots clés : Psychopathologie, Mère, État limite, Trouble de la personnalité, Relation enfant-mère, Attachement, Psychologie du développement

Le présent article se propose d'établir une revue de la littérature des douze études réalisées sur les enfants de mère borderline, publiées entre 1995 et 2011. Si le trouble de personnalité de type borderline est décrit dans le DSM depuis 1980 et génère une abondante littérature, notamment quant à l'étiologie de ce trouble et à ses prises en charge (Paris, 2006, 2009), il existe peu d'études concernant les enfants de mères borderline et leur devenir. Le trouble de personnalité borderline est décrit comme « ayant de graves répercussions au sein des relations interpersonnelles ». Les relations interpersonnelles, par essence, sont celles des enfants avec leurs « caregivers », ceux qui leur dispensent des soins, qui les élèvent. Les risques de distorsions précoces voire de carences et/ou de maltraitances, souvent retrouvées dans ces situations familiales, font de l'étude des relations familiales en cas de trouble de personnalité borderline un sujet de santé publique autant que de recherche clinique. Les auteurs présentent cette revue de la littérature en regroupant les études en fonction de l'âge de l'enfant. Elle présente les études portant sur l'observation des interactions mère borderline-bébé, de façon chronologique, puis celles portant sur l'enfant plus grand, centrées sur l'évaluation de la qualité de son attachement, par le biais de ses comportements d'attachement. Ensuite, elle décrit les recherches portant sur l'enfant plus grand, d'âge scolaire (entre 4 et 9 ans). Celles-ci permettent un accès aux représentations d'attachement, grâce au développement des tests portant sur les caractéristiques de la narration chez l'enfant, en lien avec la qualité de ses modalités d'attachement. Cette étude constitue un préambule à une étude longitudinale évaluant le développement et le devenir des enfants de mères présentant un trouble de personnalité borderline.

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Etude du lien dans les familles adoptives à l'adolescence

Article de Zoé ROSENFLD, Isabelle DURET

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 34, n° 1, pp. 165-178.

Mots clés : Adoption, Approche systémique, Imaginaire, Questionnaire, Attachement, Représentation sociale, Groupe d'appartenance, Adolescent

L'utilisation croisée de deux outils systémiques, le génogramme libre et le génogramme imaginaire et de questionnaires d'attachement permet une lecture particulièrement riche et dense concernant les représentations familiales et l'attachement dans les familles adoptives à l'adolescence. A travers le graphisme et le discours s'expriment les liens, les appartenances, ce qui relie mais également ce qui peut délier et bloquer une famille dans ses possibilités évolutives. Transmissions inter et transgénérationnelles seront ainsi mises en avant, mais également le matériel, tout ce matériel filiatif et individuel qui habite chacun des parents avant l'adoption et qui a pu et peut encore influencer l'attachement et le sentiment d'appartenance familiale. Nous proposons de découvrir ces outils au travers d'une situation issue d'une recherche sur les familles adoptives à l'adolescence.

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Le collage de la famille symbolique et approche narrative : une voie alternative pour constituer un lien d'attachement et une identité en lien avec les valeurs existentielles

Article de Hélène DELLUCCI, Cécile BERTRAND

Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 33, n° 4, pp. 337-355.

Mots clés : Attachement, Thérapie, Souffrance, Identification, Valeur, Identité, Projet, Symbolique, Compétence

Le « Collage de la Famille Symbolique » est un outil de stabilisation centré sur les compétences, conceptualisé par Hélène Dellucci (sous presse). Pour des personnes souffrant de liens d'attachement et d'identification nocifs, il permet de constituer un étayage par la construction d'un lien d'attachement alternatif. La personne parvient ainsi à se référer à un ensemble de figures symboliques, parmi lesquelles des ressources sont présentes, et trouve ainsi des éléments ressources face à ce qui lui pose problème. Cet outil permet un travail sur les valeurs, les projets et les choix existentiels, ainsi que la possibilité de créer de nouveaux réseaux neuronaux et une habitude alternative (Isebaert, 2005). De par le « collage » permettant un travail avec la dimension iconique (cerveau des émotions), et de par le dialogue intérieur créé avec la représentation (cohérence entre le cerveau gauche et le cerveau droit), celle-ci devient suffisante pour nourrir le besoin vital d'attachement et ainsi retrouver une stabilité sur le plan relationnel.

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