Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Thérapie familiale (revue internationale en approche systémique), vol. 35, n° 3, pp. 279-292.
Mots clés : Procréation médicalement assistée, Interruption médicale de grossesse, Couple, Souffrance psychique, Croyance, Imaginaire, Mythe, Thérapie familiale, Approche systémique
La médicalisation de la procréation humaine permet aux futurs parents de contourner les impasses de l'infertilité afin de mener à bien leur projet d'enfant. Toutefois, elle ne les protège pas des impondérables et les confronte, parfois, à des choix paradoxaux comme celui de l'interruption médicale de grossesse. Cet article propose de suivre le parcours d'un couple dans cette impensable fracture que représente l'arrêt d'un projet de vie et montre comment le couple a pu mobiliser ses ressources et, grâce au génogramme imaginaire, dépasser les conflits des croyances religieuses et des valeurs pour participer à la création d'un mythe commun...
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 73-85.
Mots clés : Croyance, Transfert, REPRESENTATION, Concept, Psychanalyse
Nous avons choisi dans cet article de situer la dialectique de la croyance et de la persuasion dans le cadre plus général de la question du transfert (et donc de l'amour) en tant que la question en est posée par la psychanalyse (en théorie et en pratique), mais sur le fond d'une tradition historique dans laquelle Freud s'est expressément inscrit.
Partant de la distinction entre sujet politique, sujet de l'inconscient et sujet du transfert, nous cherchons à mettre en évidence, à partir mais en dehors du champ strictement psychanalytique, la représentation du transfert (par exemple dans le discours de Paul ou de Socrate), et l'usage du transfert (dans l'ordre politique ou dans la perversion).
Nous esquissons, à travers cette reprise du concept de transfert, les contours d'une « science du transfert », foncièrement multiple, culturellement définie, historiquement discontinue, dont les avatars sont consubstantiels au processus civilisationnel de subjectivation/socialisation. C'est cette science du transfert qui permet au sujet de se repérer, ou au contraire de s'égarer, dans les jeux de la croyance et de la persuasion inhérents à la vie sociale. [présentation de l'éditeur]
Article de Sébastien CHAPELLON, Joséphine TRUFFAUT, François MARTY
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 201-213.
Mots clés : Rite, Fête, Croyance, Mensonge, Relation enfant-parents, Complexe de castration
Ce texte s'intéresse à la fonction que la croyance dans le père Noël tient par rapport à la vie psychique de l'enfant. Les auteurs analysent le sens de ce rite familial. Pourquoi les enfants croient-ils au père Noël, et pourquoi les adultes prennent-ils soin de les leurrer à son sujet ? Retraçant l'histoire des coutumes qui ont précédé l'existence du bonhomme en costume rouge, les auteurs montrent qu'il a toujours servi à mettre en scène et à symboliser la conflictualité des liens parents-enfants. En filigrane se dessine une interrogation concernant l'évolution des moeurs que figure la représentation actuelle de ce personnage, qui n'a pas toujours été emblématique d'une dévotion parentale.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 16, automne 2013, pp. 215-227.
Mots clés : Projet, Croyance, Implication personnelle, Accompagnement, Médiation, Philosophie
Le projet, comme virtualité, a besoin du crédit de celui qui s'y engage pour explorer sa pertinence. Il ne s'agit pas tant de « se faire croire » qu'on a découvert ce qui nous convenait le mieux que d'être persuadé que cela vaut la peine d'être tenté, pour vérifier la légitimité de ce qui est projeté, pour décider de sa pertinence, de son ajournement ou de son abandon : on croit pour voir si on continue à être persuadé, et ce croire est aussi le temps de la mise à l'épreuve du projet. Notre hypothèse, c'est qu'il y aurait, dans la relation d'accompagnement au projet, une certaine réciprocité du croire et une circulation du persuader avec l'accompagnateur, dont le rôle, délicat, consiste à la fois à éprouver la solidité du croire de l'accompagné en son projet et à lui permettre d'aller aussi loin que nécessaire dans sa mise en oeuvre, pour voir si cette dernière entretient la conviction que le projet mérite d'être mené.
Si la sociologie de l'éducation s'est attachée à établir que l'école (re)produit des inégalités sociales, peu de travaux empiriques se sont posé la question de savoir si l'école légitime les inégalités qu'elle crée, en inculquant aux élèves à la fois le principe de mérite et la légitimité de la méritocratie scolaire. L'enjeu de cette question, souligné notamment par les psychologues sociaux, fortement impliqués dans ce domaine d'étude, est pourtant très important. L'étude empirique présentée ici, qui conjugue à la fois une enquête réalisée auprès d'étudiants de première année d'enseignement supérieur et une série d'entretiens réalisés auprès d'adultes, montre que l'intériorisation de la méritocratie scolaire est loin d'être parfaite. Celle-ci fait l'objet de critiques principalement sur deux points : la capacité du diplôme à refléter le mérite, d'une part, et la légitimité de l'assimilation entre mérite scolaire et mérite professionnel, d'autre part. Cette étude atteste aussi de l'influence modérée - car contradictoire - exercée par la formation reçue sur les jugements, dans la mesure où l'éducation reçue renforce à la fois la croyance en la légitimité de la méritocratie scolaire, tout en donnant les moyens d'en percevoir les limites.