Si le Journal des acteurs sociaux consacre ce mois-ci son dossier au désastre écologique, c'est parce que nous avions la conviction que chaque personne, chaque organisation, chaque média, doit apporter sa contribution à la mobilisation de l'opinion. En effet, depuis plus de quarante ans, les alertes se suivent et se ressemblent, mais comme disait Jacques Chirac "la maison brûle et nous regardons ailleurs". Or depuis lors, les informations se sont précisées et les événements se sont multipliés. La biodiversité est en chute libre, et le désordre climatique s'amplifie. A ce rythme, c'est peut-être bien l'espèce humaine tout entière qui est dorénavant menacée si rien n'est fait. Faisons donc le point sur la gravité de la situation, mais aussi sur les solutions qui existent car du pire peut naître le meilleur comme le pensent de plus en plus de jeunes mobilisés pour la sauvegarde de la planète.

C'est généralement à travers les difficultés politiques que l'on parle, en France, du Gabon. Or, derrière celle-ci se dessinent des promesses encourageantes pour le renforcement de la solidarité dans ce pays. Deux initiatives ont notamment attiré notre attention : celle de la création par l’État gabonais d'un Samu social, et celle émanant d'une démarche plus personnelle, la création d'une Fondation pour la protection sociale et le bien-être. Et dans les deux cas de figure, un même initiateur, Paul Biyoghe-Mba, qui veut apporter sa contribution à l'amoindrissement des inégalités dans son pays.