Depuis de nombreuses années, le JAS s'intéresse à la question du bien vieillir et suit de près l'évolution des conditions d'accueil de nos aînés. (...) Aujourd'hui, ces questions revêtent une acuité d'autant plus particulière que le secteur des établissements des personnes âgées a récemment subi plusieurs crises importantes, tandis que d'autres, aussi graves, se dessinent. Compte tenu des inquiétudes que ce contexte suscite, nous avons souhaité traiter ce mois-ci le sujet des Ehpad de façon plus positive, en nous appuyant notamment sur des analyses de la Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées (Fnadepa). Par ailleurs, nous avons visité le "Village Landais" destiné aux personnes affectées par la maladie d'Alzheimer, à l'occasion de la première évaluation par l'Inserm de l'impact de ce nouveau modèle sur la vie des résidents, des salariés et des aidants. Car il s'agit réellement d'une perspective pleine de promesses, que l'on pourrait élargir à d'autres publics.
Ce dossier comprend les trois articles suivants :
- L'urgence d'agir (pp. 24-26)
- Une stimulante adaptation du secteur non lucratif (pp. 26-29)
- Vers un modèle alternatif : le village landais (pp. 30-31)

Défrayant la chronique depuis plusieurs mois, c'est sous un tout autre jour que nous aurions souhaité voir abordée la question des maisons de retraites, aujourd'hui en proie à un véritable "Ehpad-bashing" tous azimuts. Certes, cette question n'est pas nouvelle. Las, les rapports se sont succédé, confirmant avec plus de gravité encore la réalité de la situation. Pour preuve, sept rapports ont été remis à l'exécutif depuis 2018, avec plus de 400 propositions qui se sont retrouvées sur les thèmes principaux, auxquels s'ajoutent les rapports parlementaires, ainsi qu'une concertation nationale de grande ampleur menée en 2019", rappelle Monique Iborra, députée à l'origine d'une proposition de loi en juin 2021 "Agir pour préserver l'autonomie et garantir les choix de la vie de nos aînés". Et tandis que la loi Grand âge et autonomie se fait toujours attendre, de la Cour des comptes au Sénat, en passant par l'Assemblée nationale, impossible aujourd'hui de ne pas s'interroger sur la pertinence d'un modèle qui apparaît avoir désormais atteint ses limites.