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Article de Bernard Bensidoun, Jacques Miedzyrzecki, Rémy Puyuelo
Paru dans la revue Empan, n° 134, juin 2024, pp. 74-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sectorisation psychiatrique, Hôpital de jour, Analyse de la pratique, Supervision, Psychanalyse, Espace, Créativité, Psychiatrie infantile, Écoute, Échange, Équipe soignante
Des psychanalystes pratiquant des supervisions dans les intersecteurs de pédopsychiatrie de la région toulousaine font part de l’accompagnement des équipes pluridisciplinaires confrontées à la complexité des situations psychopathologiques des enfants et de leurs familles, où les dimensions psychosociales doivent être aussi reconnues et prises en compte.
Une situation d’urgence en CMPP. Le lâcher-prise du soignant permet, quand cela le nécessite, d’accueillir l’événement là où celui-ci se produit pour en faire un moment clinique agi qui s’inscrit dans le parcours de soin dans un projet de symbolisation. Cela passe par l’événement devenu scénographie temporo-spatiale, véritable médiation dans le suivi des populations d’enfants et de familles présentant des inorganisations identitaires, empêchés de latence.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 80-92.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Pluridisciplinarité, Adolescent, Soin, Psychopathologie, Prise en charge, Jeune en difficulté, Rencontre, Reconnaissance, Relation soignant-soigné, Narcissisme, Psychisme
Comment définir et approcher ces populations d’ados au comportement difficile et aux situations environnementales complexes, ces sdf psychiques, petits Pinocchio de la vie ? Parfois inclassables psychopathologiquement, inadaptés scolairement et incasables socialement, mettant en échec toute proposition de soin. Ils se définissent négativement : ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ils présentent en fait des inorganisations identitaires narcissiques précoces. Appelés abusés narcissiques, ils méritent une approche psychopathologique fine et posent la question du soin.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 173-183.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Fugue, Errance, Adolescent, Territoire, Psychanalyse
Entre errance et itinérance, comment penser les territoires adolescents de la fugue aujourd’hui, dans un souci de mise en temps et en langage, donc de recherche de sens face aux agis des précarités identitaires pour les équipes médico-sociales et sanitaires.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 106-109.
Mots clés : Travail social : Métiers, Épidémie, Traumatisme, Mécanisme de défense, Écriture, Témoignage, Expérience, Temps, Covid-19
A partir d'une réflexion sur le temps de l'humain confronté au temps de la Covid, deux écrits en écho mettent en perspective événements traumatiques collectifs, réponses psychiques individuelles et après-coups.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 64-70.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Enfant, Dessin, Écriture, Corps, Langage, Vocabulaire, Jeu
L’enfant à l’âge de la latence, entre 5 et 11 ans, après l’acquisition du langage oral, entre en écriture. Le passage de l’entendu au vu nécessite l’organisation d’une identité narcissique suffisamment stable, une pensée métaphorique et des capacités de symbolisation. L’enfant, avec son groupe d’âge, instruit et éduqué par des adultes, devra jouer avec les images des lettres de l’alphabet et leurs sensori-motricités singulières pour fabriquer des mots écrits et aussi entendus dans la lecture. Seront-ils, entre regarder, écouter, lire, au service d’une pensée habitée qui fera mémoire vivante entre narrativité et récit. Tel sera le challenge !
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
La haine familiale est au cœur des processus de transmission dont l’enfant réel et fantasmé, qui en est à la fois sujet et objet, est l’épicentre. L’art, la culture et des disciplines diverses, dont la pensée analytique, en témoignent, mais sa prise de conscience demeure toujours difficile. Le devenir du groupe familial dépend alors de la qualité de l’infantile de ses membres et de leur capacité à un travail du négatif pour être capable de s’aimer et d’aimer.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…