Article de Patrice HORTONEDA, Blandine PONET
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 96, novembre 2014, pp. 9-119.
Mots clés : Psychothérapie institutionnelle, Institution, Soin, Accompagnement, Travail social, Psychiatrie, Souffrance psychique, Culture, Transmission, Association, Psychose, Poésie, Accueil de jour, Atelier, Transversalité, Temps, Gestalt thérapie, Hospitalisation d'office, Transfert, Contre-transfert, SDF, Handicap psychique, Hospitalisation, Réinsertion sociale, Radio, Éthique, Enseignement spécialisé, Hôpital de jour, Psychiatrie infantile, Scolarisation, Pédagogie institutionnelle, ITEP, Antipsychiatrie, TOSQUELLES (François), GEM (GROUPE D'ENTRAIDE MUTUELLE), DELIGNY (Fernand), OURY (Fernand)
"La psychothérapie institutionnelle a contribué à refonder la psychiatrie en France après la Seconde Guerre mondiale, en sortant de l'asile, en investissant la cité. Ce mouvement s'est nourri de la psychanalyse, du surréalisme, de l'art, de politique et ainsi, a dépassé ses frontières. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Alors que le chômage et les autres formes de relégation, la planification bureaucratique envahissante exilent l'homme de son monde, de son tissu, de ses ouvertures, de tout ce qui permet le fragile processus de son humanisation, il semble résister (même isolé) dans ses savoir-faire. Il s'indigne, trouve à renouer des alliances, regagne plaisir, responsabilité et efficacité socialisante. Au cour du soin et du social, du plus singulier au plus collectif, ce savoir-faire est encore et encore à réinterroger afin d'y puiser l'enseignement dont il est la mesure."
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