Travailler, c'est en partie se conformer (à une pratique, à un cadre de référence), et c'est aussi initier, s'engager, inventer. La question de l'obéissance est assez délicate, mais qu'en est-il de la désobéissance ? Existe-t-elle au travail, et si oui, comment se manifeste-t-elle, et jusqu'où est-elle envisageable ?

Nous vivons une époque riche d'expériences, de remises en cause, d'innovation, dans de nombreux domaines. Que l'on parle de management ou de gouvernance, la vie interne des organisations n'échappe pas à ces mouvements ; le thème de la participation, de la libération de l'organisation est ici exploré : non pour en donner définitions ou méthodes, mais pour réfléchir à propos de son sens.

Bien souvent la notion de leadership est reliée à celles de management, d'autorité, de pouvoir, de hiérarchie. Peu à peu émerge cependant la notion de service, qui nous semble fondamentale et à même de libérer à la fois les leaders et les équipes.

Dans le vocabulaire de certains managers, le verbe recadrer prend une place prépondérante, comme définissant une tâche essentielle. Pour d'autres, il résonne avec une intervention de la dernière chance. Pour d'autres enfin, il est inconnu, parce qu'"impratiqué". Explorons ce que cela peut signifier pour nous, aujourd'hui.

L'autorité est un mot usuel, qui fait souvent partie du lot des notions que l'on retrouve dès que l'on parle d'encadrement, d'équipe, de rapport hiérarchique... "Avoir de l'autorité" semble être un élément obligé pour être cadre auprès des agents ou salariés, ou animateur auprès des enfants. Il paraît pourtant utile de "décoller" la notion d'autorité de celle d'une qualité personnelle pour davantage s'intéresser à sa dimension organisationnelle.