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La pratique du travail social en santé mentale : apprendre, comprendre, s'engager

Livre de Christiane Bergeron Leclerc, Marie Hélène Morin, Bernadette Dallaire, et al., édité par Presses de l'Université du Québec, publié en 2020.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Travail social, Santé mentale, Psychiatrie, Rétablissement, Famille, Intervention sociale, Éthique, Équipe pluridisciplinaire, Identité professionnelle

La pratique du travail social en santé mentale s’est transformée et dépasse maintenant les frontières des organisations rattachées exclusivement à ce domaine. Les travailleurs sociaux sont quotidiennement en situation d’intervention auprès de personnes ayant des troubles mentaux, diagnostiqués ou non, et dont la gravité varie.
Aujourd’hui, cette pratique se déploie principalement dans la communauté, à proximité des personnes atteintes et des familles qui les soutiennent. Elle allie différentes méthodes d’intervention et s’appuie sur des approches variées, avec comme ancrage transversal la perspective du rétablissement. La complexité et la richesse de cette discipline proviennent des multiples aspects devant être considérés dans un contexte d’intervention, soit la personne et ses vulnérabilités, de même que les environnements familiaux, groupaux, communautaires et collectifs, et leurs interactions.
Cet ouvrage, qui s’adresse tant aux étudiants qu’aux intervenants des milieux institutionnels et communautaires, vise à fournir des repères pour bien apprendre, comprendre et s’engager dans ce champ d’action du travail social désormais multiforme.

Travailler avec les proches

Article de Marie Hélène Morin, Isabelle Van Pevenage, Caroline Ducenne, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 89, octobre-décembre 2016, pp. 5-61.

Mots clés : Intervention sociale, Famille, Solidarité, Aidant familial, Sociologie, Maintien à domicile, Santé mentale, Personne handicapée, Accueil familial, Évolution, Détention

"Travailler" avec les proches, l’entourage, la famille des personnes en difficultés ou présentant des besoins d’aide spécifique (personnes âgées, handicapées, atteintes de troubles psychiques, délinquantes,…) est aujourd’hui considéré comme une nécessité dans divers secteurs de l’intervention psycho-médico-sociale.

Dans la lignée de thèmes auxquels des numéros de l’Observatoire ont été récemment consacrés (Intervenir dans le "chez soi", L’autonomie en tension, Vieillir actif, ...), cette tendance est marquée par les ambivalences que connaît le travail social. D’un côté, elle est favorisée par un désengagement progressif de l’ Etat, qui reporte sur les épaules des familles, la responsabilité d’aides et de soins qu’il assurait jusqu’il y a peu.
D’un autre côté, elle s’inscrit dans une nouvelle façon de concevoir l’intervention des professionnels : plus systémique, plus ouverte, moins attachée à la position haute qu’elle a longtemps occupée, elle cherche, sonde, s’appuie désormais sur les réseaux, formels et informels.

Dans la pratique, ce travail avec les proches peut, comme nous le verrons, emprunter des voies diverses. Il peut les convoquer, les interpeller, les impliquer, leur rappeler les liens. Il peut les soulager, les soutenir, répondre à leurs questions et leurs difficultés, et les aider à aider. Mais il peut aussi faire tiers, canaliser des relations conflictuelles ou embrouillées, mettre des limites, aider chacun à retrouver sa place. Il peut encore jouer un rôle de vigilance, de sentinelle.

Cette intervention des professionnels est d’autant plus nécessaire, mais aussi complexe, que les solidarités primaires ont la particularité de s’ancrer dans des relations faites d’affects, d’émotions, d’histoires singulières et familiales dont on ne connait parfois que la partie émergée. Elle est aussi, d’un point de vue plus contextuel, commandée ou conditionnée par des changements sociétaux qui ont bouleversé la famille et amené une déstabilisation des liens.