Documentation sociale

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Ma liberté est-elle négociable ?

Article de Alexandre Lacroix, Martin Legros, Cédric Enjalbert, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 154, novembre 2021, pp. 40-61.

Mots clés : Lien social-Précarité, Liberté, Contrainte, Insulte, Incivilité, Comportement social, Interdit, Vaccination, Voile religieux, Télétravail, Transport, Couple, Mill (John Stuart), Feinberg (Joel)

Nul n’apprécie qu’on vienne limiter son champ d’action ou lui imposer des contraintes, et l’instauration du passe sanitaire l’a bien montré. Mais il suffit que mon voisin écoute de la musique à tue-tête pour que je souhaite que sa liberté soit bornée. Comment rendre compatibles entre elles les libertés individuelles ? Suffit-il vraiment de rappeler le dicton « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres » ?
Le philosophe utilitariste anglais John Stuart Mill (1806-1873) a proposé un autre principe pour circonscrire les libertés : j’ai le droit de faire toutes les folies que je veux, d’adopter une conduite que les autres jugent bizarre, voire inacceptable, tant que je ne nuis pas à autrui. Ce critère permet-il de définir plus précisément l’étendue du possible en démocratie ?
Plus près de nous, le philosophe américain Joel Feinberg (1926-2004) s’est intéressé aux comportements injurieux ou très dérangeants, sans qu’il y ait néanmoins préjudice. Au-delà de la nuisance, il s’est penché sur le registre de l’offense, comme le montre sa célèbre expérience de pensée du « trajet de bus ». À tester !
Ne pas retourner au bureau, refuser le passe sanitaire ou le schéma de la fidélité en couple, ne plus prendre l’avion, porter le voile : nos cinq témoins ont décidé de défendre farouchement l’une de leurs libertés. Leurs trajectoires de vie sont commentées par la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury.
Sur la politique sanitaire, le blasphème et l’affaire Mila, ou encore le slogan « Libertés chéries » choisi par le Rassemblement national en campagne, nous avons invité les philosophes Gaspard Kœnig et Raphaël Enthoven à débattre. Le premier considère que le noyau dur réside dans la possibilité offerte à chacun de se mettre en retrait ou d’assumer les conséquences de ses choix, tandis que le second lui répond que la liberté est produite par l’état de droit et les institutions. Un duel entre libéralisme et républicanisme.

Préférons nous la santé à la liberté ?

Article de André Comte Sponville, Francis Wolff, Martin Legros

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 139, juin 2020, pp. 8-13.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé, Liberté, Épidémie, Morale

Le philosophe André Comte-Sponville a brisé l’unanimité de l’opinion sur la crise du Covid-19 en relativisant sa gravité, pointant le risque que le confinement faisait peser sur l’économie et sur les libertés, et soutenant que la vie des jeunes est plus précieuse que celle des personnes âgées. Le philosophe Francis Wolff voit au contraire dans la réaction de l’humanité à cette épreuve le signe d’un progrès politique et moral. Nous avons proposé à ces deux amis de croiser le fer. Une discussion essentielle publiée initialement en version réduite sur le site et que nous livrons ici dans sa forme intégrale.

Où commence le racisme ?

Article de Martin Legros, Michel Eltchaninoff, Martin Duru, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 138, avril 2020, pp. 40-63.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Racisme, Identité culturelle, Concept, Humour, Biologie, Altérité, Militantisme, Dignité, Liberté, Sexualité, Gobineau (Arthur de), Tocqueville (Alexis de)

Ce n’est pas du racisme ni de l’antisémitisme pleinement ouverts et assumés qu’il sera question dans ce dossier. En effet, ceux-ci sont de toute évidence condamnables et ne prêtent guère au débat. Nous nous pencherons sur les cas ambivalents : compter les Noirs dans la salle en pleine cérémonie des César ou tempêter contre le voile, est-ce du racisme ? Et surtout : est-il encore possible de prôner une position nuancée, de faire dialoguer universalisme et communautarisme ?