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Théâtralité de la machine

Article de Florent Le Bot

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 213, 2020, pp. 19-179.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Robot, Intelligence artificielle, Science, Littérature, Cinéma, Pouvoir, Désir, Genre, Femme, Féminisme, Altérité, Amour, Violence, Fantasme, Capitalisme

Les articles proposés dans ce dossier travaillent l'analogie entre l'homme et la machine. La machine y apparaît non dans ses usages pratiques, en tant qu'objet technique de production, mais comme miroir des désirs, des fantasmes et des cauchemars humains. Ce faisant, la machine participe d'un dispositif social dont l'étude permet de dégager des ressorts de violence et de domination que l'on sait à l’œuvre dans les rapports humains en général, dans ceux du genre en particulier. La femme-machine, objet de tous les fantasmes, représente ainsi l'acmé de ce dispositif. La machine qui semble pourtant concrétiser le vieux rêve conservateur de l'homme de survivre à son obsolescence programmée, sera-t-elle en fait l'outil résolu de sa perte ?

Sommaire :
- Introduction : Théâtre de la machine, empire des sens. Florent Le Bot. Page 19 à 23
- Un genre de machine : Les androïdes féminins de la science-fiction. Raphaël Faon. Page 25 à 55
- La figure ambivalente de l’automate chez E. T. A. Hoffmann. Ingrid Lacheny. Page 57 à 83
- Le « petit être » et les machines dans les sections « Liberté d’action » et « Apparitions » du recueil La Vie dans les plis de Henri Michaux (1949). Audrey Caquel. Page 85 à 97
- De l’Homme-machine à la machine littéraire : Désir, mobilité et altérité dans Féerie d’un mutant d’Abdelkébir Khatibi. Khalid Lyamlahy. Page 99 à 117
- Ex Machina d’Alex Garland : Femme-machine et Fille d’Ève. Julie Hugonny. Page 119 à 143
- Sur le versant sombre des futurs économiques : Les mutations du capitalisme sous le prisme du cyberpunk. Yannick Rumpala. Page 145 à 179

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L'Homme-machine II. Du travailleur augmenté à l'homme augmenté

Article de Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2, n° 207, mai-août 2018, pp. 9-183.

Mots clés : Travail-Emploi, Sociologie du travail, Approche historique, Conditions de travail, Organisation du travail, Technologie, Automatisation, Capitalisme, Corps, Compétition, Productivité, Utopie, Prothèse, Intelligence artificielle, Robot, 19ème siècle, 21ème siècle

Notre exploration des fantasmes idéologiques accompagnant la perpétuation du capitalisme se poursuit à travers ce dossier, et nous fait passer de l’utopie d’une production mécanisée toujours plus efficace où la machine libèrerait l’humanité du travail (L’Homme-machine I), à la recherche de la vie éternelle dans la multiplication de thérapies, de disciplines, de prothèses et de big data visant à porter les corps et les esprits vers les sommets. Il reste à en analyser la portée, en interrogeant ce que ce fantasme de l’homme augmenté représente dans la justification actuelle du capitalisme et en revenant sur sa spécificité à l’égard de la fascination pour la machine. L’homme-machine et l’homme augmenté sont liés au travail et à la question récurrente : « le travail ou comment s’en débarrasser ? » La grande équation capitaliste de la machine se ramène aux gains de productivité liés à des combinaisons de facteurs de production nouvelles reposant sur la domestication de l’énergie dans le cadre d’un paradigme dominé par la physique. Cela nous a conduits à parler de « travailleur-machine » pour appréhender cette absorption du travailleur par la machine, mais aussi, en un sens, sa transformation en un « berger des machines ».
Le dossier invite à s’interroger sur le « décalage prométhéen » entre ce que les hommes savent faire techniquement et ce qu’ils sont en mesure de penser et de maîtriser moralement. Passé un certain seuil, la capacité technique devient démesurée par rapport à la condition humaine et l’excède. Mais il s’agit également de réfléchir sur le transhumanisme comme un modèle de dépassement de l’humain qui, ce faisant, présuppose l’existence même d’une nature humaine qu’il entend transcender par l’initiative de ces capitaines d’industrie californiens défrayant la chronique de l’humanisme établi. Or, dans la perspective que s’efforce d’approfondir L’Homme & la Société, c’est l’hypothèse même d’une nature humaine qui reste à mettre en question, pour saisir le déploiement historique d’une humanité dont la nature profonde est de réveiller les potentialités qui y sommeillent en bouleversant ainsi continûment cette nature même.

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L'Homme machine I. Le travailleur-machine

Article de Florent Le Bot, Olivier Dard, Claude Didry, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 205, juillet-décembre 2017, pp. 19-268.

Mots clés : Travail-Emploi, Sociologie du travail, Approche historique, Conditions de travail, Organisation du travail, Technologie, Automatisation, Ouvrier, Capitalisme, Ordre social, Industrie, Artisanat, Intelligence artificielle, Travail des enfants, Travail posté, 19ème siècle, 20ème siècle, 21ème siècle

La machine, l’automation, l’automatisation, l’ordinateur, le numérique, les nouvelles technologies sont de formidables générateurs à prophéties, annonçant, par exemple, avec l’« usine du futur » et la robotisation de l’industrie, la suppression d’un nombre considérable d’emplois, ou avec le numérique et l’Internet, la multiplication des pépites ou des licornes dans l’Eldorado des start-up. Ce dossier éclaire ces prophéties, leurs déploiements, leurs impasses et leurs contradictions. Mais en adoptant une perspective sociohistorique, la place de la machine dans le construit social (visible dans les sphères économique, politique mais aussi dans le champ du loisir en tant que prétexte à re-création des forces de production) révèle la platitude idéologique d’une succession de « révolutions », industrielles hier, numériques aujourd’hui, qui font de chaque instant une grande transformation.

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