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La production politique du vrai au XXIe siècle

Article de Bernard Hours

Paru dans la revue L'Homme et la société, n° 219, juillet-décembre 2023, pp. 197-204.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Politique, Démocratie, Idéologie, Propagande, Désinformation, Démission morale, Internet, Réseau social, Débat, Morale

Cet article s’interroge sur les conditions de production de la vérité en politique à l’heure d’une crise manifeste des systèmes politiques auparavant qualifiés de démocratiques. Dans une première partie est analysé le développement de fake news et de vérités alternatives, c’est-à-dire de vrais mensonges faisant vérité par la seule puissance de leur énoncé et de sa diffusion. L’afflux d’émotions morales est ensuite abordé à partir du ressort de l’indignation morale, qui tend à se substituer à la contestation politique et sociale sous l’emprise d’une interdépendance vertueuse qui produit des marchandises morales partagées. On observe enfin que le citoyen politique fait place à un citoyen du marché, le citoyen consommateur, doté d’un pouvoir d’achat, dans un capitalisme des parties prenantes où le marché fait société en dictant les normes. Outre la soumission par le marché, apparaît une aliénation numérique spécifique de capture de l’attention de citoyens numériques, dont la nature renvoie à une autre démocratie, celle du marché des parties prenantes, de l’environnement, des réseaux sociaux, qui modifie l’espace, le champ, la nature du débat démocratique, le sens et la complexité de la vérité politique.

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A quoi servent les droits aujourd'hui ?

Article de Judith Hayem, Monique Selim, Bernard Hours

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 206, janvier-avril 2018, pp. 39-314.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Droit international, Droits de l'enfant, Droit des étrangers, Droit du travail, Internet, Identité sexuelle, ONG, Conflit, Politique, Travail social, Rue, Service public, Cameroun, Serbie, Mexique, France

La multiplication présente des droits, leur production continue, leur caractère fondamentalement inédit constituent des phénomènes nouveaux. Promus et revendiqués à un niveau immédiatement global, faisant l’objet de campagnes organisées et financées, les droits, dans leur croissance exponentielle, interpellent la réflexion.
Ce numéro de L’Homme & la société explore la tension entre les notions de droit au singulier et au pluriel. Blocs idéologiques, les paquets de droits sont tout à la fois des “prêts-à-penser”, des instruments de gouvernance globale, des outils de pression géopolitique et des modes de légitimation du capitalisme orientés vers la renaturalisation du monde et de sujets dotés de droits naturels attachés à l’humanité comme espèce. Ces droits sont autant l’expression de mobilisations de subjectivités, à divers niveaux subversives, que des supports d’intervention internationale des États les plus puissants.
La multiplication de droits obtenus par des groupes de population ou des minorités distincts correspond en partie à une amélioration du droit, par une spécification de celui-ci attentive aux besoins particuliers. Néanmoins, l’inflation des droits est simultanément créatrice d’identités potentiellement réificatrices évoluant vers une scissiparité infinie. Ainsi, ces nouveaux droits peinent à devenir concrets en regard des rapports économiques et dans une conjoncture générale d’augmentation forte des inégalités. L’abstraction des droits à l’égard des conditions de leur effectivité tend à les réduire à des marchandises symboliques, tout en s’inscrivant dans une configuration où le/les marchés de divers types envahissent les sociétés.
Pour autant, de nouveaux sujets politiques émergent et de nouveaux combats politiques se mettent en œuvre, donnant aux droits une vertu de repolitisation certaine. Et ce, bien que le droit à la sécurité de plus en plus prédominant – en particulier dans la lutte antiterroriste globale – permette aussi, aux gouvernements, dans certains contextes dictatoriaux, de supprimer leurs opposants.

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La gouvernance entre promesse de futur et aliénation présente

Article de Bernard Hours, Jan Spurk, Monique Selim, et al.et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 1, n° 199, janvier-mars 2016, pp. 7-158.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mondialisation, Politique, Économie, Relation internationale, Éducation, Commerce, Écologie, Régulation sociale, Norme sociale, Criminalité

Dans le contexte de la globalisation contemporaine qui produit une interdépendance généralisée des sociétés, la gouvernance se présente désormais comme un outil essentiel de mise en ordre, de régulation, ou de maîtrise à la fois des risques et des aspirations. Elle serait d'abord un dispositif producteur de normes, mais aussi l'instrument d'un ordre planétaire ouvert et transparent conduisant à l'émergence d'une société civile mondiale en charge des « biens communs » de l'humanité. La gouvernance : un vecteur d'aliénation ou d'émancipation ?

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