Article de Benoît Guillou, Pierre Yves Gomez, Marcel Rémon, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 389, août-septembre 2022, pp. 13-58.
Mots clés : Écologie, Environnement, Entreprise, Changement, Évolution, Politique, Développement durable, Énergie
Il y a cinquante ans, en 1972, quatre jeunes chercheurs américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT) alertaient pour la première fois sur les risques d’une croissance économique infinie dans un monde aux ressources limitées. Intitulé Les limites à la croissance, leur texte, plus connu sous le nom de rapport Meadows, devient rapidement un ouvrage de référence traduit en trente langues.. Malheureusement, au temps des Trente Glorieuses, ces travaux sont inaudibles : la course après la croissance reste le Graal.
Un demi-siècle plus tard, la situation est paradoxale : notre connaissance de l’urgence écologique est bien établie et la conscience en est de plus en plus large. Toutefois, cela ne se traduit pas en actes à la hauteur des enjeux. La question n’est plus de savoir si nous allons droit dans le mur, mais à quelle vitesse se fera le choc. Après avoir travaillé sur nos responsabilités individuelles et sur les dimensions politiques de l’enjeu écologique, nous considérons les entreprises comme un acteur central. Guidées par des impératifs de profit et de rentabilité, elles produisent et créent de l’activité, mais leur responsabilité est prépondérante dans la crise actuelle.
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