Documentation sociale

Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.

Réponses 1 à 2 sur un total de 2

Votre recherche : *

Où va la France populaire ?

Livre de Nicolas Duvoux, Cédric Lomba, Florence Weber, et al., édité par Presses universitaires de France, publié en 2019.

Mots clés : Lien social-Précarité, Classe sociale, Sociologie, Inégalité, Ouvrier, Employé, Culture populaire, Revenu, Niveau de vie, Morale, Mode de vie, Précarité, Pauvreté, Identité sociale

Qui sont les « classes populaires » ? Travail et emploi, trajectoires résidentielles, conditions de revenus, pratiques culturelles, ressorts moraux : autant d’axes de lecture étudiés dans cet ouvrage qui permettent d’en aborder à la fois les conditions d’existence partagées et les fractures internes. Entre des ménages qui se rapprochent des classes moyennes et tendent à adopter leur mode de vie, et des familles qui s’enfoncent dans la précarité voire la pauvreté, la mise au jour de cette polarisation des classes populaires permet de mieux comprendre leur fragmentation identitaire et politique à l’œuvre. Au-delà des statistiques, les auteurs dressent une cartographie fine et vivante d’un milieu profondément recomposé depuis l’éclatement du monde ouvrier et qui tente de faire face, individuellement et collectivement, aux inégalités sociales.

Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 59-4, octobre-décembre 2018, pp. 607-647.

Mots clés : Lien social-Précarité, Courants de pensée en sciences humaines, Pauvreté, Perception, Catégorie socioprofessionnelle, Assistance, Précarité, Emploi précaire, Famille monoparentale, Vulnérabilité

La pauvreté fait l’objet de définitions et de mesures diverses, fondées soit sur le niveau de vie, sur les conditions de vie ou l’instauration d’une relation d’assistance avec l’État. Menée à l’aide du Baromètre d’opinion de la DREES, l’étude du groupe formé par les personnes qui se déclarent pauvres et des déterminants de cette façon de percevoir sa propre position sociale met en évidence l’importance de l’éloignement du marché du travail, du fait de bénéficier d’une prestation d’assistance mais également la prégnance de la position de classe. Elle invite donc à articuler des littératures qui ont suivi des voies sociologiques propres, mais qui ont toutefois en commun d’aborder les catégories sociales dites subalternes ou populaires et en situation d’assistance. En s’appuyant sur l’articulation et les discordances entre les dimensions monétaires et subjectives de la pauvreté, l’analyse fait ressortir la vulnérabilité des personnes seules et plus encore des parents isolés ainsi que l’importance du statut d’occupation du logement, en particulier chez les retraités. Finalement, la pauvreté subjective se comprend sociologiquement comme un indicateur d’insécurité sociale durable, associée à un surcroit de pessimisme envers l’avenir. Elle manifeste l’évolution de la pauvreté dans le cadre d’un régime de crise permanente et contribue à rendre compte de la dynamique contemporaine des positions inférieures de la structure sociale ainsi qu’à articuler les dimensions subjectives et objectives de celle-ci.

Accès à la version en ligne