Article de Laetitia Delhon, Sophie Leroy, Fanny Tesson, Mélina Konrad
Paru dans la revue Direction(s), n° 183, février 2020, pp. 22-29.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Établissement social et médicosocial, Participation, Formation, Intégration, Autonomie, Empowerment, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Citoyenneté, Lien social, École, Handicap, Personne âgée, Inclusion
Loin de l'image d'un secteur conservateur cherchant à protéger ses établissements et services, les organisations sociales et médico-sociales ont entrepris la transformation de leur offre afin de favoriser l'inclusion des publics. Certes, des freins persistent et les avancées restent inégales. Mais le mouvement est engagé pour un projet sociétal qui dépasse leur seul giron.
Le service hébergement de l'association Gapas (Nord) a engagé une profonde transformation de son offre dans une visée inclusive. Mélina Konrad, sa directrice, retrace le processus de formation des équipes à des outils spécifiques afin de modifier l'accompagnement des personnes.
En Seine-Maritime, un Ehpad implanté depuis 2013 au coeur d'un village favorise la participation citoyenne des résidents. Un projet architectural original, incluant des commerces accessibles à tous pour une intégration optimale.
L'école inclusive constitue l'un des grands objectifs des parents et des pouvoirs publics pour les enfants en situation de handicap, dès leur plus jeune âge. Une source d'innovation pour la Fondation Arc-en-ciel, située dans le Territoire de Belfort, labellisé "100% inclusif".
Livre de Alain Paul Perrou, Laetitia Delhon, Gérard Zribi, édité par Presses de l'EHESP, publié en 2016.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, ESAT, Handicap psychique, Milieu rural, Développement local, Travail, Économie, Rénovation de l'habitat, Projet d'entreprise, Directeur d'établissement, Citoyenneté, Témoignage, Association l'Essor, Lot et Garonne
Handicap psychique et emploi ont longtemps été considérés comme incompatibles : comment des personnes en grande souffrance pourraient-elles évoluer dans le monde du travail, perçu comme hostile et inadapté à leur maladie ? Si le travail protégé a apporté une réponse, les établissements spécialisés accueillant exclusivement des personnes handicapées psychiques restent encore rares. Depuis le début des années 1990, l’aventure de l’établissement et service d’aide par le travail (ESAT) de Mézin dans le Lot-et-Garonne fait donc figure d’heureuse exception.
A Mézin, les personnes handicapées ont redonné vie au village grâce à une dynamique économique vertueuse. Résidentes et citoyennes, elles sont aussi pleinement intégrées. Pour réussir cette insertion sociale et professionnelle, il a fallu l’audace d’un homme pétri de convictions et d’humanité, Alain-Paul Perrou. L’enfant du village savait que les Mézinais accueilleraient ceux qui comptent parmi les plus vulnérables de notre société.
Dans cet entretien, Alain-Paul Perrou raconte la genèse et la vie quotidienne de ce projet à la fois «fou» et plein de bon sens. Un travail d’orfèvre au service d’une volonté tenace : mettre l’économie au service des hommes, jamais l’inverse.