Article de François Chobeaux, Saül Karsz, Hamdou Sy, Monique Besseet al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 144, 4e trimestre 2019, pp. 13-67.
Mots clés : Travail social : Métiers, Équipe, Travail d'équipe, Conflit, Projet, Éthique, Motivation, Décision, Établissement social et médicosocial, Relation soignant-soigné, Prise en charge, Intervention sociale, Pluridisciplinarité, Compétence, Accompagnement, Supervision, Transfert, Coordination, Solidarité, Confiance, Psychosociologie, Psychiatrie, Infirmier
Être une équipe n’est jamais acquis, sauf dans les déclarations formelles. Car une équipe ce n’est pas qu’un groupe, un amalgame, c’est un partage voulu, des interactions assumées, des connivences analysées, des cohérences recherchées, des solidarités en actes, des frottements humains aussi.
Mais l’équipe, c’est qui ? À voir les « réunions d’équipes », ce serait de plus en plus seulement ceux et celles qui sont en contact direct et permanent avec les usagers, les destinataires. Qu’en est-il alors des cadres, des psys et des paramédicaux ? Et de cette nouvelle espèce : les coordonnateurs ? Quel périmètre pour l’équipe ? Une équipe unique ou bien des équipes multiples ? Et cette multiplicité est-elle complémentaire (interdisciplinarité) ou intégrative (transdisciplinarité) ?
Faire équipe est un processus exigeant, complexe, et en remaniement permanent, comme en témoignent les solides réflexions et propositions portées par ce dossier.
Accès à la version en ligne
Livre de François Chobeaux, David Le Breton, édité par la Découverte, publié en 2011.
Mots clés : Jeune en difficulté, Errance, Société, Prise en charge, Recherche-action, Urgence sociale, Hébergement, Intervention sociale, SDF, Marginalité, Lien social, Accompagnement
Ils avaient entre seize et vingt-cinq ans au début des années 1990 quand ils ont fait irruption dans l'espace public avec leurs chiens, leurs sacs à dos, leurs looks punk ou baba, en affirmant fortement leur marginalité. Aucune plainte, mais bien au contraire un statut de « zonards » explicitement revendiqué. En quelques années, ils ont investi les marges des grands festivals, les squares des centres villes, les places publiques, les halls de gares...
Les CEMEA (Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active) ont été alors sollicités et ont engagé une recherche-action pour connaître cette population, inventer des solutions d'accueil et d'accompagnement social et proposer de nouvelles réponses institutionnelles et professionnelles. Les Nomades du vide présente ce travail : données ethnologiques, psychologiques et sociologiques, propositions d'accueil et d'accompagnement, évolutions des prises en charge et des réponses sociales et politiques.
Mais, au-delà de la richesse des informations recueillies, cet ouvrage dresse le portrait vivant d'une population mal connue, par le prisme de la vie, du déroulement et de l'invention quotidienne d'un travail social construit au plus près de ses destinataires. Cette nouvelle édition intègre, dans une postface inédite de l'auteur, les dernières données portant sur ces jeunes.