Livre de Anne Brun, Jean Bernard Chapelier, Didier Chaulet, Hervé Chapelliere, et al., édité par Erès, publié en 2019.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe, Thérapie de groupe, Psychanalyse, Corps, Langage, Soin, Communication, Image, Autisme, Enfant, Adulte, Photographie, Médiation, Approche clinique
Le symbole évoque une chose en son absence, il rassemble deux ou plusieurs éléments préalablement séparés. La symbolisation nécessite un travail psychique de transformation autour des termes : séparer, différencier, réunir. Elle n'est pas univoque mais polymorphe et surtout elle se transforme de façon continue en se complexifiant. Cet ouvrage parcourt les différentes modalités de la symbolisation dans les groupes thérapeutiques suivant l'âge ou la pathologie.
Les auteurs portent une attention particulière à l'origine de la symbolisation, ancrée dans le corporel et la motricité, dénommée symbolisation primaire et différenciée de la symbolisation secondaire. Cet ancrage corporel est particulièrement repérable dans des expressions sensorielles et des affects parfois violents qui saturent les séances de groupes d'enfants par un excès difficile à représenter.
Cet ouvrage se propose d'analyser dans quelles conditions cliniques le groupe favorise la symbolisation, le passage du corporel au langage, et comment les objets médiateurs peuvent ou non prendre place dans ce type de cadre-dispositif. Avec la participation de : Anne Brun, Jean-Bernard Chapelier, Didier Chaulet, Farid Dafri, Alain Gibeault, Géraldine Gouttebroze, Blandine Guettier, Fabrice Hayem, Fabien Joly, Claudine Juptner, Pierrette Laurent, Antoine Navalon, Jean-Jacques Poncelet, Catherine Potel, Emmanuel Reichmann.
Article de Corinne Liozon, Anne Brun
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 247-268.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Enfant, Thérapie, Jeu, Interaction
Les autismes considérés comme des troubles majeurs de l’intersubjectivité soumettent les dispositifs de soins à de constants ajustements du fait des comportements répétitifs de ces enfants. À partir de séquences cliniques d’une thérapie d’enfant, cet article propose de présenter la répétition et ses effets transféro-contre-transférentiels comme un rouage essentiel dans l’aménagement des modes de présence du thérapeute en séance, par une lecture résolument intersubjective des productions répétitives des enfants autistes. Le processus thérapeutique s’amorce fréquemment par la mise en place de premiers jeux, nommés « jeux rythmiques de construction-sensorimotrice », qui racontent en acte – par une « narraction » – les fluctuations du rapport à l’objet. La co-construction d’un langage sensori-moteur entre l’enfant et le thérapeute apparaît en effet comme la clé de voûte d’un mouvement d’investissement de l’objet présent, détour par l’autre indispensable à la subjectivation des éprouvés corporels. Ces jeux de constructions sensorimotrices constituent un levier essentiel du processus thérapeutique, par la relance d’un lien intersensoriel et intersubjectif. Cet article vise à construire une modélisation du processus thérapeutique articulant les figures de l’effacement, au centre de la dynamique transféro-contre-transférentielle, à l’émergence de diverses formes de constructions sensorimotrices : les constructions sensorimotrices autarciques, les constructions sensorimotrices inclusives et les constructions sensorimotrices partagées. Un tableau synthétique est présenté en conclusion dans une perspective d’évaluation de l’évolution de ces constructions sensorimotrices au cours du travail thérapeutique.
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Article de Vincent Di Rocco, Anne Brun, Christine Falquet, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 226, mars 2018, pp. 23-72.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Activité, Atelier, Art-thérapie, Médiation, Psychothérapie, Créativité, Thérapie, Cadre thérapeutique, Équipe soignante, Ergothérapeute, Infirmier psychiatrique, Autisme, Évaluation, Repas, Relation soignant-soigné
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Article de Marielle Vuillod, Anne Brun, Xavier Briffault, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 56, n° 2, avril-juin 2017, pp. 97-141.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Évaluation, Diagnostic, Thérapie, Thérapie de groupe, Hystérie, Théorie, Prise en charge, Politique sociale, Éthique, Schizophrénie, Insertion sociale, Histoire sociale, Santé mentale, Évolution, Recherche clinique, Soin, Étude de cas
Livre de Anne Brun, René Roussillon, Bernard Chouvier, et al., édité par Erès, publié en 2011.
Mots clés : Médiation, Thérapie, Cadre thérapeutique, Psychopathologie, Psychanalyse, Art, Souffrance, Soin, Santé mentale, Symbolique, Corps, Travail manuel, Création, Groupe, Photographie, Langage, Peinture, Psychose, Thérapie corporelle, Son, Musique, Vidéo, Audiovisuel
Les médiations thérapeutiques artistique ont connu un essor considérable ces dernières années. Souvent pratiquées en groupe, elles sont généralement assurées par des infirmiers, par des éducateurs, ou encore par des intervenants extérieurs, spécialistes de telle ou telle technique. Elles renvoient à des champs théoriques très hétérogènes, parfois même à des pratiques fort discutables. Dans ce contexte, il paraît donc indispensable d'interroger les présupposés théoriques de ces pratiques pour pouvoir en dégager les fondements épistémologiques et, du même coup, spécifier les conditions requises pour la mise en place d'un cadre-dispositif qui relève de la psychothérapie psychanalytique. (...) L'objet médiateur ne présente aucune portée thérapeutique en lui-même, indépendamment du cadre et du dispositif. Cet ouvrage s'attache à définir la dynamique des processus de transformation mis en jeu par ces modalités spécifiques de soin psychique, particulièrement efficientes pour des patients qui ne relèvent pas d'un cadre analytique classique. Il témoigne de la force et de la fécondité de la psychanalyse contemporaine engagée sur le terrain de pratiques cliniques spécifiques, comme celle des médiations thérapeutiques. Anne Brun est professeur de psychopathologie et psychologie clinique, directrice du Centre de recherche en psychopathologie clinique à l'université Lumière Lyon 2.
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