Documentation sociale

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La bientraitance en protection de l’enfance à l’épreuve de la réalité

Article de Carine Meli, Gilles Brandibas

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 574-575, mars-avril 2024, pp. 113-124.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Travail social : Métiers, Bientraitance, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Accompagnement, Besoin, Pratique professionnelle, Travail d'équipe, ANESM, Autodétermination, Confiance, Écoute, Empathie, Tisseron (Serge)

Professionnels de la protection de l’enfance, nommer la maltraitance et protéger les enfants de celle-ci est au cœur de nos préoccupations. Dans la pratique, le risque serait de penser qu’être bientraitant ne se décline qu’autour de pratiques a priori non maltraitantes : les enfants ne sont ni battus, ni moqués… on leur donne à manger, à boire, un toit et ils vont à l’école ! Les bases de la pyramide de Maslow ne sont-elles pas garanties par ce type d’accueil ? Pour autant, si protéger un enfant de la maltraitance se limitait à lui offrir un espace de vie extérieur à son environnement maltraitant, il semble que nous serions bien loin d’offrir un cadre de développement optimal. Ce serait bien mal connaître les besoins fondamentaux de l’enfant que de se contenter de le penser ! Alors pour être bientraitant, il nous faudrait partir de besoins tels que le besoin de sécurité et de continuité affective, d’affection, d’affiliation… pour commencer à tisser une pratique bientraitante.

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Des postures professionnelles à la professionnalité : de l’opportunité de l’inclusion comme levier d’évolution de nos pratiques

Article de Gilles Brandibas

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 568-569, septembre-octobre 2023, pp. 25-36.

Mots clés : Travail social : Métiers, Posture professionnelle, Accompagnement social, Inclusion, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Personnalité, Établissement social et médicosocial, Outil

L’inclusion est devenue l’objectif principal affiché par toutes les institutions, dites ESSMS, dont la lourde tâche est d’accompagner les plus vulnérables sur le chemin d’une vie, chemin parsemé tant des cailloux laissés par une société que des obstacles inhérents à leurs vulnérabilités. Autrefois, c’était l’autonomie, la possibilité de se débrouiller par soi-même dans son environnement. Aujourd’hui, c’est l’inclusion, celui de se débrouiller avec le même environnement pour tous, celui d’une société qui se prétend inclusive, elle qui n’a de cesse de produire des exclusions (Castel, 2003 ; Paugam, 2006), à force de ne vouloir inclure ceux qui refusent leur modèle autant idéalisé que destructeur, celui de la compétition et de la performance à tout prix (Ehrenberg, 1999, 2008, 2010).
Bonne figure, bonne conscience ? Moraline ? L’inclusion peut n’être que cela si elle ne joue pas le jeu d’une réelle modification, en profondeur, ce que qui constitue notre société.

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De la maladie mentale au trouble psychique : regarde ce que tu racontes et raconte ce que tu regardes…

Article de Gilles Brandibas, Erica Estevan

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 564-567, mai-août 2023, pp. 65-79.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychisme, Trouble de la personnalité, Trouble du comportement, Pathologie, Norme sociale, Statistiques, Diagnostic, Identité, Besoin, Compétence, Reconnaissance, Autonomie, DSM-V

De la folie aux maladies mentales, nous sommes passés dernièrement, aux troubles psychiques et comportements problèmes, avec en filigrane, toujours cette idée d’un individu fou, en souffrance et considéré le plus souvent, comme « un objet de soin ».
Dans cet article, nous proposons de revenir sur la notion de normalité, pour voyager à travers les mots qui déclinent les frontières, entre ce qui paraît « normal » et relèverait « d’un pathos ». Nous proposons d’interroger le risque qu’il y aurait à pathologiser les comportements, ce qui ouvre la voie à l’importance de la rencontre, par le biais de la narration, oubliée au profit de l’usage exclusif des catégorisations qui revêtent de fait, un caractère stigmatisant. Tout en considérant ceux qui vivent de véritables « nuits noires de l’âme », nous plaidons pour une pratique prudente de la psychopathologie et la reconnaissance d’une neuro-psycho diversité qui considère la singularité de tous les êtres, prend en compte leur vie psychique, leur inconscient, leurs désirs, leur rapport au monde… peu importe leur situation.

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La transformation de l’offre : y a-t-il encore une place pour l’institution ?

Article de Gilles Brandibas

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 562-563, mars-avril 2023, pp. 39-48.

Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Perte, Sens, Désinstitutionnalisation, Modèle, Inclusion, Responsabilité, Libéralisme, Karpman (Stephen)

La transformation de l’offre est devenue formule consacrée dorénavant et entrée dans le vocabulaire, vécue tantôt comme une nécessité et le nouvel âge d’or, laissant enfin la part belle à l’émergence de prestations « ciblées et efficaces », tantôt comme une nouvelle menace d’une éthique forgée au fil de nombreuses années de construction, d’élaboration, de mise en sens de la rencontre, de la relation éducative et thérapeutique. La mesure de l’écart à laquelle nous invitent les Cahiers de l’Actif, entre effets escomptés et résultats observés, ne peut qu’inviter les thuriféraires d’une prestation de service à des usagers devenus des clients à nous faire part de leur enthousiasme. Pour cela ils nous offrent avec certitude une administration par la preuve d’indicateurs chiffrés et donc forcément vrais. Celui qui tient à la fois l’étendard d’une nouvelle offre et la calculette de la mesure des effets sera certainement sincère. Nous n’en doutons pas.

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D'une violence qui masque l'autre

Article de Gilles Brandibas

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 56, décembre 2016, pp. 65-80.

Mots clés : Travail social : Établissements, Violence, Violence institutionnelle, Accompagnement, Symbolique, Interprétation

Partant d’un rappel substantiel de ce que peut être la violence, nous proposons de définir et d’approcher ce qui relève de la violence symbolique. Cette forme de violence constitue ce qui n’est pas mis en avant dans les analyses ni les réponses institutionnelles. Or, l’institution, dans son évolution technocratique et réglementaire, sans en avoir l’intention, génère pour autant de la violence symbolique, notamment dans la mesure où la perte de sens des pratiques d’accompagnement résulte de l’émoussement progressif de toute possibilité de réfléchir en équipe autour des situations rencontrées. Nous reprenons dans cet écrit plusieurs exemples qui nous amènent à cette lecture pour, en conclusion, proposer quelques pistes pour y remédier.

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