Article de Gilles Brandibas
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 568-569, septembre-octobre 2023, pp. 25-36.
Mots clés : Travail social : Métiers, Posture professionnelle, Accompagnement social, Inclusion, Vulnérabilité, Pratique professionnelle, Personnalité, Établissement social et médicosocial, Outil
L’inclusion est devenue l’objectif principal affiché par toutes les institutions, dites ESSMS, dont la lourde tâche est d’accompagner les plus vulnérables sur le chemin d’une vie, chemin parsemé tant des cailloux laissés par une société que des obstacles inhérents à leurs vulnérabilités. Autrefois, c’était l’autonomie, la possibilité de se débrouiller par soi-même dans son environnement. Aujourd’hui, c’est l’inclusion, celui de se débrouiller avec le même environnement pour tous, celui d’une société qui se prétend inclusive, elle qui n’a de cesse de produire des exclusions (Castel, 2003 ; Paugam, 2006), à force de ne vouloir inclure ceux qui refusent leur modèle autant idéalisé que destructeur, celui de la compétition et de la performance à tout prix (Ehrenberg, 1999, 2008, 2010).
Bonne figure, bonne conscience ? Moraline ? L’inclusion peut n’être que cela si elle ne joue pas le jeu d’une réelle modification, en profondeur, ce que qui constitue notre société.
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