Les assistantes maternelles aiment se juger mutuellement et sont souvent bien moins bienveillantes que leurs évaluateurs officiels que sont les services de la protection maternelle et infantile. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il existe autant de façons d’exercer ce métier que d’assistantes maternelles. Or, nous gagnerions sans doute en valeur si nous étions capables de mieux nous apprécier et si nous faisions preuve de plus de tolérance les unes envers les autres. Car finalement, le propre du professionnalisme n’est-il pas de savoir s’adapter et se remettre en question ?

Au quotidien, le travail des assistantes maternelles est assez peu pris au sérieux, et rien n'est fait pour changer la donne. Au niveau des organismes de tutelle par exemple, les décisions sont souvent prises sans échange ni concertation, et s'avèrent in fine peu adaptées à la réalité du terrain. De nouveaux dispositifs et façons de faire sont donc à inventer pour que la profession soit pleinement reconnue. Témoignage.

La théorie de l'attachement vient corroborer ce qu'en tant qu'assistante maternelle nous constatons dans nos relations avec les enfants, à savoir que nous sommes pour eux des figures d'attachement et que cela représente un facteur favorable à leur développement. Pourtant ce n'est pas forcément ce qui nous est enseigné en formation initiale. Distance professionnelle et non-attachement nous sont répétés avec tant de verve que l'on pourrait presque croire qu'une bonne assistante maternelle est une sorte de poêle en Téflon, rendue non adhésive par son professionnalisme.