Article de Jean Marie André
Paru dans la revue Rhizome, n° 77, juillet 2020, pp. 3-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble du sommeil, Nuit, Traumatisme, Conditions de travail, Travail social, Prostitution
Si le Soleil était considéré à une certaine époque comme « la grande horloge du monde », son absence n’appelle plus nos sociétés actuelles à s’éteindre. Au détriment du repos, nous sommes incités, la nuit, à prolonger nos journées productives et occupées. Pour Jean-Marie André, nuit et sommeil seraient aujourd’hui perçus comme des « anomalies qui ne seraient plus en phase avec l’exigence contemporaine de produire et consommer en continu ».
La nuit reflète les inégalités sociales : en jouir semble un privilège. Ce bulletin de Rhizome révèle la nuit au sens photographique du terme. Il met en lumière les difficultés vécues par des personnes en situation de précarité, de migration ou de détention, confrontées à l’isolement, la promiscuité, ainsi qu’aux difficultés voire à l’impossibilité de trouver le sommeil. En réponse à celles-ci, les différentes contributions rendent visibles les pratiques de personnes concernées, des soignants, d’intervenants sociaux ou encore de veilleur de nuit.
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