PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 335, mars 2016, pp. 66-67.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Institution, Temps, Psychisme, Enfant, Travail éducatif
Les temps de l'instituion sont multiples et permettent les métaphores à l'infini. Néammoins les lieux d'accueil se doivent d'instituer le temps, comme support au cadre psychique et afin de permettre la rencontre avec l'enfant dans la permanence à la fois des lieux et des personnes. Cette plongée dans les pratiques du temps en institution nous invite à une réflexion plus large sur la clinique institutionnelle aujourd'hui.
Article de A. Condat, F. Bekhaled, N. Mendes, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 7-15.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Genre
La dysphorie de genre est un trouble rare et en l’absence de centre dédié, chaque pédopsychiatre français aura rencontré environ 2 à 4 cas au cours de sa carrière. Aussi, en l’absence d’expérience clinique partagée ni de réflexion intégrée, chacun est-il tenté de se faire son idée à partir de quelques observations, dans un contexte où ces questions cliniques sont traversées par les débats sociétaux autour du genre, du sexe, de la procréation et des droits humains. Alors que des consultations spécialisées dans l’évaluation clinique et la prise en charge des troubles de l’identité sexuée chez l’enfant et l’adolescent se sont développées depuis les années 1970 à l’étranger, l’accès à une information et à des soins spécialisés n’est pas encore bien établi en France. C’est dans ce contexte qu’une consultation spécialisée identité sexuée a été créée au sein d’un service hospitalo-universitaire parisien.
Article de F. Oueriagli Nabih, A. Benali, A. Kachouchi, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 52-57.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Autisme, Souffrance, Perception, Enfant
Depuis longtemps, on a cru que la personne souffrant d’autisme avait une insensibilité ou une analgésie à la douleur. Or les études récentes montrent plutôt un mode d’expression différent face à la douleur en rapport avec les troubles de la communication, du schéma corporel et de certains troubles cognitifs. L’objectif de notre étude est d’évaluer la réactivité d’un enfant autiste à une stimulation légèrement douloureuse dans une situation standardisée où il est en relation duelle avec un adulte.
L’objectif de cette revue de la littérature est de montrer la contribution de la culture dans la construction de l’identité de l’enfant et son rôle dans la transmission des valeurs propres à chaque société.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 137-158.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Information, Risque, Enfance en danger, Enfant, Violence, Enfant maltraité, Care
Agir pour la protection de l’enfance n’est plus seulement s’attacher au fait qui conduit à la mise en danger d’un mineur, mais à son anticipation : le risque de danger. Cette nouvelle conception de l’évaluation sociale renvoie désormais à la responsabilité des professionnels et des citoyens fédérés autour d’un même cadre instrumental : l’information préoccupante, définie par la loi du 5 mars 2007 rénovant la protection de l’enfance. À partir de la grille d’analyse du care, la finalité est de comprendre l’essor et les effets de la reformulation du champ de l’enfance en danger au cours des années 2000 en s’attachant à décrire les enjeux sociaux et politiques qu’elle soulève.
Article de Laurence Berdot Talmier, Chrisitne Aubrion, Blaise Pierrehumbert, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 1, hors-série n° 20160301, 2016, pp. 21-42.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Jeune enfant, Violence conjugale, Attachement, Image mentale
L'objectif de cette étude est d'analyser les représentations d'attachement auprès d'un échantillon clinique constitué de dix enfants vivant en CHRS avec leur mère ayant été exposés aux violences conjugales...Au sein de notre échantillon clinique, les résultats obtenus mettent en évidence l'absence de représentation d'atachement qualifiée de "sécure". Nos résultats semblent confirmer l'intérêt d'une telle évaluation clinique
Paru dans la revue Métiers de la petite enfance, n° 229, janvier 2016, pp. 31-33.
Mots clés : Coéducation, Projet éducatif, Relation équipe éducative-famille, Enfant, Projet pédagogique, Professionnel de l'enfance, Contrat éducatif, Institution, Bientraitance
Mettre en oeuvre un accueil bientraitant à l'adresse des enfants implique pour l'institution de donner aux professionnels un cadre protecteur et aux parents les signes d'une relation contractuelle. Plusieurs outils institutionnels permettent de partager ces repères structurants : règlement de fonctionnement, projet éducatif, contrat d'accueil pour la relation avec les familles, projet pédagogique et "règlement intérieur" pour la relation entre professionnelles. Parents et professionnels peuvent alors évoluer dans un cadre plus sécurisant qui désigne de manière cohérente les places et limites de chacun et les bases des contrats institutionnel et éducatif.
Cette étude exploratoire clinique qualitative porte sur l’impact chez trois mères d’un abus sexuel au sortir de l’enfance, sur l’accès à la maternité et sur l’investissement de l’enfant en fonction de son sexe et de la place qu’il occupe dans le psychisme inconscient de ces mères. Les auteurs posent des hypothèses sur les indicateurs d’une non-élaboration du traumatisme initial lors de l’accès à la maternité et ceux de son élaboration synonyme de construction d’un processus résilient. Ils avancent que, lors d’une non-élaboration, les séquelles traumatiques s’exprimeront par une réactivation du traumatisme, soit durant la grossesse, soit lors de l’accouchement, soit lors des interactions avec l’enfant, avec des effets différenciés en fonction du sexe de l’enfant né. À l’inverse, ils font l’hypothèse que la possibilité d’un rebond résilient, synonyme d’élaboration partielle ou complète du traumatisme initial, nécessite que la jeune mère ait pu s’appuyer sur une image masculine paternelle positivement investie, suffisamment attractive pour permettre la séparation d’avec la mère et pour faire contrepoids à celle de l’agresseur. Sur le plan méthodologique, cette étude combine approche prospective longitudinale et approche rétrospective. Les données d’entretien ont été enregistrées puis analysées en double aveugle. L’analyse comparative des données cliniques obtenues confirme ces hypothèses.
Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.