PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 101-110.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Handicap-Situations de handicap, Image, Autisme, Concept, Lien social, Pensée, Accompagnement, Image mentale, Symbolique
On travaille beaucoup actuellement à l’accompagnement des personnes autistes. Au-delà de pratiques adaptives, ne doit-on pas s’imprégner d’une logique du fonctionnement autistique ? Le mode de pensée en images des autistes, que Temple Grandin nous décrit dans ses livres, est exemplaire. C’est un appui pour penser l’autiste, au-delà de ses difficultés ou de ses habiletés, parfois prodigieuses.
C’est en tout cas un tremplin pour nous vers le mode de pensée autistique. Il nous permet d’installer des passerelles entre sa logique et la nôtre.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 161-180.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Norme sociale, Parents, Stigmatisation, Soutien à la parentalité, Accompagnement, Autorité parentale, Handicap mental, Parentalité
À partir d’une pratique clinique et de recherche, cet article traite de la parentalité dans le cas où le père et/ou la mère présentent une déficience cognitive. Il souligne que cette parentalité est négativement impactée par le regard social stigmatisant, des réseaux sociaux souvent retreints et des modalités d’accompagnement dont les normes sont peu compréhensibles et lisibles pour les parents. Face à cela, l’article propose : 1) de développer un travail conjoint entre normes des professionnels et normes des parents ; 2) d’ouvrir davantage sur des situations de coparentalité ; 3) de favoriser les échanges entre parents ayant une déficience cognitive et avec eux le développement du partage d’expériences. Le partage d’émotions, d’affects, de rêves et de cauchemars devant commencer dès l’enfance.
Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 39-60.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Information sexuelle, Conseiller conjugal, Prévention, Affectivité, Groupe de parole, Égalité, Santé, Parents, École primaire, Collège, Enfant handicapé, MAS, Foyer d'accueil médicalisé, Établissement social et médicosocial, ESAT, Accompagnement
Formées au conseil conjugal et familial dans une approche psychanalytique, deux conseillères conjugales et familiales montrent comment cette formation colore leur accompagnement à la vie affective, relationnelle et sexuelle et à son « éducation », prévue par la loi en milieu scolaire et en milieu spécialisé. Elles partagent ce qui les a guidées pour construire des projets spécifiques, au-delà de la simple prévention/information, allant souvent jusqu’à la mise en place de groupes de parole dédiés à l’EVARS. Elles décrivent leurs expériences aussi bien avec les jeunes et les usagers qu’avec les professionnels, les familles, les structures.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 111-141.
Mots clés : Justice-Délinquance, CER, CEF, Placement, Délinquance juvénile, Sociologie, Récit de vie, Accompagnement, Travail éducatif, Jeune en difficulté, Typologie, Identité sociale, Différence, Groupe, Individu, Relation éducative
Alors que la recherche d’un climat social apaisé constitue en France un enjeu majeur pour l’accueil, l’éducation et/ou la rééducation des jeunes accueillis en Centre éducatif fermé (CEF), Centre éducatif renforcé (CER) ou Centre de placement immédiat (CPI), la démarche qui consiste à accueillir, au sein d’un même établissement des personnes aux profils divers et variés (âges, antécédents, raisons de placement) est loin de permettre d’instaurer un tel environnement de travail. Pis encore, cette pratique, portée par des idéaux éducatifs et ré-intégratifs, finit par favoriser l’émergence de conflits, creuset de dynamiques identitaires tant individuelles que collectives. Au sein de ces établissements, se construisent et se donnent à voir des jeux d’acteurs liant parfois, opposant certaines fois, contraignant toujours l’ensemble des protagonistes, quels qu’ils soient (jeunes, éducateurs, etc.). Et si la prise en charge individualisée est très souvent privilégiée comme focale d’analyse, cet article se propose de montrer qu’elle est court-circuitée par des dynamiques identitaires entre pairs ou groupes de pairs ou des jeux d’acteurs qui incluent les encadrants eux-mêmes. Mené sur la base de récits de vie, il entend éclairer comment dans les pratiques, se construit le traitement éducatif de la délinquance des mineurs dans ces centres.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 153-165.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Solidarité, Personne handicapée, Traité, Accompagnement, Approche globale, Engagement, Inclusion
Conçue pour corriger les insuffisances du système d’accompagnement des parcours des personnes en situation de handicap, la démarche « Une réponse accompagnée pour tous » se déploie au moment même où la Convention internationale des droits des personnes handicapées devient la référence incontournable des politiques nationales. Son approche globale des besoins des personnes, son ancrage territorial ainsi que l’accent mis sur l’effectivité des droits et le renforcement du pouvoir d’agir en font un vecteur du passage à la solidarité d’engagement dans le champ du handicap. Le premier retour d’expériences territoriales témoigne d’évolutions profondes portées par le principe de responsabilité collective. En effet, seule la mobilisation de tous – pouvoirs publics, associations, professionnels, personnes elles-mêmes et leurs proches – peut permettre de relever plusieurs défis posés par cette démarche, et notamment celui d’approche inclusive qui doit guider aujourd’hui tout projet d’accompagnement. C’est loin d’être acquis car il s’agit d’un changement culturel considérable qu’il est nécessaire d’accompagner dans la durée.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et des gestion des comportements organisationnels, vol. XXVI, n° 65, 2020, pp. 41-68.
Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, Création d'entreprise, Valeur sociale, Accompagnement, Responsabilité
Les travaux sur la RSE en PME se sont multipliés ces dernières années, mettant l’accent sur le profil des dirigeants et sur la PME en tant que structure. Cependant, ces travaux se sont peu intéressés aux entrepreneurs en phase de création d’entreprise et aux structures qui les accompagnent. De nombreuses interrogations persistent sur la formation des entrepreneurs à la RSE et donc sur le rôle des structures d’accompagnement à l’entrepreneuriat. Ainsi, cette étude a pour objectif de comprendre la démarche de sensibilisation RSE des entrepreneurs par les structures d’accompagnement, à travers les contours de la création de sens (sensemaking). Une analyse conceptuelle sur la notion de sensemaking et une étude exploratoire menée auprès de 20 acteurs (10 structures d’accompagnement et 10 entrepreneurs) ont permis de montrer que les acteurs ont un mécanisme de création de sens RSE basé sur les préoccupations sociales. Elles ont mis en évidence, également, que la démarche de sensibilisation des entrepreneurs par les structures s’inscrit dans une vision formelle et dissociée de la RSE.
Cette contribution porte sur les processus et les résultats d’une recherche-action menée sur les dispositifs de prise en charge psychosociale de jeunes femmes migrantes à Vérone, dans le nord-est de l’Italie, entre 2011 et 2016. La recherche, qui a impliqué des professionnels de santé, des travailleurs sociaux et des médiatrices culturelles, visait à élaborer des pratiques et des outils nouveaux face à l’échec constant des institutions sociosanitaires, surtout dans la prise en charge des jeunes filles nigérianes, victimes de la traite des femmes. En effet la majorité de ces jeunes femmes qui s’adressaient aux services sociaux subissaient des violences institutionnelles ; une fois mères, elles étaient fréquemment hospitalisées en psychiatrie et, par conséquent, leurs enfants étaient éloignés et confiés à des foyers pour être ensuite adoptés.
Afin de comprendre les raisons des évaluations négatives de la capacité maternelle et ensuite des éloignements, cette recherche a exploré les imaginaires des professionnels sociosanitaires sur la prostitution et les limites de l’utilisation des dispositifs de médiation culturelle. En outre par l’introduction d’outils de cartographie, il a été possible d’enquêter sur les géographies institutionnelles impliquées dans les prises en charge de ces usagères nigérianes. La valorisation des lieux informels d’accueil a modifié les réseaux de cette prise en charge grâce à la figure de l’usagère experte. Un dispositif nouveau, qu’on appellerait « multisitué », a donc été expérimenté grâce à l’implication de plusieurs terrains de recherche (institutionnels et informels) dans le dessin de l’accompagnement.
Article de Marie Thérèse Dijoux, Marie Anaut, Claire Leider Soyeur
Paru dans la revue Écrire le social, n° 2, 2020, pp. 4-17.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Difficulté scolaire, Trouble du comportement, Accompagnement, Famille, Résilience, Recherche-action, Approche systémique, Liban
Notre recherche interroge un dispositif d’aide proposé à des familles dont les enfants présentent des troubles scolaires et comportementaux mis en lien avec le contexte d’instabilité socio-politique du Liban. Le périmètre regroupe les cinq acteurs suivants : les parents, l’institution, la classe, l’équipe thérapeutique et l’élève. L’analyse actuelle des résultats de notre intervention montre que multiplier les dispositifs permet de renforcer les chances de rendre efficiente l’émergence d’un chemin de résilience chez l’élève. Si tous les acteurs ont un rôle à jouer dans l’accompagnement de l’individu ou de la famille, ils n’ont pas un rôle égal d’une situation à l’autre. Et enfin, il y a des phases dans lesquelles l’approche systémique se prête bien et des phases d’approfondissement dans lesquelles on a besoin de l’approche clinique. L’enjeu de notre étude est que l’institution scolaire libanaise puisse devenir un point d’appui majeur à la résilience de l’enfant et de sa famille. À travers une imagination créative et un protocole d’évaluation éprouvé, notre ambition est d’habituer le personnel à un climat de promotion de la résilience. Et d’une manière plus large, nous espérons apporter à la notion d’accompagnement à la résilience familiale davantage d’ancrage dans des données empiriques.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 3-4, décembre 2019, pp. 267-286.
Mots clés : Enfance-Famille, Mutisme, Handicap mental, Jeune en difficulté, Accompagnement, Activité, Groupe, Projet individualisé, Thérapie, Entretien, Famille, Fratrie, Réseau, Approche systémique
Accompagner une jeune qui présente un mutisme sélectif demande beaucoup de temps, de patience et d’engagement de la part des intervenants et nécessite la mise en place d’un projet d’accompagnement autour de quatre axes principaux : une participation de la jeune à des activités de groupe, un accompagnement thérapeutique individuel, des entretiens de famille et/ou de fratrie et une concertation avec le réseau. Ce processus offre des perspectives intéressantes.