PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 159-168.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychanalyse, Musique, Chant, Équipe soignante, Pathologie périnatale, Nourrisson, Coma, Émotion, Mort, Hôpital
Dans un service hospitalier de très haute technicité comme celui de la réanimation pédiatrique, la musique peut être une alliée thérapeutique. Elle remet en mouvement la formidable dynamique du désir de vivre. L’espace de relation créé par la musique et l’écoute, la communication qu’il peut engendrer, soutiennent parents et professionnels pour replacer, malgré la difficulté de la situation présente, l’enfant et son devenir au premier plan. En réanimation néonatale, la relation musicale permet d’accueillir le bébé et sa famille, d’humaniser l’environnement sonore des alarmes nécessaires à la survie, de tisser des liens autorisant la parole, d’accompagner et de soutenir le bébé dans son appétence à vivre tout au long de son parcours dans le service.
Article de Raphaël David, Béatrice Pontvianne, Jean Jacques Rossello
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 91, 2021, pp. 169-178.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Insertion sociale, Établissement scolaire, SESSAD, Accompagnement, Enfant, Coordination, DITEP, Inclusion
Au travers de l’accompagnement d’un enfant de 5 ans et de sa mère par une éducatrice coordinatrice, nous nous efforcerons de montrer une facette des tout nouveaux pôles de compétences et de prestations externalisées (pcpe). Situés à l’articulation du scolaire, du sanitaire et de médico-social, ils sont destinés à soutenir l’inclusion scolaire là où elle est menacée. Nous insisterons sur la fonction de coordination, soutenue par l’éducatrice, dans sa dimension clinique.
Article de Bénédicte Gourdon, Astrid Godron Dubrasquet, Florence Lucats, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 229-251.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant malade, Greffe, Don d'organe, Pédiatrie, Problématique, Psychisme, Identité, Évolution, Psychologie du développement
La transplantation rénale en service de néphrologie pédiatrique questionne autant la dimension physique que psychique de l’enfant greffé. Nous regarderons dans cet article les problématiques psychiques soulevées par l’insuffisance rénale chronique et terminale, la question du don ainsi que les problématiques identitaires mises en jeu. L’enfant est un être en mouvement, en évolution. Quel est l’impact de la greffe rénale sur son évolution ? Ses représentations ? Son devenir ?
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 143-152.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Précocité, Enfant idéal, Symptôme, Psychologie, Société, Modèle familial, Éducation familiale, Surdoué, Réussite sociale, Quotient intellectuel
Dans la littérature psychanalytique, la précocité se présente comme un symptôme transnosographique, indépendant de toute catégorisation diagnostique. Pour autant, cette même littérature tend à dresser un portrait homogène des enfants précoces. Prenant à rebours la psychologie populaire qui postule une différence intrinsèque entre ces enfants et les autres, cet article vise à inscrire le symptôme précoce dans son contexte social. Le symptôme précoce est à comprendre comme un phénomène sociétal aux conséquences psychiques. L’enfant précoce apparaît comme le modèle et le paradigme de l’enfant idéal dans nos sociétés contemporaines, et il témoigne d’un mode d’éducation parentale et institutionnelle dépassant la question précoce.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 57-85.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Femme, Accouchement, Césarienne, Image mentale, Sexualité infantile, Psychologie, Sexualité, Souffrance
Accoucher ne va pas toujours de soi. Certaines femmes choisissent d’avoir recours à une césarienne, sans indication médicale, pour donner naissance à leur premier enfant. Quels enjeux psychiques sous-tendent cette réalité comportementale ? Comment celle-ci vient-elle en retour éclairer la façon dont l’expérience somatopsychique de l’accouchement met à l’épreuve la femme qui en fait l’expérience ? Dans cet article, l’auteur propose à partir de deux vignettes cliniques de discuter les principaux résultats d’une recherche clinique, comparative et longitudinale mise en place en maternité. Le recours volontaire à la césarienne permettrait de contenir l’excitation suscitée par les représentations manifestes et latentes de l’expérience de l’accouchement par voie basse. Il rendrait manifeste le caractère sexuel de cette expérience tout en mettant à jour une des stratégies possibles pour contenir l’angoisse qu’elle suscite. Chez les femmes tout-venant, l’appréhension de la douleur semblerait jouer au plan latent ce rôle pare-excitant. Enfin, l’accouchement par l’expérience de déliaison pulsionnelle qu’il impose, par la confrontation à la différence des sexes et des générations à laquelle il confronte, constituerait non seulement un temps nodal du devenir mère mais également un temps singulier de l’être femme.
Article de Lucie Kiledjian, Christelle Bilhou, Mathilde Heslon
Paru dans la revue L'Autre, vol. 22, n° 2, avril-juin 2021, pp. 211-220.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mariage, Viol, Relation enfant-mère, Honte, Culpabilité, Réparation, Image de soi, Représentation sociale, Mayotte
Les vécus et conceptions du viol de jeunes filles à Mayotte sont le lieu de la construction d’intolérables contradictoires: si le statut de victime est attribué à l’adolescente par les professionnels, la mère le revendiquera également face à l’imprudence de sa fille. Face à ce constat, une anthropologue et deux psychologues cliniciennes apportent un éclairage en trois temps. La description anthropologique de la constitution de l’honneur féminin autour de la puberté et de la virginité montre une relation de dépendance entre mère et fille dans leurs rituels du cycle de la vie respectifs. L’analyse clinique des vécus subjectifs de ces intolérables sociaux révèle le risque de désarrimage social et symbolique que mères et filles expérimentent alors. Enfin, les intolérables existent aussi pour les professionnels qui mettent beaucoup d’espoir dans la judiciarisation des évènements. Bien que non privilégiée par les familles, cette dernière peut avoir différentes fonctions psychiques et sociales pour les filles et pour leurs mères.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2021, pp. 112-127.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Jeune, Groupe de parole, Échange, Réunion, Participation, Norme sociale, Inclusion
Dans ce texte, l’auteur présente les particularités communicationnelles d’espaces visant à recueillir la parole et les expériences de personnes jeunes vivant avec la maladie d’Alzheimer, et de leurs aidants proches. Cette attention permet de mettre en lumière un dispositif cherchant à la fois à faire participer les personnes directement concernées, et à faire de ces espaces des lieux dans lesquels l’indésirabilité de leurs symptômes est renégociée. À cet effet, l’auteur aborde les modalités pratiques de ces réunions, les normes participatives et les difficultés rencontrées pour les concilier avec la maladie d’Alzheimer. Il compare ensuite la recevabilité du discours des jeunes patients et le travail de réception effectué par l’assemblée.
Article de Ivy Daure, Christophe Brethes, Eurydice Darracq, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 388, juin 2021, pp. 12-50.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Deuil, Maladie, Vieillissement, Soins palliatifs, Accompagnement de fin de vie, Nourrisson, Équipe soignante, Famille, Mort, Accompagnement
Sigmund Freud (1917) définit le deuil comme « la réaction à la perte d’une personne aimée ou d’une abstraction mise à sa place, la patrie, la liberté, un idéal, etc. Le deuil remplit une tâche psychique précise : il a la fonction de détacher du mort les souvenirs et les espoirs des survivants ».
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 15-26.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Éducateur spécialisé, Vocabulaire, Politique, Bricolage, Sciences de l'éducation, Relation éducative, Créativité
Dans le cadre de cet article, nous formulons l’hypothèse selon laquelle l’aspiration à voir émerger une langue des éducs échoue régulièrement sur deux écueils majeurs : l’un est politique tandis que l’autre est praxéologique. Pour les instances politiques, il n’y a aucun intérêt stratégique à voir émerger une science de l’éducation, et qui plus est une science de l’éducation spécialisée. Le second écueil sur lequel vient échouer une possible langue des éducs est, quant à lui, d’ordre praxéologique : faute de se doter, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, d’une grammaire et d’un vocabulaire à la fois techniques et pratiques, les éducateurs n’ont d’autres biais que de recourir à des emprunts langagiers en provenance des diverses disciplines des sciences humaines et sociales et de se bricoler des outils plus ou moins bien adaptés.