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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’homme qui traversa deux fois le désert : penser l’exil dans son articulation à la parentalité interne

Article de Christina Alexopoulos de Girard

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 143-163.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Traumatisme, Exil, Errance, Violence, Séparation, Paternité, Précarité

Inspiré de la pratique de l’auteure auprès de personnes en situation d’exil et de précarité rencontrées en centre d’hébergement pour demandeurs d’asile, cet article questionne la parentalité interne (Ciccone, 2012) dans l’économie psychique d’un homme confronté pendant son enfance aux mauvais traitements de son père et au départ définitif de sa mère, longtemps violentée. L’auteure s’intéresse à ses efforts pour se différencier des violences subies mais aussi à la reproduction inconsciente des rapports d’emprise et d’abandon, manifeste dans le lien transférentiel, et à sa propre paternité dans un parcours d’exil et d’errance en quête d’objets parentaux. Le travail thérapeutique se focalise sur la restauration de ses capacités de contenance et de transformation dans une clinique du lien intersubjectif et intrapsychique.

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Il faut une équipe (un village) pour élever un bébé (un enfant)

Article de Anne Marie Garnier, Francesca Mosca

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 41, n° 3, 2020, pp. 195-214.

Mots clés : Enfance-Famille, Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche clinique, Parentalité, Nourrisson, Accueil enfant-parents, Famille en difficulté

La prise en compte des besoins des bébés est déterminante pour leur développement. Or, c’est une période de grande vulnérabilité pour les mères, où l’étayage autour de la dyade est essentiel. Si « le bébé n’existe pas, seul », comme le dit Winnicott, les mères trop seules existent, et ne s’en portent pas bien, qu’elles souffrent de pathologies psychiatriques, d’isolement dû à la migration, d’histoires marquées par la carence. Comment faire équipe avec des familles en difficulté avec leurs bébés ? Quelles sont les particularités de ce travail ? Nous présenterons le travail de deux équipes de périnatalité, rattachées à deux services de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de la banlieue parisienne. De nombreux exemples cliniques viendront étayer notre propos.

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La réflexivité comme compétence parentale

Article de Fabienne Berton, Marie Christine Bureau, Barbara Rist

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 281-306.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Compétence, Professionnel de l'enfance, Norme, Modèle, Éducation, Relation équipe éducative-famille, Coéducation, Participation, Partenariat, Autorité parentale

Les politiques publiques de la parentalité promeuvent le modèle de la participation parentale qui suppose de façon implicite la capacité des parents à s’interroger sur leurs propres pratiques. Dans ce contexte, la réflexivité s’impose aujourd’hui comme une compétence parentale attendue et valorisée par quelques professionnel·le·s de la petite enfance. Cette norme rencontre néanmoins des résistances dans les milieux éducatifs et chez certains parents. Confrontés à l’attente d’une compétence de réflexivité, les parents adoptent différentes postures selon leur position sociale, la singularité de leur configuration familiale et leur adhésion plus ou moins marquée à des traditions ou des croyances affirmées. Certains se conforment à cette attente, soit par adhésion, soit par soumission. D’autres résistent, convaincus de la supériorité de leur modèle éducatif. D’autres encore négocient, dans une approche pragmatique, des compromis entre ouverture réflexive vis-à-vis des professionnel·le·s et respect de leurs propres convictions éducatives. S’il existe de nombreuses formes de résistance à cette compétence de réflexivité attendue, toutes ne sont donc pas conflictuelles. En particulier, les savoirs d’expérience, transmis par héritage familial ou acquis auprès des jeunes enfants, permettent dans certains cas de parer au risque d’asymétrie de relation avec les professionnel·le·s.

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Handicap et famille : la tyrannie de la norme n’est pas une fatalité

Article de Sabine Chatroussat, Régine Scelles

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 161-180.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Norme sociale, Parents, Stigmatisation, Soutien à la parentalité, Accompagnement, Autorité parentale, Handicap mental, Parentalité

À partir d’une pratique clinique et de recherche, cet article traite de la parentalité dans le cas où le père et/ou la mère présentent une déficience cognitive. Il souligne que cette parentalité est négativement impactée par le regard social stigmatisant, des réseaux sociaux souvent retreints et des modalités d’accompagnement dont les normes sont peu compréhensibles et lisibles pour les parents. Face à cela, l’article propose : 1) de développer un travail conjoint entre normes des professionnels et normes des parents ; 2) d’ouvrir davantage sur des situations de coparentalité ; 3) de favoriser les échanges entre parents ayant une déficience cognitive et avec eux le développement du partage d’expériences. Le partage d’émotions, d’affects, de rêves et de cauchemars devant commencer dès l’enfance.

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Grandir en contexte de migration : un groupe thérapeutique mères-enfants

Article de Ouafâa Rtimi Mazouri, Marie Rochat, Louise Dacqui, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 1, janvier-mars 2020, pp. 83-93.

Mots clés : Enfance-Famille, Groupe thérapeutique, Relation enfant-mère, Maternage, Parentalité, Vulnérabilité

L’équipe E.M.I.E. (Nancy) reçoit des mères et leurs bébés au sein d’un groupe mensuel dont l’objectif est de soutenir ces mamans fragilisées par la migration et parfois dans des situations de vulnérabilité psychique et/ou sociale. Le groupe apporte une enveloppe accueillante et bienveillante aux mères-bébés-commères qui permet à chacune d’exprimer ses difficultés, son vécu, mais aussi de trouver ou retrouver ses propres potentialités, ses savoirs parfois oubliés ou délaissés car dévalorisés, et de renouer ainsi avec des pratiques culturelles de maternage. Le groupe permet d’échanger et de métisser ses représentations des besoins des enfants et des soins à leur apporter. Le sentiment d’appartenance au groupe permet de renarcissiser les mamans et permet aux bébés de déployer leur énergie pour découvrir le monde en toute sécurité.

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Couple ou parentalité, des stratégies institutionnelles de soutien divergentes

Article de Gérard Neyrand

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 91-105.

Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Parentalité, Politique familiale, Conseil conjugal, Médiation familiale, Mariage, Sexualité, Intérêt de l'enfant, Soutien à la parentalité, Désinstitutionnalisation, Norme sociale, Approche historique, Maintien du lien, Institution

Sous l’effet d’une mutation irrésistible des cadres de la vie privée à partir de la fin des années 1960, la conjugalité va progressivement s’autonomiser par rapport à la parentalité alors qu’est contestée la fonction du mariage-institution de fonder la famille. La politique familiale va alors s’infléchir dans le sens du délaissement du couple, dont la constitution est renvoyée au principe du consentement réciproque et le devenir à la libre volonté des individus, et d’un renforcement du soutien à la parentalité, passant par le renforcement du lien de l’enfant à ses parents et leur reconnaissant le rôle de principal instrument de l’éducation. Cela correspond à l’affirmation du soutien institutionnel aux parents, comme le montre, par exemple, l’institutionnalisation de la médiation familiale, alors que le destin du conseil conjugal est renvoyé aux bons soins de la société civile.

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L’apport des biotechnologies pour la population transgenre et ses nouvelles possibilités à concevoir un enfant : considérations psychologiques et questions éthiques

Article de N Mendes, V. Drouineaud, N. Grundler, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 68, n° 1, janvier 2020, pp. 14-21.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité sexuelle, TRANSSEXUALISME, Procréation médicalement assistée, Parents, Parentalité, Famille, Accompagnement, Éthique

Les "parents hélicoptères" : une socialisation incertaines des adultes en devenir

Article de Jennie Bristow

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 133, 4ème trimestre 2019, pp. 9-20.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Étudiant, Relation enfant-parents, Contrôle social, Université, Travail

Les "parents hélicoptères" surveillent, tels un drone l'éducation et la vie sociale de leurs enfants. Ce problème est considéré comme une cause des difficultés des enfants à faire face aux exigences de la vie universitaire.

À qui la faute ? Les parents face aux manquements scolaires de leur enfant

Article de Zoé Yadan

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 215-235.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Quartier, Banlieue, Responsabilité, Discipline scolaire, Collège, REP, Éducation, Parents, Sanction, Genre

Le présent article se propose d’appréhender une partie de l’expérience vécue par les parents de Seine-Saint-Denis ou de certains quartiers socialement défavorisés de Paris et convoqués en conseil de discipline, du fait d’un manquement grave au règlement scolaire commis par leur enfant au collège. Il s’agira de dresser une typologie des différentes attributions de la responsabilité de l’acte perpétré par l’enfant. Si une partie des parents attribuent la responsabilité à l’enfant, ou d’autres estiment que la faute revient à l’institution scolaire et ses acteurs, la majorité des parents considèrent qu’ils sont responsables de la situation dans la mesure où celle-ci serait le résultat d’un défaut éducatif dont ils se sentent coupables. Nous montrerons les conséquences de ces attributions différentielles sur les relations avec l’institution scolaire, avec l’enfant ou encore sur l’image de soi du parent.

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La mise à l’épreuve des trajectoires et normes parentales : le cas des enfants sans vie

Article de Philippe Charrier, Gaëlle Clavandier

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2019, pp. 191-213.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Mort-né, Accouchement, Deuil, Fœtus, Interruption médicale de grossesse, Mère, Identification, Intégration, Famille

L’évolution de la prise en charge des décès périnataux en milieu hospitalier depuis les années 1990 a eu pour effet de redéfinir les dispositifs d’accompagnement à l’égard des parturientes confrontées à une fausse couche tardive, une IMG ou une mort fœtale à partir de 15 SA. Ces femmes ont en commun d’avoir accouché, de pouvoir déclarer un « enfant sans vie » à l’état civil, le prénommer et organiser ses obsèques. Ces dispositifs médicaux et administratifs sont fréquemment présentés comme des supports au deuil périnatal. Or, il s’avère qu’ils génèrent de nouvelles normes pouvant amener la femme qui accouche et son éventuel partenaire à se présenter comme « parent » d’un « enfant décédé ». Cet article, fondé sur une étude par entretiens, montre qu’outre la nécessité de se positionner face à une série de choix qui préexistent à la situation en question, une partie de ces femmes s’inscrivent dans une démarche parentale. Dès lors, ce n’est plus simplement en termes de deuil que s’élaborent ces trajectoires, mais en termes d’entrée en parentalité. L’étude de la manière de se nommer et de nommer le fœtus (né vivant mais non viable) ou le mort-né est significative des déplacements actuels, d’où des ajustements et incompréhensions, notamment quand il s’agit d’intégrer cet « enfant » à la famille élargie.

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