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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Amitie et régulation par les normes : le cas de l'investissement socialement responsable

Article de Elise PENALVA ICHER

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 3, juillet-septembre 2010, pp. 519-544.

Mots clés : Amitié, Argent, Régulation sociale, Norme sociale, Sociologie, Éthique, Financement, Relation, Solidarité, Responsabilité, Développement durable, Réseau, Action collective, COLLABORATION

Cet article étudie le processus de régulation sociale du marché de l'investissement dit socialement responsable (ISR). Ce marché récent et original mélange principes financiers et principes extrafinanciers liés au « développement durable ». L'analyse de son histoire et de ses structures relationnelles révèle que ses membres doivent choisir entre deux conceptions de leur activité : ce marché comme une niche d'investissement ou ce marché comme un lieu de création d'une nouvelle technique qui pourrait à terme être élargie à toute la finance classique. Plutôt porté originellement vers une vision de niche d'investissement, nous montrons comment la vision plus élargie de l'ISR a finalement réussi à s'imposer. Les ressources sociales des chantres de cet élargissement ont été déterminantes, notamment leurs relations non fonctionnelles, mesurées par les réseaux d'amitié. Celles-ci ont joué un rôle singulier dans le processus de régulation. En effet, des barrières informelles se sont peu à peu dressées à l'entrée du marché de l'ISR, qui pourtant semblait à l'origine être un milieu très ouvert. Nous montrons donc que, dans un milieu interorganisationnel ouvert, l'amitié crée une clôture permettant à un sous-ensemble de membres du milieu considéré de sélectionner les véritables participants au processus de régulation de l'action collective, et du même coup d'en exclure les autres.

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L'état au prisme du contrôle des déviances : plaidoyer pour une approche ethnographique

Article de Mathilde DARLEY, Jérémie GAUTHIER, Eddie HARTMANN, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 145-147.

Mots clés : Contrôle social, État, Déviance, Stigmatisation, Régulation sociale, Pouvoir, Institution, Interaction, Usager, Résistance, EUROPE, Sociologie, ETHNOGRAPHIE, DOMINATION, LIPSKY (MICHAEL), DUBOIS (VINCENT), WELLER (JEAN MARC), EUROPE

Ce dossier participe d'une réflexion sur l'entité « Etat » comme instance de régulation des déviances, et plus particulièrement sur les mécanismes qui font que certaines personnes ou groupes de personnes en viennent à se considérer et/ou à être considérés comme « déviants », et sur le large spectre des médiations qui s'opèrent entre « étiqueteurs » et « étiquetés » (du service à la coercition en passant par la discipline) : il s'agit ici d'ethnographier l'Etat dans sa dimension de contrôle, et donc par là également d'ethnographier le pouvoir. L'observation directe des interactions entre agents de contrôle et acteurs civils confère d'emblée au pouvoir une dimension dynamique et relationnelle. Sans définition a priori, celui-ci est appréhendé à travers ses modalités routinières d'exercice - et notamment à travers les processus d'étiquetage de catégories « déviantes ». C'est en effet dans les manières de faire (Certeau et al., 1990) d'agents étatiques mandatés pour exercer des actions contraignantes ou coercitives, mais aussi dans les manières de (dé)faire que mettent en ouvre les populations visées par le contrôle, que l'Etat prend corps, existe et se donne à voir.

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Les assistantes sociales face à leur mandat de surveillance des familles : des professionnelles divisees

Article de Delphine SERRE

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 149-162.

Mots clés : Assistant de service social, Contrôle social, Protection de l'enfance, Famille en difficulté, Mandat judiciaire, Signalement d'enfant, Légitimation, Enquête, Service social, Perception, Identité professionnelle, Pratique professionnelle, Modèle, Sociologie

Dans le cadre de leur mission de protection de l'enfance, les assistantes sociales doivent signaler à la justice les enfants qu'elles estiment être « en danger ». Cet article fondé sur une enquête ethnographique dans des services sociaux montre comment elles perçoivent et exercent différemment ce mandat de surveillance des familles. Les variations observées dépendent soit des familles rencontrées, soit des trajectoires et socialisations singulières des professionnelles (selon notamment leur appartenance générationnelle). Quand leur conception du travail entre en tension avec le rôle d'encadrement qui leur est assigné, elles gèrent cette contradiction en essayant de se convertir aux exigences de leur poste.

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Interactions asymétriques : scènes de rue et institutions de contrôle étatique

Article de Vincent LEUSCHNER

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 163-174.

Mots clés : Errance, Rue, Enfant en difficulté, Jeune en difficulté, Danger, Risque, Perception, Représentation sociale, Observation participante, Interaction, État, Contrôle social, Police, Service public, Service social, Sociologie, TRAVAIL DE TERRAIN

Le phénomène dit des « enfants des rues » (Straßenkinder) est une préoccupation sociale controversée depuis plus de quinze ans. Les acteurs sociaux sont le plus souvent décrits de manière compassionnelle comme « jeunes en danger », ou de façon criminalisante comme « jeunes dangereux ». La présente contribution essaye plutôt de définir le phénomène des « enfants des rues » à partir d'une observation participante basée sur plus de six ans de recherches sur le terrain. Elle considère le phénomène comme le résultat de processus d'interactions entre les jeunes et les instances étatiques de contrôle. L'approche ethnographique montre que la réalité sociale de l'espace spécifique qu'est « la rue » est produite par un processus réciproque d'interactions.

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Le squatteur le policier le juge et le prefet : procédures en actes et classements ad hoc

Article de Florence BOUILLON

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 2, pp. 175-188.

Mots clés : SQUATT, Police, État, Préfet, Contrôle social, Stigmatisation, Répression, Morale, Sociologie

S'inspirant d'une sociologie praxéologique attentive à la « fabrique » du droit, cet article s'attache à décrire le travail de catégorisation effectué par les différents agents de l'Etat mobilisés par la procédure d'expulsion des squats. Il montre d'abord que la fragilité socio-économique des habitants est globalement masquée par le stigmate de la déviance. Mais dans ce cadre répressif général, un certain nombre de différenciations sont repérables. La figure de l'enfant apparaît comme la plus efficace dans l'altération du stigmate, tandis que le fait d'être jeune, de genre masculin, de nationalité étrangère, jouera en défaveur des squatteurs. Ces classements moraux ad hoc, dont dépendront les procédures en actes, réactualisent la dialectique entre « vraie » et « fausse » pauvreté au fondement de la réversibilité d'une politique assistancielle prompte à se métamorphoser en répression à l'encontre des populations cibles.

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La population musulmane de France : de l'ombre à la lumière ?

Article de Claude DARGENT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 2, avril-juin 2010, pp. 219-246.

Mots clés : Islam, Traitement statistique, Sociologie, Enquête, Évolution, Pratique religieuse, Indicateur, Culture, Immigration

Quelle que soit la source utilisée, à la fin des années 1990, les musulmans de France sont curieusement peu nombreux dans les enquêtes sur échantillon - et de manière peu compatible avec les évaluations nationales alors proposées. En revanche, à partir du tournant du siècle, leur poids augmente régulièrement, et à un rythme rapide. On peut voir la superposition de deux effets : la progression rapide de l'islam en France, essentiellement dans la population issue de l'immigration, mais aussi le recul de la sous-déclaration auparavant caractéristique de cette religion. Ce constat pose néanmoins la question de la signification de cette référence à l'islam, dont on doit se demander si elle n'est pas essentiellement culturelle plutôt que religieuse. La fréquentation de la mosquée et l'affirmation explicite d'une croyance que mesurent les enquêtes de l'Observatoire interrégional du politique démentent cette vision. Plus généralement, après d'autres, ces données contredisent certaines théories de la sécularisation qui semblent décidément devoir être reformulées.

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L'ecart d'âge entre conjoints

Article de Jean François MIGNOT

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 51, n° 2, avril-juin 2010, pp. 281-320.

Mots clés : Couple, Âge, Différence, Mariage, Sociologie, Statistiques, Statut social, Modèle, Interaction, Niveau scolaire, Catégorie socioprofessionnelle

Pourquoi, dans la quasi-totalité des sociétés humaines connues, les hommes sont-ils en moyenne plus âgés que leur conjointe ? Et comment - et pourquoi - l'écart d'âge moyen entre conjoints varie-t-il avec le développement socioéconomique (au fil du temps aussi bien qu'entre sociétés) et, entre couples, avec les âges des hommes et des femmes à la mise en couple, ainsi qu'avec la position sociale des hommes ? Pour le savoir, nous proposons une revue de la littérature empirique internationale sur le sujet, ainsi qu'un modèle explicatif indiquant quelles seraient les « bonnes raisons » que pourraient avoir les individus de former des couples comportant un écart d'âge entre conjoints au profit de l'homme. Un test empirique de ce modèle explicatif portant sur les couples formés en France entre 1978 et 1998 suggère que ce dernier possède un bon pouvoir explicatif, même si, en lui-même, il ne permet pas d'expliquer l'inversion du gradient social de l'écart d'âge entre conjoints survenue dans la seconde moitié du XXe siècle, qui est sans doute due à la prolongation de la scolarité des hommes.

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Le monde à l'envers ? vers une approche structurelle du trafic transnational de drogues illicites

Article de Rémy BOIVIN

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 1, pp. 93-114.

Mots clés : Drogue, Trafic de drogue, Relation internationale, Sociologie, Système, Économie, Échange, Modèle, Cannabis, Cocaïne, Héroïne

Cet article propose d'appliquer la perspective des systèmes-mondes au trafic transnational de drogues illicites. Ce cadre représente une alternative aux modèles classiques, parfois simplistes, qui mettent l'emphase sur l'impact de la globalisation sur le contexte du trafic de drogues. L'approche des systèmes-mondes présente le trafic de drogues comme un système d'échanges structuré entre des pays développés (cour) et moins développés (périphérie), sans qu'il soit nécessaire de discuter de la participation réelle ou non des groupes criminels organisés. Dans une telle perspective, le trafic de drogues est une activité économique à la fois semblable et très différente des marchés légitimes. Il est envisagé que la structure des échanges de drogues soit à l'inverse de la plupart des marchandises transportées légalement. En ce sens, la structure des échanges de drogues illicites pourrait correspondre aux marchés de biens de luxe ou de loisir, dans lesquels un nombre restreint de consommateurs veulent et/ou peuvent s'offrir une marchandise à prix relativement élevé. Le modèle de base est spécifié pour quatre types de drogues, le cannabis, la cocaïne, l'héroïne et les drogues synthétiques.

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Violences à l'école élémentaire : victimations et déclassements

Article de Daniel FAGGIANELLI, Cécile CARRA

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 1, pp. 115-131.

Mots clés : Violence, Sociologie, École, École primaire, Enseignant, Identité professionnelle, Victime, Parent d'élève, Élève, RELATION ECOLE/FAMILLE

En analysant les victimations subies par les professeurs des écoles, on ouvre la possibilité d'établir une dépendance marquée entre l'expérience de la violence et l'idéologie professionnelle, les pratiques et la position professionnelle. Les situations de violence sont déjà des conflits de légitimité avec les parents, exacerbés par la perte de prestige et la transformation du statut d'enseignant vers celui de prestataire de service. Les enseignants les plus sensibles à un déficit de reconnaissance sociale et en quête d'une solidarité professionnelle, les plus éloignés du principe d'éducabilité et prompts à renvoyer l'enfant et sa famille au déficit de socialisation sont les plus enclins à expérimenter les relations avec les élèves et surtout avec les parents d'élèves dans le registre de la violence. Cette étroitesse des liens entre un rapport au métier empreint de dégradation et une perception des incidents en violence est absorbée par une nouvelle génération de professeurs des écoles comme la normalité du travail enseignant devenu un métier à risque.

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La clinique criminologique à la croisée des chemins

Article de Christian DEBUYST

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 1, pp. 71-91.

Mots clés : Psychologie, Justice, Criminologie, Psychologie clinique, Sociologie, Théorie, Interaction, Droit pénal, Sanction pénale, Étude de cas, Drogue, Toxicomanie, DURKHEIM (EMILE), BLONDEL (CHARLES), BERGER (PETER), LUCKMANN (THOMAS)

La notion d'infraction, telle que le droit pénal l'a construite, se trouve confrontée à l'infraction telle que le sujet l'a vécue avec les particularités qui sont les siennes et qui sont liées à une multiplicité de facteurs. La clinique criminologique, telle qu'elle est conçue ici, se situe entre ces deux « manières de voir » et pose la question de savoir si l'optique pénale est le meilleur « outil » pour résoudre la situation conflictuelle qui caractérise l'infraction. La consommation de drogue est prise comme exemple. Le point de départ de cette perspective, posée à titre d'hypothèse, est la philosophie analytique anglaise choisie pour son pragmatisme et la possibilité qu'elle donne de constater que, dans les deux éventualités, l'analyse se réfère à des données psychologiques et sociétales, ce qui nous oblige à réenvisager le problème.

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