PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Bernard Guzniczak, Jeanne Clavel, Karine Molinier, Odile Desquiret
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 44-52.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Adolescent, Délinquance, Partenariat, Justice des mineurs, Parentalité, PJJ, MJIE
Y a-t-il une vie avant l’adolescence ? Autour de cette question, qui est aussi le titre de notre dossier, nous avons réuni trois professionnelles particulièrement engagées. Cela donne une table ronde qui aborde tour à tour les notions de délinquance, de partenariat, de milieu ouvert renforcé mais aussi de justice restaurative et de parentalité.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 53-61.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Adolescent, PJJ, Délinquance, Récit de vie, Carence affective, Enfant, Lieu de vie, Famille, Institution, Établissement social et médicosocial
Un adolescent accueilli au sein de la Protection judiciaire de la jeunesse, à un moment donné de son parcours de vie, vient avec toute son histoire et son vécu, sa perception propre de la réalité et des événements intimes qui jalonnent son histoire. C’est par l’étude minutieuse de son parcours de vie antérieur et de la perception qu’en a l’adolescent que l’éducateur peut tenter de mieux appréhender ses passages à l’acte pour l’aider à en sortir et l’accompagner sur le chemin de l’autonomie. Trois exemples pour mieux comprendre.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 62-68.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Justice, Mineur, Adolescent, Délinquance, Prévention, École, Acteur scolaire, Belgique, France, Wallonie
Si l’on compare la fédération de Wallonie Bruxelles et la France ; une différence saute aux yeux : dans cette communauté fédérée de Belgique on ne parle pas de délinquants mais de mineurs ayant commis un fait qualifié infraction... Et derrière ces mots, une différence d’approche. Pourtant, la rencontre avec divers acteurs de la justice de ce pays, magistrat, conseiller ou coordonnateur pédagogique, permet aussi de trouver bien des ressemblances. Parmi elles, la réflexion engagée sur la nécessité qu’il y aurait à intervenir dans les familles bien avant l’adolescence.
D'’une observation faite en 2008 alors qu’il était éducateur en milieu ouvert, Olivier Chevrier a tiré cet article. Particulièrement intéressant du point de vue de la genèse des difficultés d’un adolescent, ce texte laisse entrevoir l’importance de la généalogie et de la question du secret de famille dans l’émergence de la délinquance ; au point où certains auteurs parlent du crime comme d’une « maladie de traces ».
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 93-101.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfant en difficulté, Enfant, Adolescent, Trouble du comportement, Trouble de la personnalité, Accompagnement, Approche cognitive
Chercheur en psychologie, Mael Virat défend dans ce texte une approche cognitive des troubles de la personnalité et, plus globalement, des problèmes de comportement. L’attention va donc être ici portée sur les pensées des adolescents, c’est-à-dire sur le sens qu’ils donnent à ce qu’ils vivent. Toutefois cet écrit, très référencé en matière de recherche, ouvre aussi des pistes en termes d’accompagnement éducatif.
Paru dans la revue Alternatives économiques, n° 356, avril 2016, pp. 34-36.
Mots clés : Travail-Emploi, Jeunesse-Adolescence, Droit du travail, Jeune, Jeune travailleur, Insertion professionnelle, Pauvreté, Chômage, Dispositif d'insertion, Droit social, Mouvement de jeunesse, Emploi
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 16, printemps 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Établissement d'éducation surveillée, PJJ, Formation, Recherche, Recherche-action, Pratique professionnelle, Organisme de formation
L’une des particularités de la justice des mineurs est d’être réceptive à l’évolution des sciences sociales dont elle tire en partie sa spécialisation. Son bras droit séculier, la direction de l’Éducation surveillée, par le biais de son école de formation, en a fait un usage abondant. Le centre de formation de Vaucresson s’est vu confier à l’origine deux volets essentiels des missions de la direction de l’Éducation surveillée après la seconde guerre mondiale : les études sur le phénomène social de la délinquance juvénile et la consolidation des savoirs d’investigation nécessaires à la connaissance de la personnalité des mineurs délinquants et à leur traitement individuel. A quoi il a fallu ajouter, dans le courant des années 1950, le renouvellement des méthodes éducatives. Les jeunes sciences humaines et sociales (psychologie sociale) contribuèrent à faire évoluer ces pratiques et le regard sur les populations prises en charge en lien avec les réformes législatives (1958), tout comme la sociologie au début des années 1960, vint rétablir la question du contexte et de l’environnement social pour dégager le sujet de sa seule problématique individuelle. En même temps qu’il poursuit des études, « classiques », d’étiologie factorielle de la délinquance juvénile, le centre de Vaucresson innove en faisant participer les personnels à des enquêtes et à des travaux de recherche, les associant ainsi aux changements et aux réformes auxquelles sont soumises des institutions de rééducation. La formation, avec les apports de la psychosociologie, fut aussi, pour une partie des personnels de la justice des mineurs, un lieu d’appropriation de leur propre pratique. Des liens complexes se sont noués pendant deux décennies entre la formation, la recherche, les pratiques, impliquant professionnels de l’intervention socio-judiciaire, chercheurs et institutionnels, dans un équilibre précaire qui a cédé devant la croissance des organisations, les logiques propres à chaque domaine, ou, tout simplement, les événements socio politiques.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 2950, 4 mars 2016, pp. 20-23.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, PJJ, Action éducative, Émotion, Recherche sociale, ESPASS (Espace scientifique et praticien en action sociale et en santé)
Face à des mineurs sous main de justice qui les mettent en difficulté, les intervenants éducatifs bricolent au quotidien des réponses inventives en marge des cadres d’intervention standard. Un « art de faire » souvent invisible, en tout cas peu reconnu par l’institution, qu’éclaire, dans toute sa complexité (y compris émotionnelle), une recherche, très attendue, qui vient d’être rendue publique.
Sabri, 17 ans, incarcéré pour un viol commis à l'âge de 14 ans, a connu un parcours parsemé de violences , de rejets et de carences. Face à son immaturité affective et intellectuelle, à son impossibilité de verbaliser et d'élaborer, l'approche corporelle est privilégiée. Récit d'un travail en psychomotricité.
Article de L. Zugaj, N. Gotheil, S. Delpech, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 2, mars 2016, pp. 75-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Échec scolaire, Difficulté scolaire, Scolarité, Adolescent, Traitement ambulatoire, Parentalité, Handicap mental, Anxiété, Indicateur démographique, Étude de cas
Il existe dans la littérature scientifique psychiatrique peu de données sur les jeunes qui se déscolarisent et sont soignés en ambulatoire. C’est pourquoi nous avons mené une étude qui a pour objectif principal de proposer un état des lieux de la clinique de ces jeunes et de leur environnement. Nous avons donc pour cela réalisé une étude rétrospective de 2010 à 2013 sur une cohorte de 63 patients déscolarisés et soignés en consultation ambulatoire dans le Service. Les données recueillies concernent les caractéristiques socio-démographiques, puis les volets cliniques individuels et familiaux et enfin la prise en charge. Les jeunes sont âgés de 15 ans en moyenne. Les diagnostics les plus fréquents sont les troubles anxieux (46 %) et la dépression (39,7 %). Au niveau familial, nous constatons une surreprésentation des parents souffrant d’une pathologie psychiatrique (41,3 %). Le nombre de patients qui interrompent prématurément les soins est important (28,6 %). Enfin, les prises en charge sont plus intensives que pour les autres patients du Service et la rescolarisation reste longtemps possible (84,4 % des patients suivis). Nous n’avons pas obtenu de résultats statistiques significatifs concernant les facteurs favorisant la reprise de la scolarité chez les patients suivis. Cette étude souligne l’importance d’une prise en charge globale du jeune et de sa famille dans la perspective d’un retour à l’école.