PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Comment concilier la nécessité « clinique » de la contenance et le respect de l‘autonomie du jeune ? Le levier de l’action éducative ne peut se concevoir comme une application bornée au seul mandat judiciaire. C’est bien dans le jeu de l’ensemble des enveloppes structurantes pour le jeune, dans la perspective d’une pratique de socialisation médiatisée par la contenance, que ce dernier pourra enfin s’assumer.
La catégorie clinique des adolescents difficiles se définit par des comportements violents et transgressifs, par la notion de carence familiale et par le malaise engendré chez les professionnels. Elle sert à désigner une population marginale des institutions. Depuis la fin des années 1990, elle fait l’objet d’une activité éditoriale, du développement de réseaux professionnels, de formations académiques et d’élaborations de politiques publiques. Or, en procédant par une essentialisation méthodologique, les savoirs cliniques ne rendent pas visibles les rapports sociaux, les jugements moraux et les conditions politiques construisant cette marge.
La déviance tient une place importante dans la recherche. En remettant en cause l’ordre social, elle interpelle les sociologues et surtout les politiques, qui font de « la lutte contre l’insécurité » l’un des thèmes récurrents des campagnes électorales. Les approches contemporaines de la déviance que nous abordons dans ce dossier s’inspirent des théories traditionnelles tout en explorant leurs angles morts, aussi bien sur le plan de sa mesure, de ses publics que de ses effets.
La haine est profondément de type narcissique. Elle traduit une défense archaïque, une protection extrême contre la menace d’effondrement psychique et narcissique. Elle peut être inoffensive, ou au contraire agressive et destructive, cherchant à abolir l’altérité. À l’adolescence, le mouvement affectif de haine semble nécessaire à l’endroit des objets parentaux et plus globalement vis-à-vis de l’environnement car l’adolescent a le sentiment d’être « mal regardé », passivé ou féminisé.
Article de Florian HOUSSIER, Amel DEHANE, Benjamin LEVY, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 327, mai 2015, pp. 12-44.
Mots clés : Adolescent, Psychanalyse, Psychothérapie, Cure analytique, Prise en charge, Accompagnement, Passage à l'acte, Marquage corporel, Séduction, Homosexualité, Adaptation, Suicide, État limite, Violence, Fantasme, Hospitalisation, Délinquance juvénile, Détenu, Prison, Souffrance psychique, Hôpital de jour, Projet professionnel
"L'adolescent, dans ses éprouvés liés à la puberté, au "pubertaire"dirait P.Gutton, est confronté à de multiples réalités qui sont autant d'épreuves que d'expériences de maturation. Il est donc à la fois soumis aux aléas de son évolution, mais aussi acteur d'aménagements symboliques qui ne se font pas sans heurts. D'où l'importance de l'agir, une des spécificités de la clinique de l'adolescent, dans la mesure où la mise en acte le constitue, mais aussi lui permet de prendre une place d'adulte en devenir parmi les autres..."
Article de Vincent CORNALBA, Jacques DAYAN, Philippe JEAMMET, et al.
Paru dans la revue Adolescence (revue de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines), tome 32, n° 90, hiver 2014, 236 p..
Mots clés : Adolescent, Sens, Émotion, Corps, Image du corps, Puberté, Violence, Passion, Altérité, Autisme, Psychotrope, Approche clinique
Le recours au sensoriel à l'adolescence peut susciter au moins deux lectures théorico-cliniques. La première tend à considérer l'émergence du sensoriel comme un retour à d'anciennes modalités dans le fonctionnement de l'unité somato-psychique. Elle ne signe pas nécessairement une faillite du système représentationnel, ni même une carence de la fonction de symbolisation ou un déficit du processus d'élaboration psychique, mais elle est toujours envisagée comme une réponse à dominante régressive que le sujet trouverait face aux difficultés rencontrées à l'occasion de la traversée pubertaire.