PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marie Paule Thollon Béhar, Sophie Ignacchiti
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 82, juin 2019, pp. 39-48.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Livre, Enfant, Psychologie du développement, Symbolique, Langage
Le livre peut accompagner l’enfant dans son développement dès le plus jeune âge. Dans une première partie, nous en suivrons les principales étapes tout en mettant en lumière les enjeux principaux : découverte de l’objet-livre, accès à l’imaginaire et au langage. Les apports de la recherche insistent dans une deuxième partie sur le rôle de l’adulte dans l’engagement de l’enfant au cours de sa rencontre avec le livre. L’adulte apparaît comme le médiateur essentiel qui, par sa posture, peut initier le plaisir de lire.
Article de Maks Banens, Julie Thomas, Cécile Boukabza
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 115-131.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Personne âgée, Dépendance, Enquête, Genre, Conjoint, Enfant
L’aide familiale aux personnes âgées dépendantes a été décrite comme genrée – les femmes y prenant la plus grande part et mettant en œuvre des compétences dont les hommes, du moins en France, disposeraient moins souvent. Cet article se base sur l’enquête PEGASE (Poids et effets de genre dans l’aide aux seniors), basée sur des entretiens auprès d’aidants familiaux, associée à l’enquête CARE (Capacités, aides et ressources des seniors, DREES, 2015). L’aide semble toujours s’organiser autour d’un·e aidant·e principal·e beaucoup plus impliqué·e que les autres, le ou la conjoint·e en première ligne. Le caractère genré de l’aide conjugale apparaît alors davantage dans la façon dont elle est vécue que dans sa (mise en) pratique.
Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 31, décembre 2018-février 2019, pp. 84-87.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Adulte, Émotion, Enfant, Psychologie, Vie quotidienne, Relation enfant-parents
"Les injonctions à la "gestion" de nos émotions se multiplient. Au travail notamment, on ne peut pas toutes les montrer... Pourtant, les partager contribue à renforcer nos relations avec les autres."
Article de Daniel Marcelli, Marie Claude Bossière, Anne Lise Ducanda
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 142-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Trouble du langage, Relation, Hyperactivité
Les auteurs présentent ce qu’ils considèrent comme un nouveau syndrome, « l’epee », Exposition précoce et excessive aux écrans. Précoce car cela concerne les tout-petits (de 5/6 mois à 4/5 ans ; excessive quand le temps passé devant les écrans excède parfois plusieurs heures ; d’apparition récente du fait de leur envahissement dans la vie familiale. Ce « perturbateur environnemental et développemental » majeur, l’écran, est à l’origine des principaux symptômes (troubles de l’attention, retard de langage, difficultés relationnelles avec intérêt exclusif, etc.) du fait d’une sur-stimulation/captation de l’attention perceptive aux dépens de l’attention profonde, une absence de synchronisation interactive entre le tout-petit et ses proches, etc. Installé, ce syndrome exige une privation totale des écrans. Des conseils sont aussi proposés pour réduire cette quasi-épidémie…
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, tome LXI, n° 2, juin-décembre 2018, pp. 301-320.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Divorce, Enfant, Aliénation, Maltraitance, Conflit de loyauté, Manipulation mentale
En cinquante ans, le modèle de la famille réunissant sous le même toit parents et enfant(s) a évolué, constituant dans certaines zones urbaines une configuration minoritaire. Aujourd’hui, le nombre de séparations est conséquent et parmi celles-ci certaines se déroulent sur un mode conflictuel. Il peut ainsi arriver que l’enfant soit l’enjeu de mécanismes relationnels pathologiques délétères à son état et à sa santé psychique, au point qu’il se retrouve dans un processus d’aliénation. Veillant à poser un regard critique sur le problème d’actualité que constitue le « syndrome d’aliénation parentale », nous développons une réflexion à deux voix en montrant la pertinence de la co-intervention d’une dyade originale composée d’un pédopsychiatre et d’une juriste. Association peu rencontrée dans la pratique clinique, elle répond à des aspects différents et complémentaires présents dans ces situations enchevêtrant des éléments psychopathologiques et socio-juridiques. C’est à partir de notre expérience dans une équipe SOS-enfants que la discussion abordera cette thématique particulière.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 73, novembre 2018, pp. 46-56.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Éducation, Évolution, Psychologie du développement, Enfant, Éducation familiale, Individu, Conscience de soi, Action éducative
« Ils sont curieux, oui curieux, il leur faut une réponse tout de suite, immédiate. Et puis, ils sont très centrés sur soi, très très nombrilistes, très individuels, très consommateurs. Ils sont le résultat de ce que nous avons fait. » Ces propos sont ceux d’une institutrice de 50 ans, et sont tirés d’une enquête sociologique consacrée aux rythmes scolaires chez les enfants. Ils posent la question de départ à laquelle Daniel Marcelli a apporté une réponse à l’occasion des journées de la fn3s organisées en juin 2017 Organisées par la fédération nationale des services sociaux…
: « Qu’est-ce qui a changé dans les nouvelles conditions d’éducation et celles-ci fabriquent-elles, produisent-elles, de nouveaux enfants ? »
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 78, 2018, pp. 125-133.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, ITEP, Cure analytique, Violence
Nous proposons d’interroger la figure du monstre telle qu’elle émerge au cours de psychothérapies analytiques d’enfants accueillis en itep. Le monstre, en tant que résurgence et figuration de l’archaïque, offre un support identificatoire aux enfants et permet la relance des processus de pensée au cours d’une période de latence gravement perturbée. Nous aborderons deux cas d’enfants : Nils, de 7 à 9 ans et Tom, de 10 à 12 ans. À leurs côtés, nous tenterons de penser en quoi, et à quelles conditions, les monstres qui les occupent peuvent constituer des tentatives de symbolisation et de subjectivation au sein de la relation transférentielle. Enfin, il s’agira de lier question de l’origine et origine du mal, ou comment penser l’inhumain en l’homme, interrogation éminemment contemporaine au carrefour de la psychopathologie, la psychanalyse et la philosophie.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 78, 2018, pp. 41-51.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Traumatisme, Narcissisme, Violence, Attachement, Psychothérapie
Cet article concerne les enfants et les jeunes entre 4 et 12 ans qui présentent des troubles importants de l’attachement, et un syndrome de violence pathologique extrême, liés à des expériences relationnelles précoces traumatiques vécues en contexte de maltraitance. Il a pour objectif d’apporter des éléments de compréhension de l’organisation psychopathologique du fonctionnement de ces enfants, de son origine et de ses manifestations dans le registre des relations. Il vise également à proposer quelques pistes de réflexion pour adapter les soins psychiques à la spécificité de leurs troubles. En effet, la prise en charge de ces enfants est très éprouvante pour les soignants, car les expressions comportementales de leurs troubles attaquent fortement le narcissisme des soignants, l’idéal du soi professionnel et la capacité des professionnels à les investir. Le référentiel principal de cet article est celui de la métapsychologie psychanalytique et l’approche de la clinique est psychodynamique.