PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 73, mars 2021, pp. 25-37.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Compétence, Entreprise, Ressources humaines, Management, Professionnalisation, Mécénat, Travail social, Association
Institué par la Loi Aillagon d'août 2003, le mécénat de compétences est à l'origine d'une forme singulière d'engagement à l’intersection de trois sphères : entreprise, salarié et association. Dans un contexte de baisse régulière des subventions publiques, les associations s'orientent vers ce type de ressource mais ses impacts sur la gestion associative restent méconnus. Ici, une analyse du mécénat de compétences à partir de l'angle associatif est proposée, en s'intéressant à ses effets en termes de professionnalisation et déprofessionnalisation du travail social.
Paru dans la revue Forum, n° 162, février 2021, pp. 39-48.
Mots clés : Travail social : Métiers, Empowerment, Travail social, Participation, Violence, Abus sexuel, Prévention, Adolescent, École, Accompagnement, Travailleur social
A travers une action menée par des jeunes afin d’obtenir une loi pour renforcer la sécurité des filles en matière de violence sexuelle dans les écoles, nous verrons comment celle-ci a pu être impulsée par une approche de prévention et d’accompagnement basée sur le développement de leur pouvoir d’agir.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 536-537, janvier-février 2021, pp. 173-195.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Déontologie, Morale, Valeur, Conflit, Vulnérabilité, Évolution, Empowerment, Euthanasie, Consentement, Secret professionnel, Liberté, Égalité, Responsabilité, Communication, Principe de précaution, Travailleur social, Lien social, Méthodologie, Confiance, Pratique professionnelle, CSTS, CNIL
La question de l'éthique est parfois difficile à appréhender par les professionnels du secteur social et médico-social, car ce sujet traverse et interroge des domaines variés, comme le droit des usagers, la bientraitance et la démarche qualité ou l'évaluation.
Au regard de ces domaines, il existe fondamentalement des conflits de valeurs où chacun peut avoir (selon lui) la bonne réponse, adaptée et conforme à l'usager, dans un souci de bientraitance. Il est à noter que celle-ci s'inscrit au premier plan des réflexions du Conseil Supérieur du Travail Social.
Cependant, en fonction de chaque situation, l'éthique consistera à prendre de la distance, dans la recherche d'une appréciation juste et appropriée de la singularité et de la vulnérabilité de l'usager. Cette distanciation a des incidences face à des situations particulières où le professionnel doit faire face aux règles juridiques, déontologiques...
Les étrangers nouvellement arrivés sur le territoire français connaissent un parcours d’intégration parfois difficile, semé d’embûches dans leur accès au logement, à l’emploi et aux droits sociaux. Pour surmonter les obstacles qu’ils rencontrent, ils sont accompagnés par de nombreux travailleurs sociaux concourant à leur installation en France. Au cours de leurs rencontres avec les publics étrangers, les professionnels du travail social cherchent à mettre en place une relation d’aide et de confiance. Pourtant, loin d’apparaître exclusivement comme un soutien et une aide à l’affiliation, ils peuvent aussi incarner, par moments, toute la complexité et les obstacles du parcours d’intégration. Sur la base d’une recherche menée auprès de 300 professionnels accompagnant les étrangers primo-arrivants, cet article présente un focus sur la notion de « briseur de rêves » régulièrement évoquée par les ceux qui œuvrent à l’intégration des immigrés nouvellement arrivés.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 46-53.
Mots clés : Technologie numérique, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Formation, Formation de formateur
Le numérique offre aux individus un large faisceau d’opportunités du point de vue des connaissances et de l’action. Mais des conditions sociales et psychologiques sont requises pour que ces potentialités soient converties en capacité de d’agir (« empowerment »). Il est essentiel que les travailleurs sociaux aient une bonne connaissance de ces prérequis et des limites de la société de la connaissance promue par les grands acteurs de la révolution numérique, afin de favoriser une plus grande autonomie des individus en renforçant leurs capacités d’agir.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 279, décembre 2020, pp. 14-25.
Mots clés : Travail social : Métiers, Protection de l'enfance, AEMO, Écrit professionnel, Projet, Législation, Projet pour l'enfant, Travailleur social, Évaluation, Contrainte, Écriture
En action éducative en milieu ouvert (AEMO), les écrits professionnels sont de plus en plus contraints, devant répondre à de multiples attentes. L’accent mis sur le développement et les besoins de l’enfant, la reconnaissance du droit de la famille, le recours à une logique de projet, la culture de la transparence imposent aux travailleurs sociaux de nouvelles règles d’écriture et, en amont, d’évaluation. Raconter la vie des personnes accompagnées est risqué, car objectivité et subjectivité s’entremêlent.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 168-175.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Prise en charge, Représentation sociale, ASE, Travailleur social, Accompagnement social, Éthique
Cette étude sur l’accompagnement des mineurs non accompagnés est conduite en appui au champ théorique des représentations sociales et professionnelles et montre comment leur prise en charge révèle cette jonction entre dimension politique, accompagnement individuel et prise en compte des difficultés inhérentes au parcours migratoire. Cette dichotomie entre aspects répressifs et protecteurs rend perméable la frontière entre représentations sociales et professionnelles, apportant ainsi un élément d’explications aux disparités de prise en charge.
Article de Etienne Lucas, Marc Chabant, Julie Basset
Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 127-146.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Travailleur social, Résilience, Distance, Relation éducative, Témoignage, Parcours professionnel, Parcours institutionnel, Légitimité
Cet article rend compte de trajectoires de personnes, accueillies dans leur enfance dans des structures de la Protection de l’enfance et devenues travailleurs sociaux. L’exploration de ces parcours vise à comprendre les facteurs qui ont pu déclencher et développer ce choix professionnel, favoriser et permettre ce déplacement social. La parole et les mots de ces personnes évoquent la complexité dans laquelle elles se trouvent durant leur formation et aussi dans l’exercice de leur métier. En effet, il arrive que les enfants, les adolescents ou les adultes aient une histoire fort semblable à la leur, et dans ce cas, comment trouver la « bonne distance » entre leur propre histoire et leur fonction ? Ce sont d’ailleurs parfois des collègues eux-mêmes qui interrogent leur légitimité à occuper un poste et une fonction de travailleur social.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 453-483.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, CHRS, Hébergement, Loi, SDF, Accès aux droits, Travailleur social, Procédure, Droit au logement
L’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement pour les personnes sans abri ainsi que la continuité de leur prise en charge dans des structures adaptées constituent deux éléments essentiels du Code de l’action sociale et des familles en matière de protection des personnes sans logement. Pourtant, il arrive que des consignes officieuses, émanant des services décentralisés de l’État, viennent faire obstacle à l’application du droit inconditionnel à l’hébergement. Cet article analyse la façon dont les obstacles rencontrés par les travailleurs sociaux dans l’application du droit saturent artificiellement les dispositifs d’hébergement des populations les plus précaires et la façon dont ils y font face en pratique.
Le « Logement d’abord » est un dispositif permettant à des personnes sans-abri souffrant de pathologies psychiatriques et d’addictions d’accéder à un logement autonome sans avoir à franchir les étapes classiques de l’insertion par e logement et à prouver leur capacité à habiter. Il prévoit de faire appel à des travailleurs pairs ayant un vécu de la rue et faisant la médiation entre les locataires et les partenaires de l’action sociale et de la santé. Ce dispositif a fait ses preuves, mais a aussi montré quelques limites qui nécessitent de bousculer les représentations et la culture professionnelle des travailleurs sociaux.