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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Radicalisme violent. Comprendre, prévenir au delà de l'urgence

Article de Colette Leclercq, Romain Lecomte

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 86, janvier-mars 2016, pp. 4-81.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Terrorisme, Intégrisme, Jeune, Travailleur social, Religion, Rupture, Islam, Identité, Adolescent, Média, Prévention, Prison, MEDIATION EDUCATIVE

Pourquoi des jeunes de chez nous partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser, ici, dans des attentats suicides? Face au phénomène du radicalisme violent coexistent la tentation de ne rien faire, voire du déni, ou celle de croire que le sécuritaire suffira. Pour notre part, nous avons choisi de tenter de mieux comprendre pour désamorcer, prévenir et, au-delà de l’urgence, construire une société plus inclusive.
Ce numéro a été conçu pour aider les travailleurs sociaux, et tous ceux qui se sentent concernés, à déjouer les pièges des amalgames et à réinvestir dans des actions préventives.

Longtemps, nous avons hésité à consacrer un numéro de l’Observatoire à la question du radicalisme violent. N’allions-nous pas encore alimenter la surmédiatisation d’un phénomène qui ne concerne, directement, qu’une petite minorité de jeunes? N’allions-nous pas risquer d’encore attirer les regards inquiets sur une population musulmane déjà fortement stigmatisée?

Nous avons néanmoins fini par franchir le pas. Parce que, à diverses occasions, nous avons pu constater que les travailleurs sociaux se posent de nombreuses questions sur ce sujet complexe et sensible, tout en évitant de trop "s’en mêler" car craignant la maladresse, l’erreur d’interprétation, l’amalgame... Parce que, aussi, la prévention du radicalisme, à condition qu’elle soit clairement dissociée de la répression et du contrôle - ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas -, implique d’en revenir à certains fondamentaux du travail social.

Nous avons construit ce dossier en nous appuyant sur les rencontres co-organisées par le Centre Régional d’Intégration de Charleroi (CRIC) et le Centre Régional de Verviers pour l’Intégration (CRVI), en collaboration avec la Direction Générale Opérationnelle de l’Action sociale de la la Région wallonne (DGO5), "Prévention du radicalisme violent. Osons en parler", programmées en octobre et novembre 2015.

Celles-ci nous ont servi de point de départ - vous retrouverez plusieurs orateurs conviés à ces journées dans nos contributeurs - mais nous avons aussi étoffé ce dossier, que nous avons conçu en deux parties, en nous appuyant notamment sur les avis pertinents de Thierry Tournoy, Directeur du CRIC et de Daniel Martin, Directeur du CRVI.

La première partie pose cette terrible question : pourquoi des jeunes de chez nous se laissent-ils séduire par les discours de Daesh et partent-ils faire la guerre en Syrie ou se font-ils exploser dans des attentats suicides ici, en Europe? Pour y répondre, nous avons sollicité une palette de contributeurs qui, par leur expertise, décortiquent ce qui se joue derrière cet embrigadement criminel des jeunes dans le radicalisme violent.

La seconde propose des pistes et des réflexions sur ce qu’il y a lieu de mener, d’inventer, de soutenir comme actions pour prévenir cette radicalisation. Si les travailleurs sociaux ne peuvent certes agir sur la variable géopolitique ni révolutionner notre contexte sociétal actuel, ils peuvent jouer un rôle important dans divers domaines : aider le jeune à se construire comme sujet et comme acteur de son devenir; reconstruire le lien décousu entre celui-ci et la société, sa famille, l’école...; consolider son esprit critique et sa résistance morale face aux tentatives d’endoctrinement; promouvoir l’interculturalité et le vivre-ensemble; lutter contre les inégalités et les discriminations;... Et, au-delà de l’urgence, participer par leurs convictions et leurs idéaux à une société davantage inclusive et porteuse de signes positifs, d’émancipation, d’espoir.

Psychose et états limites

Article de François Richard, Piera Aulagnier, Philippe Givre, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 33, vol. 4, n° 94, décembre 2015-février 2016, pp. 713-924.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, État limite, Adolescent, Autisme, Identité, Enfant, Suicide

Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.

On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.

Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.

Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.

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L'adolescence et la peau

Article de David Le Breton

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 70-82.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Peau, Scarification, Image du corps, Tatouage, Identité

Les transformations corporelles de l’adolescence s’imposent au jeune, elles soulèvent la question du regard des autres sur le jeune homme ou la jeune fille qu’il (elle) devient, l’ouverture au désir et à la génitalité. Son corps échappe à son contrôle, de même le statut qui est désormais le sien au sein du lien social. En modifiant son apparence, le jeune fait de sa peau une scène où il projette une identité provisoire ou durable en quête de son personnage. Elle est un outil d’expérimentation de soi, d’exploration des personnages. La peau est une frontière écorchée vive si les frontières symboliques entre soi et les autres, entre le monde interne et la réalité sociale peinent à s’établir car alors elle enferme dans une identité insupportable dont il voudrait se dépouiller et dont témoignent les blessures corporelles délibérées.

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La psychologie au-delà des frontières

Article de Amer Omar, Ernest Hakizimana

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 332, novembre 2015, pp. 18-55.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Souffrance psychique, Répétition, Réfugié, Hyperactivité, Enfant de remplacement, Identification, Identité, Psychologie scolaire, Enseignement primaire, Élève, Difficulté scolaire, Accompagnement, Professionnalisation, Malade, Hôpital psychiatrique, LIBAN, RWANDA, GABON, SENEGAL

C'est dans l'optique de soutenir la psychologie où qu'elle s'élabore et les psychologues où qu'ils soient que nous avons pris la décision de publier ce dossier qui rend visibles ces recherches et ces expériences réalisées hors de nos frontières...Ces recherches sont menées sur le terrain et pour la plupart basées sur la méthodologie chère à la clinique, à savoir l'étude de cas...

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Familles et éducation dans l'océan indien

Article de Thierry Malbert, Gérard Pithon, Foued Laroussi, et al.

Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, 38, 2015, pp. 11-143.

Mots clés : Enfance-Famille, Langue, Interculturel, Transmission, Identité, Milieu rural, Pauvreté, Valeur, Culture, Religion, Adolescent, Développement, Décrochage scolaire, Genre, Madagascar, Mayotte, La Réunion, Maurice

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La mort dans les institutions

Article de Jean Pierre ALBERT, Alain JOUVE, Remy PUYUELO, et al.

Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 97, mars 2015, pp. 9-121.

Mots clés : Institution, Mort, Deuil, Rite, Soins palliatifs, Euthanasie, Socialisation, Médecine, Hôpital, Psychanalyse, Fin de vie, Adolescent, Jeu, Identité, Garçon, Droit, Éducateur spécialisé, Lieu de vie, Accompagnement de fin de vie, Récit de vie, Enfant, EHPAD, Personne âgée, Exclusion sociale, SDF, Rue, Silence, Temps, Écoute, Don d'organe, Maternité, IVG, Éthique, Respect, Empathie, Amour, Psychose, Enfermement, Psychiatrie, Pulsion de vie

"Dans les institutions, la mort par maladie, la mort violente, la mort inattendue ou non d'un enfant, d'un parent, d'un collègue laissent, le plus souvent, les équipes, les familles, les usagers, désemparés. Les directions, les personnels se trouvent dans la nécessité de gérer ces situations et sont parfois contraints de se défendre face à la Justice tout en devant, dans le même temps, expliciter la situation et accompagner les enfants et adolescents accueillis et leurs familles. Culpabilité et responsabilité sont alors aux prises avec la problématique du risque à prendre et de ses limites dans l'éducation et le soin. La mort n'est pas une question exclusivement individuelle ; c'est une question qui traverse la famille, les groupes et les institutions. Le souci des professionnels est de lier la mort à la vie afin de favoriser toute possibilité de travail de deuil, de tenter d'en faire une issue créatrice où héritage et transmission organisent la temporalité inventive des espaces de langage, de la mise en récit et en sens."

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L’enfant victime d’abus sexuel - l’adolescent auteur : un même besoin de réintégrer l’humanité

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 1, janvier-mars 2015, pp. 123-131.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeunesse-Adolescence, Abus sexuel, Enfant, Victime, Adolescent, Identité, Répétition, Belgique

Parmi les différents enjeux avec lesquels doivent se débattre les mineurs victimes d’abus sexuels intrafamiliaux, se pose la question de leur identité : « Qu’est-ce que ces abus font de moi ? » et la question de leur appartenance : « Quel père va-t-il devenir pour moi après ce qu’il m’a fait ? Quel fils, quelle fille ces abus font de moi, dans la relation avec les différents membres de ma famille ? ».
Les mineurs auteurs de conduites sexuelles inadéquates au sein de leur famille doivent eux aussi se débattre avec ces questions qui mettent en jeu leur identité. Mineurs victimes et mineurs auteurs se retrouvent face au même risque de dés-appartenance sociale, de dés-humanisation. Cet article est le reflet d’une pratique d’équipe dans le secteur de l’Aide à la Jeunesse en Belgique.

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