PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Projet, n° 360, octobre 2017, pp. 77-83.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Migration, Droit d'asile, Politique, Solidarité, Environnement, Approche historique
On veut distinguer les réfugiés des migrants ? l'Histoire enseigne pourtant que l'octroi du droit d'asile est tout sauf neutre. [présentation de l'éditeur]
L'arrivée d'un étranger dans un groupe humain, quel qu'en soit le motif, est toujours source de perturbations, sociales et psychiques, tant pour ceux qui accueillent que pour le nouveau venu. Le motif du départ et les modalités d'arrivée constituent des facteurs essentiels de ces situations. Ce numéro cherche à montrer comment, dans différents cas de figure, ces problèmes ont pu être gérés.
Article de Hadrien Dubucs, Stéphane Mourlane, Catherine Lalumière, et al.
Paru dans la revue Hommes et migrations, n° 1317-1318, avril-septembre 2017, pp. 6-115.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Migration, Union européenne, Approche historique, Économie, Étudiant, Travailleur immigré, Liberté, Contrôle, Mémoire collective, Évolution, Typologie, Marché du travail, Université, Relation internationale, Erasmus (programme), Europe, Italie, Portugal, Europe de l'Est
Depuis la signature du traité de Rome, en 1957, qui instaure la liberté de circulation en Europe, les migrations intra-européennes ont changé dans leurs profils et leurs modalités, même si elles ne comptabilisent que 3 % des flux touchant l’Union. Ce dossier établit une cartographie de ces mobilités internes et analyse leurs conséquences à l’échelle européenne, notamment depuis de la crise économique, en termes d’évolutions du marché du travail, de brassages sociaux, d’échanges culturels, de relations internationales etc.
Article de Vincent de Coninck, Madeleine Trépanier, François Gemenne, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 358, juin 2017, pp. 2-81.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Réfugié, Droit d'asile, Traité, Politique, Solidarité, Migration, Action humanitaire, Association, Calais, Turquie, Allemagne
Pour toute personne en danger dans son pays, l'hospitalité était devenu un droit. Mais notre civilisation régresse. La France et l'Europe trient, chassent, rejettent bon nombre de celles et ceux qui frappent à leurs portes. Dans un sursaut d'humanité, des citoyens, des associations prennent le relai. Jusqu'à quand ?
« Il s’agit de quoi ? Il s’agit de les soigner du fait qu’un pays leur refuse des papiers ? Ils auraient des papiers, ils n’auraient pas besoin d’antidépresseur ! Est-ce que je dois soigner les atteintes à la dignité humaine faites par un État dans lequel ils se sont retrouvés ? C’est aussi ce qui fait dire aux professionnels de temps en temps, et pas seulement de manière défensive : “c’est pas notre boulot !” »
Ces mots, ceux d’un soignant en santé mentale, expriment son indignation face aux incohérences d’un système défaillant, et questionnent le sens de la clinique pour les demandeurs d’asile et déboutés.
En 2005, les Cahiers de Rhizome intitulés Demandeurs d’asile, un engagement clinique et citoyen restituaient la recherche portée par l’Orspere sur la santé mentale des demandeurs d’asile. Ce travail de recherche a abouti, grâce à un financement des tutelles régionales de santé, à la création du Réseau Samdarra, en 2007. Dix ans après, les problématiques migratoires renouvellent les questionnements concernant la santé mentale des « migrants précaires », sans que cela n’aboutisse pour autant à la création de dispositif spécifique. Les politiques migratoires, loin de favoriser l’accès au soin, participent au contraire à la vulnérabilisation du public migrant, ce qui accentue l’embarras des praticiens dans leurs pratiques professionnelles.
Troisième prix des jeunes auteurs - Les hommes se déplacent, d’un pays à un autre, ou d’une région à une autre, en quête, pour la majorité, de meilleures conditions de vie. Cela implique déchirement, rupture des liens d’appartenance avec le monde connu. En situation de migration, l’identité propre et l’identité sociale sont questionnées. Le travail thérapeutique en systémique consiste à comprendre l’homme et ses systèmes. Le thérapeute systémicien étant, bien souvent dans cette relation, confronté lui-même à ses propres liens d’appartenance et à ses résonances.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 45, 2017, pp. 63-75.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Anthropologie, Objet, Famille, Migration, Identité, Génération, Mémoire, Histoire familiale, Mode de vie, Portugal, Mozambique, Brésil
Le texte rend compte d’une ethnographie réalisée au Brésil avec trois familles portugaises dont le parcours de vie transcontinental est passé par le Portugal, le Mozambique et le Brésil. Il montre que les objets qui ont accompagné les migrations de ces familles font partie de ce que Jean Remy (2015) désigne par la « matérialité du social ». Ces objets ont servi à reproduire, dans les nouvelles maisons, les habitudes incorporées dans les maisons du passé, à soutenir les processus de construction de la mémoire familiale et à consolider la reconstruction d’une position de classe. Ils ont été la matérialité du déroulement de leurs vies.
Article de Claudio Bolzman, Théogène Octave Gakuba, Martin Amalaman
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 129-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Immigré, Honte, Pays d'origine, Motivation, Retour au pays, Échec, Afrique occidentale, Suisse
Cet article explore une dimension émotionnelle dans la vie sociale des individus, à savoir la question de la honte en relation avec la migration.
À partir du cas des migrants d’Afrique de l’Ouest en Europe, et plus particulièrement en Suisse, il s’agit de comprendre la place que les sentiments
de honte et de culpabilité ont pu jouer dans leur projet migratoire, dans ce que les migrants résidant en Europe communiquent aux personnes restées au pays d’origine, dans le positionnement que les personnes qui n’ont pas l’autorisation de résider de manière légitime en Europe adoptent par rapport à la question d’un éventuel retour au pays d’origine. Il s’agit également de contextualiser et discuter les résultats, ainsi que de situer certaines implications pour l’intervention.