PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 205-215.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Immigration, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Approche systémique, Culture, Environnement social, Différence
Le terme migration est étendu aux nouvelles familles de la société occidentale pour souligner métaphoriquement la condition de mutation profonde de leur organisation et de leur fonctionnement. La question de la prise en compte de la dimension culturelle de la famille n’est donc plus confinée aux familles qui « viennent d’ailleurs ». La rencontre avec les familles qui ont fait l’expérience de l’émigration/immigration, mais aussi avec les nouveaux couples et les nouvelles familles, peut parfois nous laisser sans repères. Arriver à tolérer l’incertitude, la confusion mais aussi, parfois, la non-acceptation, serait le premier pas pour essayer de cheminer de façon authentique et sans jugement avec les familles.
Depuis 2006, en Belgique, le cadre législatif permet aux couples homosexuels l’accès à la parentalité. Ainsi, les intervenants psychosociaux sont aujourd’hui face à une réalité qui les interpelle et qui leur demande d’intervenir : travail clinique, psychoéducation, sensibilisation dans les écoles, conférences, formations … En utilisant la méthode des focus groupes, la présente recherche a investigué les attitudes des intervenants psychosociaux dans les plannings familiaux face à la thématique de l’homoparentalité. Les résultats ont mis en évidence trois dimensions : la réalité de terrain des intervenants avec les défis auxquels ils sont confrontés, leurs expériences et leurs ressentis, leurs questionnements et leurs besoins. Ces résultats pourront aider à promouvoir la santé et la qualité de vie des personnes homosexuelles en favorisant la compréhension des réactions des professionnels hétérosexuels auxquels ils sont confrontés.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 27-50.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie de couple, Psychothérapeute, Méthodologie, Pratique professionnelle, Formation, Conseiller conjugal, Cadre thérapeutique, Demande, Croyance, Savoir, Agressivité
Se basant sur dix ans d’expérience dans la formation de futurs conseillers conjugaux et familiaux, l’auteur énumère les « pièges » dans lesquels peuvent tomber les futurs thérapeutes conjugaux dans leur travail avec les couples : se centrer sur l’individu et oublier la relation, avaliser la première définition du problème, faire alliance avec un membre du couple, tenir le cadre de manière rigide, passer à côté de l’information pertinente, etc. A ces « pièges », l’auteur propose des pistes méthodologiques concrètes dans le maniement de la relation thérapeutique. Sans verser dans des recettes, l’article revisite les bases méthodologiques de la thérapie de couple sous la forme d’un questionnement : analyse de la demande, neutralité, cadre thérapeutique, profils de couple, etc. Il invite également le futur thérapeute conjugal à déconstruire certaines croyances à propos de l’acquisition de compétences thérapeutiques, du statut du « savoir » et de l’agressivité.
Cothérapie et coparentalité posent des problèmes analogues liés au fait que les deux partenaires sont à la même place. Des difficultés peuvent alors surgir du fait des différences conceptuelles et/ou du risque de privilégier la relation entre les deux partenaires au détriment du tiers, enfant d’un côté, patients de l’autre. Il semble sage de réactualiser les principes selviniens, basés sur la complémentarité dans les équipes thérapeutiques où l’un fait l’observateur pour une situation et l’autre assume les responsabilités thérapeutiques, quitte à intervertir les rôles pour une autre situation. Les familles peuvent bénéficier d’un dispositif analogue en alternant les rôles, chacun prenant la responsabilité éducative à son tour. Ces dispositifs ont tendance curieusement à atténuer les différences et à créer une saine émulation plutôt qu’une rivalité plus ou moins sourde et aliénante ou une complicité ambiguë.
Cet article propose comme outil en intervention systémique et en thérapie familiale, l’utilisation de mannequins en bois. Ces objets maniables, au caractère ludique, ont notamment l’avantage de permettre une vue globale et l’ouverture au ressenti émotionnel à celui qui présente une situation relationnelle sans mobiliser directement le corps. Dans ce texte, nous passons en revue les différents temps d’exploitation de l’outil et les dimensions qu’il touche. Dans une perspective constructiviste de co-création, ce média permet notamment d’accéder au niveau mythique qui se dégage du système.
Que faire dans la situation où un parent suivi en thérapie individuelle se présente en entretien avec un jeune enfant ? Ces rencontres non planifiées peuvent-elles être utilisées de façon constructive et être un apport dans la psychothérapie individuelle ? Nous présenterons un outil entre la métaphore, le conte et la coconstruction que nous avons utilisé dans ces situations. Nous l’illustrerons par deux expériences cliniques. Nous réfléchirons ensuite à la place de ces situations et de cet outil dans le paysage systémique.
Article de Vincent Roosens, Francis Ritz, Corinne Duclos
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 2, pp. 241-261.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Statut social, Placement, Établissement social et médicosocial, Vie quotidienne, Approche systémique, Relation enfant-parents, Enfant roi
L’article qui suit se veut une contribution à la compréhension du phénomène de l’enfant roi. Dans cette intention, nous nous sommes attachés à décrire une trajectoire particulière en prenant le quotidien institutionnel comme point de départ d’une recherche exploratoire. Celle ci comprend un essai de modélisation de la problématique, une étude du milieu culturel de l’adolescent placé, ainsi que les différentes étapes d’une coopération famille institution à rebondissement. Nous concluons sur quelques réflexions destinées à questionner et nourrir un paradigme éducatif qui tend à s’essouffler face à ce type de prises en charge éprouvantes.
Cet article illustre le processus de transformation que vit l’adulte quand il devient parent, à partir de situations cliniques tirées de notre pratique en consultation Petite Enfance, de témoignages de parents de notre entourage, et – mais nous pouvons seulement y renvoyer le lecteur et non les citer dans l’article – de blogs et bandes dessinées qui s’attachent à décrire la parentalité d’aujourd’hui de manière drôle et décapante. Cette transformation présentée comme naturelle est en fait une aventure psychologique complexe, qui a ses dangers propres et ses écueils, mais qui est aussi porteuse d’évolution. Il s’agit de garder présent à l’esprit, quand nous rencontrons une famille, le processus dans lequel les parents sont engagés et l’investissement que cela représente pour eux.