Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 6-108.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Ennui, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Désir, ELEVE SURDOUE, École
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.
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Article de Daniel Marcelli
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 24-35.
Mots clés : Enfance-Famille, Séduction, Éducation familiale, Enfant, Relation enfant-parents, Jouissance
Mieux comprendre les enjeux de la séduction dans l’éducation contemporaine pour en subodorer les effets délétères, tel est le propos de cet article. On y décrit ce que l’auteur nomme la séduction ontologique, laquelle ébranle l’inconscient du parent et rend compte ensuite des effets de séduction de l’adulte envers l’enfant : séduction originaire d’abord, du fait de l’asymétrie entre cet adulte qui en sait plus et cet enfant qui en sait moins, séduction précoce ensuite éveillée par les soins maternels apportés à ce bébé, enfin rapport de séduction sociale perçu aujourd’hui comme politiquement plus acceptable que le rapport de contrainte ! La question centrale est de savoir s’il est possible d’échapper aux effets de cette séduction ! Il n’y a pas d’autres solutions pour échapper au pouvoir de la séduction comme à celui de la force que de résister à la jouissance de soumettre un plus vulnérable que soi en utilisant soit cette force soit cette séduction. Ce respect de la vulnérabilité de l’autre, cette forme d’abnégation de sa puissance et de sa jouissance, c’est précisément ce que je nomme « l’autorité ».
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Article de Ludovic Faure, Charlotte Wagenaar
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 131-140.
Mots clés : Enfance-Famille, Séduction, Rééducation, Enfant, Anxiété, Orthophoniste
La relation entre l’orthophoniste et l’enfant peut voir émerger différents comportements de séduction de la part de ce dernier, qui font, tout autant que les comportements d’opposition, obstacle à la prise en charge. Cet article les interroge en décrivant leurs formes, en questionnant ce qui les motive et ce qui peut amener l’enfant à s’en détacher pour investir les apprentissages à travers trois histoires cliniques.
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Article de Jean-Pierre Benoit, Annie Birraux, Ana Moscoso, Hélène Denis
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 65, janvier-mars 2015, pp. 5-134.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Phobie, Enfant, Adolescent, Peur, Émotion, Image mentale, Anxiété, Scolarité, Prise en charge, Périnatalité, Trouble du comportement, Femme
Peur du noir, des fantômes et autres monstres qui peuplent la nuit, peur de se faire mordre par le chien ou piquer par l’abeille, ou encore peur du cheval qui tombe, comme le petit Hans le plus célèbre phobique… Autant de peurs nécessaires, passagères, qui émaillent et soutiennent la vie de l’enfant et sa construction psychique. Mais lorsque la phobie se constitue en symptôme, elle est le signe d’une souffrance psychique qui freine le sujet dans sa vie relationnelle et sociale et doit être prise au sérieux. Que recouvre finalement le symptôme phobique, univoque dans sa forme, mais sous-tendu par de multiples causes ? Quelles en sont les prémisses ? Comment le traiter ? Ce numéro permettra d’affiner le concept et d’en mesurer les causes et les conséquences pour une meilleure prise en charge, du bébé à l’adolescent.
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Article de Romain Dugravier, Anne-Sophie Babey Mintz, Annie Tardy, Adeline Provoost
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 66, avril-juin 2015, pp. 6-131.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Théorie, Attachement, École maternelle, École primaire, Séparation, Enfant, Autonomie, Adolescent, Juge des enfants, Placement, Placement familial, Famille d'accueil, Protection de l'enfance, Répétition, Action éducative, Jeune enfant, Soin, Distance, Parentalité
Initialement élaborée par John Bowlby dans les années 1950, la théorie de l’attachement permet de mieux comprendre les enjeux des relations interpersonnelles et la place des adultes dans le développement de l’enfant. D’abord pensée pour le bébé et le jeune enfant, cette théorie a ensuite trouvé des applications précieuses pour analyser les difficultés de l’adolescence ou explorer le style de parentalité. En France, son émergence est récente mais ces dernières années elle a pris de l’ampleur et les professionnels de l’enfance de diverses origines – Aide sociale à l’enfance, Éducation nationale, services de psychiatrie-infanto-juvénile – y ont de plus en plus recours. Quels en sont les concepts-clés ? Les développements les plus récents ? Nous montrerons comment cette théorie évolue sans cesse et permet un regard nouveau sur certaines des problématiques actuelles, telles que les difficultés d’apprentissage à l’école, les situations de séparations parentales, l’adoption ou encore le placement...
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