PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Forum, n° 147, février 2016, pp. 60-67.
Mots clés : Travail social, Cadre, Pouvoir, Responsabilité, Genre, Care
Cet article traite de l'exercice de l'encadrement dans le travail social, en explorant un double impensé qui caractérise ce milieu professionnel : le genre et l'exercice du pouvoir.
Depuis les années 2000, les recherches académiques montrent que la féminisation des cadres produit des transformations dans la vie des organisations. Jacqueline Laufer affirme que "seule une intégration plus systématique d'une perspective de genre à l'ensemble des recherches sur les cadres pourra permettre de cerner l'ampleur des changements advenus" (2001, p. 146). Si ces constants sont observés pour la catégorie des cadres en général, qu'en est-il plus particulièrement pour ceux du travail social ? S'intéresser à la catégorie des cadres par le prisme du genre aurait une valeur heuristique pour comprendre plus globalement les dynamiques qui affectent le champ professionnel.
Pour appréhender cette question, je m'appuierai sur une vingtaine d'entretiens réalisés auprès de cadres du secteur social, sur mon expérience professionnelle de femme, assistante de service social, conseillère du travail, ayant occupé des postes de cadre dans le travail social, et également sur des matériaux (analyse de dossier, animation de groupe d'analyse de pratique, entretien de sélection de stagiaires CAFERUIS) recueillis dans un centre de formation, l'ETSUP, où j'occupe le poste de responsable des formations des métiers de l'encadrement (CAFERUIS, DEIS et conseillères du travail, le titre rénové de surintendante d'usine). L'ETSUP, créée en 1917 par cinq femmes, a participé à la construction et à la structuration du travail social en se distinguant, d'une part, par son ancrage dans le mouvement féministe et, d'autre part, en formant les premiers cadres de l'action sociale.
Dans un contexte de rationalisation de l'action sociale, les mutations de l'intervention sociale imposent de nouvelles pratiques professionnelles tant dans l'accompagnement individuel que dans l'action collective. La question du mode de management des équipes médico-sociales est au coeur des évolutions des métiers et du changement à conduire dans l'action sociale. Notre article s'appuie sur une expérience menée par une auteure de l'article, il analyse le rôle du cadre manager engagé dans l'élaboration et la mise en oeuvre d'un projet de D.S.L. innovant, comme un développeur de son territoire et de son équipe.
Paru dans la revue Forum, n° 147, février 2016, pp. 75-88.
Mots clés : Management, Formation, Cadre, Expérience, Terrain, Recherche-action, Interculturel
Le texte présenté est une réflexion sur le management à venir issus d'expériences de terrain et d'apports liés à d'autres cultures. Elle tentera de répondre aux questions suivantes : quel bénéfice en tirer pour une mise en pratique ? Et pour quelle efficacité dans le champ du médico-social en tension ?
Paru dans la revue Forum, n° 147, février 2016, pp. 3-88.
Mots clés : Management, Cadre, Travail social, Identité professionnelle, Action sociale, Direction, Ressources humaines, Santé, Pouvoir, Institution, Chef de service éducatif, Organisation, Ingénierie sociale, Genre
Ce numéro de la revue Forum a pour thème l’évolution des pratiques managériales dans le champ de l’action sociale. Ce choix répond à une préoccupation récurrente qui revient comme un problème non résolu, interpellant à la fois les directeurs, les cadres intermédiaires mais aussi les professionnels de l’action sociale et médico-sociale. Ce problème se pose dans un contexte ressenti comme toujours plus contraignant avec d’une part une pression croissante des approches gestionnaires, l’interpellation sur les résultats des pratiques et leur évaluation, ainsi que la multiplicité des politiques publiques, source d’injonctions contradictoires. D’autre part, quelques déterminants se révèlent comme la nécessité pour les cadres de s’adapter constamment à la complexité des problèmes sociétaux et du vivre ensemble, la mobilisation de compétences diversifiées, l’encadrement d’offre de services concernant des personnes de plus en plus en situations de fragilités.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 204, janvier 2016, pp. 15-75.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Crise, Psychiatrie, Approche clinique, Approche systémique, Urgence, Psychothérapie, Équipe soignante, Formation, THERAPIE COMPORTEMENTALE, Acculturation, Prise en charge, Accueil, Fin de vie, Suicide, Histoire familiale, Entretien, Écoute, Soins à domicile, Québec
La crise fait tout éclater : les liens avec autrui et la manière d'être avec soi-même. Pourtant, elle est aussi un moment extrêmement fécond où un changement profond peut avoir lieu, à condition que les soignants acceptent de la travailler en la situant du côté de la psychothérapie plutôt que de recourir d'emblée à une médication ou une hospitalisation. L'intervention de crise est peut-être une invitation à réinventer la clinique psychiatrique.
Article de Laurence Berdot Talmier, Chrisitne Aubrion, Blaise Pierrehumbert, et al.
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 1, hors-série n° 20160301, 2016, pp. 21-42.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant, Jeune enfant, Violence conjugale, Attachement, Image mentale
L'objectif de cette étude est d'analyser les représentations d'attachement auprès d'un échantillon clinique constitué de dix enfants vivant en CHRS avec leur mère ayant été exposés aux violences conjugales...Au sein de notre échantillon clinique, les résultats obtenus mettent en évidence l'absence de représentation d'atachement qualifiée de "sécure". Nos résultats semblent confirmer l'intérêt d'une telle évaluation clinique
Article de Jean-Marie Robine, Nadine Ouelette, Michel Poulain, et al.et al.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 38, n° 151, 2016, pp. 9-181.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Vieillissement, Mortalité, Démographie, Épidémiologie, Géographie, Croyance, Mythe, Science, Temps, Concept, Qualité de la vie, Santé, Philosophie, Théologie, Québec, France
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-20.
Mots clés : Thérapie de couple, Psychanalyse, Inconscient, Identité, Groupe d'appartenance
Les thérapies psychanalytiques auprès des couples apportent un bénéfice thérapeutique personnel à chacun des patients et, souvent, à leur lien douloureux ambivalent, comme en témoigne une méta-analyse comparative des approches thérapeutiques anciennes ou contemporaines. Une compréhension psychanalytique plus groupale s'impose aujourd'hui pour mieux saisir les problématiques identitaires mises en jeu par les processus inconscients qui structurent tout groupe humain, mais aussi la spécificité groupale transgénérationnelle des familles et des couples, laquelle donne à leur vie émotionnelle et affective une si grande intensité.
A partir de son expérience de psychiatre attaché en EHPAD, l'auteur commence par analyser les difficultés qu'ont les équipes gériatriques à travailler avec les couples sur la base du besoin de se protéger de l'excitation suscitée par couple réel et couple fantasmatique, puis du point de vue de l'exclusion du tiers absent, en, en opposant la permanence physique attendue des soignants à la présence symbolique du conjoint. Confrontant les modalités du deuil dans le couple et l'institution, il fait l'hypothèse que le couple serait porteur de ce que l'institution a besoin de se dissimuler pour survivre, le premier étant apte à traiter symboliquement l'absence et la mort tandis que la seconde tend à les ignorer ou à les conjurer.
On rencontre en consultation en CMPP ou en pédopsychiatrie des enfants qui, dès la crèche, inquiètent leur environnement du fait de conduites témoignant souvent de traumas interactifs qui sidèrent toute tentative d'élaboration et complexifient tous les projets de soin. Pour ces enfants pour qui l'élaboration en consultation de type classique est difficilement accessible, il s'agit de travailler autour des liens parents/enfants les problématiques qui renvoient aux premières expériences d'attachement et d'appropriation subjective. A partir d'une consultation parents/enfant avec une petite fille de 3 ans, les auteurs, psychologues cliniciens, mettent en perspective ce travail où il est question de cheminer avec les parents et l'enfant pour progressivement scénariser et historiciser les recouvrements traumatiques. Il devient possible alors de se figurer un vécu jusqu'alors informe ouvrant petit à petit la voie à une symbolisation et donc à des changements dans les liens parents/enfants.