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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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L’inclination identitaire de la laïcité française. Retour sur une controverse (1988-2018)

Article de Philippe Portier

Paru dans la revue Vie sociale, 21, août 2018, 35-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, Laïcité, État, Communauté, Religion, Identité culturelle, France, 1988-2018

En ajout et pour compléter, Philippe Portier montre que les trente dernières années ont été confrontées à un changement décisif dans la pratique de la laïcité. En raison de la multiplication des revendications identitaires et de la transformation du religieux, le législateur a redéfini les espaces d’application de la règle de la neutralité. L’expression publique du religieux se trouve en quelque sorte placée sous le contrôle accentué de l’État.

La laïcité, un produit de l’histoire et un outil au service des droits humains

Article de Valentine Zuber

Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 45-54.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Approche historique, État, Droits de l'homme, Liberté, Conscience, Croyance, Religion, Liberté d'expression, Laïcité

La laïcité, comme principe politique, a une histoire qui s’enracine dans celle des États nations qui se sont constitués au lendemain des guerres de Religion qui ont ensanglanté l’Europe des xvie et xviie siècles. Le processus de laïcisation, à la fois du point de vue politique et juridique, s’est déroulé sur plusieurs siècles, à des rythmes et selon des modalités très différents suivant les États considérés. Mais, pour tous les États libéraux qui ont une pratique démocratique et qui fondent leur droit sur le respect des droits humains énoncés universellement à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la pratique de la laïcité s’est muée en une garantie légale des droits individuels de tous les citoyens, en particulier en ce qui concerne les plus essentiels, comme les droits à la liberté de religion et de conviction, mais aussi à la liberté d’expression. En cela, la laïcité est un principe de gouvernement universel, applicable à l’ensemble de l’humanité sans restriction. Ses formes, en revanche, découlent toujours de l’histoire et des contextes sociaux et culturels hérités dans chacune de ces sociétés.

Tous contributifs ? Vers une société multiactive !

Article de Bernard Fusulier, Chantal Nicole Drancourt

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 76-93.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail-Emploi, Organisation sociale, Changement social, Travail, Genre, Évolution, Rôle social, Action collective

La notion de société multiactive renvoie à un régime d'activité de type nouveau. L'ancien est celui dans lequel nous vivons encore aujourd'hui : c'est un régime qui se caractérise par l'adossement de la définition de l'activité sur un et un seul signifiant : l'emploi. Ce référentiel d'organisation du régime d'activité a permis de construire la société salariale, mais il montre aujourd’hui ses limites dans un contexte structurel et culturel en changement profond. Face à la nécessité d'une réelle disruption, les auteurs proposent, à partir d’une approche genre, un scénario alternatif de l'organisation
sociétale : la société multiactive, qui s'enracine dans des pratiques individuelles et institutionnelles innovantes déjà à l'œuvre. Il s'agit alors de repenser le logiciel social en vue de reconnaître la contribution de chacun.e aux activités productrices à la fois de biens communs et de bien-être, sans qu'aucune ne soit distribuée en fonction du genre.

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L'économie solidaire. Utopie du possible

Article de Jordi Estivill

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 58-64.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail-Emploi, Économie sociale et solidaire, Démocratie participative, Utopie, Changement social

Cet article tâche de réfléchir sur cette utopie du possible que propose l’économie solidaire. La dimension utopique de l’économie solidaire s’enracine dans la Renaissance, prend force dans le dix-neuvième siècle, et réapparaît avec la résurgence des vingt dernières années du vingtième siècle lorsqu’elle ne se reconnaît pas dans l’économie sociale traditionnelle. Cette dimension utopique se constitue comme un horizon du possible qui s’éloigne au fur et à mesure que l’on s'en approche. C’est une utopie qui « sert à marcher » aux milliers d’expériences qui foisonnent partout en tâchant de construire une nouvelle façon de concevoir la société et l’économie. Il s’agit bien d’une utopie du possible qui veut devenir une Eutopia, car elle tient à avoir une place au sein des acteurs qui veulent transformer le monde.

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Pour un revenu de base inconditionnel, clé de voûte d'un nouveau pacte social

Article de Philippe Defeyt

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 45-57.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Revenu minimum, Protection sociale, Évolution, Concept, Développement durable, Belgique

L’article de Philippe Defeyt avance et développe l'idée d'un revenu de base, inconditionnel, dans une triple perspective.
1. Donner une plus grande autonomie aux personnes pour organiser au mieux, dans de bonnes conditions, leur participation et leur implication dans trois types d'activités :
- le travail accompli dans l'emploi, parce qu'il faut faire vivre la société ; chacun d'entre nous doit mettre la main dans le cambouis ; l'emploi est générateur de lien social, de productions marchandes et non marchandes, d'innovations, de progrès ;
- le travail accompli dans ce que les Anglo-Saxons appellent le care (ou les « soins ») : éducation des enfants, soins aux personnes âgées, activités domestiques ;
- enfin, et c'est ici qu'un revenu de base prend tout son sens, il faut donner les moyens de mener à bien des activités, de quelque nature que ce soit, choisies en toute autonomie.
2. Favoriser les transitions : individuelles (changement de métier, évolutions dans la vie privée) et collectives (transitions sociétale et écologique).
3. Moderniser et renforcer la protection sociale.

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De nouveaux indicateurs de richesse au service d'une société post-croissance

Article de Dominique Méda

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 34-44.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Indicateur économique, Idéologie, Concept, Développement durable, Changement social

Cet article revient sur la construction du PIB et le fait qu’il est devenu l’indicateur universel de référence pour comparer les performances des pays. Par construction, cet indicateur censé représenter la richesse d’une société et son progrès occulte pourtant toute une série d’activités essentielles à la reproduction de celle-ci – de même que les éventuels dégâts apportés aux patrimoines essentiels (social et naturel) par le processus de croissance. Après avoir rappelé les limites du PIB et les dégâts de la croissance, l’article s’interroge sur les reconceptualisations préalables nécessaires à l’adoption de nouveaux indicateurs de richesse.

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Des biens communs au commun

Article de Etienne Verhaegen

Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 19-33.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action collective, Concept, Communauté, Valeur sociale, Mutualisation

Cette contribution propose de poursuivre un travail épistémique autour de l’idée de « commun » en en dégageant les différentes approches et finalités, de même que les courants de pensée dans lesquelles elles s’inscrivent. Pour ce faire, elle adopte une approche lexicographique, en repartant des termes communément utilisés : biens communs, bien commun, commoning et commun. Elle soutient qu’il n’y a pas de superposition de ces syntagmes, mais plutôt qu’ils reflètent une progression dans la construction de l’idée de commun – où chaque stade se nourrit du précédent, lui donne sa raison d’être et l’élargit. Elle en conclut qu’on ne peut épuiser le défi de l’avenir des communs au seul développement d’un ensemble de pratiques sociales unifiées par la volonté de l’« agir les uns avec les autres » ou l’« agir les uns pour les autres ». Il doit déboucher sur des questions de réinterprétations juridiques et constitutionnelles, de rééquilibrages des rapports entre le privé et le public, et de contrôle démocratique des institutions.

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Vers l’universalité des pensions de vieillesse au Cap-Vert ?

Article de Cécile Lefèvre

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 179-193.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Personne âgée, Démographie, Protection sociale, Prestation sociale, Pension de retraite, Politique sociale, Cap Vert

Le Cap-Vert, petit pays de 500 000 habitants, composé de plusieurs îles, et longtemps considéré comme extrêmement pauvre, est l’un des États qui se démarque sur le plan démographique en Afrique avec une espérance de vie relativement élevée et un taux de fécondité réduit. Il figure aussi parmi les plus avancés en termes de développement de la protection sociale en Afrique. En complément à des assurances sociales déjà existantes pour les salariés de la fonction publique et du secteur privé formel, en 2007 ont été instituées des pensions sociales pour les personnes âgées non couvertes par ce système contributif, visant explicitement l’universalisation de la couverture vieillesse. Cet article propose de retracer la genèse, la mise en place et les enjeux de cette nouvelle pension pour personnes âgées. Elle a rapidement concerné près de la moitié de la population des 60 ans et plus, bien que son montant soit assez faible. Le fait qu’elle soit articulée à une couverture santé en fait une expérience intéressante et valorisée par le gouvernement et l’Organisation internationale du travail (OIT). Cet article entend également contribuer à la réflexion sur le développement actuel de dispositifs non contributifs et dits universels de protection sociale dans certains pays du Sud.

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L’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) au Bénin : processus d’élaboration et défis de mise en œuvre

Article de Céline Deville, Fabienne Fecher, Marc Poncelet

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 107-123.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sanitaire, Protection sociale, Accès aux soins, Pauvreté, Financement, Enquête, Bénin

Cet article, basé sur une enquête socio-anthropologique de terrain, étudie le processus d’élaboration du projet d’Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) au Bénin et les défis, risques et enjeux de mise en œuvre de cette politique de protection sociale, particulièrement en santé. Dans un premier temps, nous analysons le processus d’élaboration du projet qui se caractérise jusqu’ici par une mainmise des experts nationaux sur ses grandes orientations et une absence de débat et d’implication des parties prenantes. L’ARCH reposant sur une identification a priori de catégories de population pauvres et extrêmement pauvres, le processus de ciblage est ensuite discuté. Nous épinglons enfin divers risques et de potentielles tensions qui doivent être pris en compte dans la mise en œuvre du projet, en ce qui concerne le financement, la qualité et la gouvernance de l’offre de santé, mais également les facteurs d’adhésion de la population et la persistance de barrières à l’accès aux soins.

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Politique nationale de protection sociale du Burkina Faso : contexte d’émergence et stratégies des acteurs

Article de Kadidiatou Kadio, Christian Dagenais, Valery Ridde

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 63-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Protection sociale, Politique sociale, Inégalité, Partenariat, Solidarité, Burkina Faso

Afin de fournir une protection sociale aux populations, le Burkina Faso a adopté, en 2012, sa première Politique nationale de la protection sociale (PNPS) qui intègre les deux volets de la protection sociale (assurances sociales et filets sociaux). S’appuyant sur la théorie des courants de Kingdon (2003), cet article montre que la PNPS vise à répondre au problème du déficit de protection sociale, source du renforcement des inégalités sociales, et de la dégradation du climat social et politique. Le contexte mondial de promotion d’un socle de protection sociale (nouvelle orientation politique) a renforcé la réceptivité du gouvernement à l’élaboration d’une PNPS, en réponse au déficit de protection sociale. Les institutions internationales, sous l’impulsion de l’UNICEF, se sont regroupées en un réseau d’entrepreneurs politiques pour promouvoir cette solution qui cadre avec leur mandat, et véhiculer des idées de protection sociale qui coïncident avec les attentes et les besoins du moment du gouvernement burkinabé (la solidarité nationale, la paix et la cohésion sociale). L’adoption de la PNPS représente les fondations d’un système de protection sociale pour le pays.

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